MathsLemoine La classe inversée Introduction La classe inversée, ici mise en place, repose sur la mise à disposition la veille du cours d’une capsule. Cette capsule vidéo courte n’est pas un résumé mais se présente plus comme une “mise en bouche” de la notion. Que met-on dans la capsule ? Visionnage la veille de la capsule L’élève visionne une capsule de deux minutes servant de point d’accroche à la notion abordée. Je joins à la capsule un formulaire Google pour vérifier qu’il n’y a pas eu de problème de connexion. Dans le formulaire, il y a 3 questions : “Quel est le nom de l’élève ?”
Ardoises numériques, ENT et classe inversée : un cocktail réussi pour de nouvelles compétences Dans la classe de Patrick Vanhoutte, les ardoises numériques font partie du paysage ; aujourd’hui, avec la connexion à l’ENT disponible sur les ardoises, l’enseignant optimise les usages de ces deux outils. En amont, il prépare ses séances, personnalisées pour chaque élève et leur poste le contenu sur leur espace ENT ; chaque élève peut ainsi découvrir le travail à faire avant d’entrer en classe. Après chaque cours, l’enseignant récupère également le travail réalisé sur les ardoises numériques ; il peut annoter ou mettre des commentaires sur les productions puis renvoyer la correction à l’élève sur son espace ENT. Avec l’ENT et le travail sur support numérique, les échanges entre élèves et enseignants sont facilités. Pour ce public à la scolarité particulièrement délicate, ce travail est doublement intéressant : il les oblige à lire les messages envoyés par l’enseignant (et donc effectuer un travail de lecture) mais également à acquérir une certaine autonomie.
L’apprentissage actif expliquerait les effets positifs de la classe inversée Pour plusieurs intervenants du milieu de l’éducation, la classe inversée est un modèle qui aurait des impacts positifs sur la réussite et la motivation des élèves. Mais le succès de la classe inversée relève-t-il du modèle lui-même ou des implications qu’il sous-tend? Une étude s’est penchée sur la question. La classe inversée, modèle pédagogique qui vise à ce que les élèves réalisent les activités pratiques en classe et assimilent la portion théorique en dehors des heures de cours, jouit d’une certaine popularité actuellement. Une étude publiée dans le dernier numéro de la revue Life Sciences Education s’est intéressée à cette question. Ils ont voulu répondre à la question suivante : étant une forme d’apprentissage actif, la classe inversée produit-elle des résultats supérieurs quant à la réussite des élèves et le développement d’attitudes positives face au processus d’apprentissage que les autres formes d’apprentissage actif?
Les 10 innovations pédagogiques qui feront (peut-être) 2015 (crédits AFP) L’université britannique online The Open University a publié il y a quelques semaines son rapport annuel sur les pédagogies innovantes. En recoupant les pratiques, les technologies, les recherches les plus en pointe dans le milieu de l’éducation, les auteurs du rapport proposent une liste de 10 innovations pédagogiques appelées à se développer à court ou moyen terme. Certaines de ces innovations sont très théoriques, issues de la recherche, d’autres sont encore confidentielles en France, la plupart concernent l’université ou le secondaire mais pourraient bien un jour irriguer la pratique de tous les enseignants... Les MOOCs, les cours massifs en ligne donné par la plupart des universités (certains sont suivis par plusieurs dizaines de milliers de personnes) vont voir leur versant social et coopératif se développer largement. Cette innovation est déjà bien installée, notamment en France, dans le supérieur et dans le secondaire.
La classe inversée. Episode 4 - La FOAD s'en empare La démarche de classe inversée se déploie au-delà des classes en présentiel et s’immisce désormais dans la FOAD. La notion de formation ouverte et à distance (ou FOAD) définie par la DGEFP (Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle) dans le paragraphe 1.2 de la circulaire du 20 juillet 2001 stipule : « Une formation ouverte et/ou à distance, est un dispositif souple de formation organisé en fonction de besoins individuels ou collectifs (individus, entreprises, territoires). La FOAD se prête donc bien aux formes les plus innovantes de classe inversée. La classe inversée : une démarche à intégrer dans la scénarisation pédagogique Marcel Lebrun, professeur à l’Université Catholique de Louvain, met donc en avant les différentes formes d’inversion nécessairement induites par une démarche de classe inversée en FOAD. Le rôle du tuteur dans une démarche de classe inversée en FOAD La plateforme Claroline Connect impulsée par M. Illustration : genturfotografin, Shutterstock.com
Classe inversée: retour d'une expérimentation Le modèle pédagogique consistant à inverser et à adapter les activités d’apprentissage traditionnellement proposées aux étudiants en utilisant en alternance la formation à distance et la formation en classe est fort populaire actuellement dans le monde de la pédagogie, quoique peu documenté. Deux professeurs de l’Université de Sherbrooke partagent leur expérimentation du processus. Comme expliquer dans cet article, Isabelle Nizet et Florian Meyer, professeurs à la Faculté d’éducation, ont testé eux-mêmes cette méthode pédagogique dans le cadre d’un cours d’évaluation du baccalauréat en enseignement au secondaire. Durant trois semaines, les étudiantes et étudiants d’Isabelle Nizet ont visionné à la maison 16 courtes capsules multimédias portant sur des concepts théoriques précis. Faire la classe à l’endroit ou à l’envers? Des leçons pour les étudiants Des leçons pour le professeur Quant à Isabelle Nizet, elle a trouvé l’expérience très stimulante : Pas une « recette » universelle à appliquer
Classes inversées : fossilisation des pratiques ou innovation à l’ère numérique ? Classes inversées (flipped classrooms). L’appellation (d’abord en anglais, plus tard en français) apparaît vers 2007 quand deux enseignants de chimie[1], Jonathan Bergmann et Aaron Sams (dans l’équivalent de notre secondaire aux États-Unis), découvrent le potentiel pédagogique de vidéos (PowerPoint commentés, screencasts[2]…). Il s’agissait pour eux de motiver leurs élèves à préparer (à domicile ou sans la présence physique ou la supervision de l’enseignant) les leçons traditionnellement données en classe afin de les rendre plus interactives : « Lectures at home and homework in class » (les leçons à la maison, les devoirs en classe), le slogan était lancé[3]. Il ne s’agit pas de remplacer l’enseignant par une vidéo, mais d’utiliser des ressources de l’ère numérique pour permettre à ce dernier de faire encore mieux son métier d’accompagnateur d’apprentissage. Bergmann et Sams, les « inventeurs » des classes inversées, expriment bien les transformations induites par cette méthode[4].