Site Magister Si la notion de type de texte est assez claire (le texte se définit en fonction de son intention et de son type d'organisation ; voyez notre tableau), la notion de genre littéraire est plus floue : chaque époque définit sa notion de genre selon les attentes des lecteurs et les idéologies dominantes. Néanmoins, dans chaque grand genre (roman, poésie, théâtre, argumentation), certains textes obéissent à un système d'énonciation comparable, sont traversés d'un même registre (l'impression particulière ressentie par le lecteur) ou traitent des thèmes convergents. On se tiendra à cette définition sommaire pour recenser les genres littéraires les plus fréquents, sans oublier que le propre de l'écrivain est de faire voler en éclat les prétendues barrières entre les genres. Approche du genre : les trois radicaux grecs qui constituent le mot définissent l'autobiographie comme "l'écriture de sa propre vie".
Fantômes d’écrivains - Sous une si grande ombre… Valéry et le fantôme de Mallarmé - Presses universitaires de Perpignan 1 Je retiendrai dans une bibliographie très importante l’ouvrage de Michel Jarrety Valéry devant la (...) 1Une certaine histoire littéraire paresseuse s’est contentée de parler de Valéry comme héritier spirituel, disciple de Stéphane Mallarmé, le statufiant ou le dévalorisant soit en symboliste hermétique un peu attardé, soit en disciple trahissant l’héritage dans une dérive néoclassique. Certains spécialistes, aussi bien valéryens que mallarméens (parfois les mêmes), ont pu montrer toutefois que les rapports entre les deux poètes sont extrêmement complexes quand il s’agit de Paul Valéry : l’aîné parachevait son œuvre tendant vers le Livre entre le moment où il rencontre le jeune Valéry en 1892 et le moment où il meurt en 1898 ; Valéry était, lui, au commencement d’une œuvre paradoxale. Si la présence de cette « grande ombre » a joué un grand rôle dans le devenir de la création valéryenne, ce n’est certainement pas sous la forme linéaire de l’influence d’un Maître sur un disciple1.
Les « fictions biographiques » contemporaines, un nouveau « sacre de l’écrivain » ? Écrire l’écrivain, aujourd’hui, c’est ainsi croire à la vitalité d’un patrimoine littéraire transhistorique et transculturel ; c’est redécouvrir l’essence de soi dans la pratique de l’autre ; c’est remettre le savoir littéraire au cœur de la vie, c’est opérer, en toute connaissance de cause, la « resacralisation » de la littérature. Qui s’en plaindra1 ? (p. 176) 1C’est en ces termes que Robert Dion et Frances Fortier concluent leur récent essai consacré aux formes contemporaines de la Vie d’auteur : la « fiction biographique » viserait ainsi à inscrire l’écrivain dans une double lignée, en l’insérant à la fois au sein d’une généalogie littéraire nationale et européenne et au sein d’une généalogie personnelle propre au biographe.
La poésie, autobiographie d'une soif (notes de travail) par Jean-Michel Maulpoix Soif. Ils gardent leur soif. La soif est plus aiguë que l'étanchement. I. ON N'EST PAS SEUL DANS SA PEAU Le travail d'écrire rappelle à qui l'oublierait que l'on n'est pas seul dans sa peau (Michaux). S'il existe une autobiographie poétique, une autobiographie du poème, ou " dans la poésie ", elle constitue moins la carte d'identité d'un sujet spécifique, que l'hypothétique carte d'altérité de ses transactions avec les autres qu'il porte en lui.
L'épreuve autobiographique : quand l'écriture de soi nous invente 1Il est des moments dans la vie où nous nous demandons si nous avons fait ce qu’il fallait, si notre place se situe bien ici et maintenant. Si nous avons suivi notre chemin, ou celui que les autres nous ont recommandé un jour, ce jour où nous avons « entendu » parler de ce mystérieux métier de l’humain dans lequel nous avons dès lors plongé, presque les yeux fermés, comme pour répondre à une demande, un désir parental, que nous n’avons su désapprouver ou requestionner à temps. Sommes-nous exactement à l’endroit même où nous aurions voulu ou imaginé être, quand nous n’avions encore que 15 ans, cet âge où l’innocence se veut à fleur de peau et où tous les rêves semblent encore possibles ? 2Cette question, je me la pose comme tout le monde probablement, ni plus, ni moins.
Enseigner Lettres cycle 4 - Lecture analytique - "La Pistolétade" - Hervé Bazin Lecture analytique de « La Pistolétade » d'Hervé BAZIN, Vipère au poing, chapitre IX, pour des élèves de 3ème - début de classe de seconde. Séance de deux heures suivie de plusieurs prolongements possibles, à placer dans une séquence sur le roman, sur l'autobiographie ou les récits d'enfance et d'adolescence. Comparaison de l'extrait avec les deux adaptations, travail sur la trace écrite. SUPPORT : « La Pistolétade » extrait de Vipère au poing (chapitre IX) d'Hervé BAZIN.
Entretien entre Isabelle Grell 1) Pouvez-vous décrire les origines et les caractéristiques majeures de l'autofiction française ? Suite au mouvement littéraire du Nouveau Roman qui clamait haut et fort la mort de l’auteur, l’autofiction s’est imposée comme un des chantiers les plus vivants de la littérature actuelle. Le terme d’autofiction dont aujourd’hui beaucoup abusent a vu officiellement le jour en 1977 sur la quatrième de couverture du second « roman » de Serge Doubrovsky : Fils. On y lit « Autobiographie ? Non. Fiction, d’événements et de faits strictement réels.
Philippe HAMON : "La description de l'indescriptible" Equipe de recherche "Littérature et civilisation du XIX° siècle" Philippe HAMON: «La description de l'indescriptible» Compte rendu de la communication au Groupe Hugo du 19 mai 1990. Ce texte peut être enregistré tel quel ou encore soit au format MSWord pour PC (cliquer ici) soit au format Adobe Acrobat (cliquer là). [Textes de référence: Le Titan (La Légende, nouvelle série), La vision de Dante (La Légende, dernière série), La vision d'où est sorti ce livre, (La Légende, nouvelle série), La pente de la rêverie (Les Feuilles d'Automne), L'égout de Rome (Châtiments).]
La petite fille au napalm de Nick Ut : une photo peut-elle arrêter une guerre ? - Ép. 5/5 - Cinq photos révélatrices Elle s’appelle Kim Phuc. Phuc signifie « joie » en vietnamien. Cela l’a peut-être aidée. C’est aujourd’hui une femme énergique qui vit au Canada et qui a survécu au pire. Sur la photo, c’est une petite fille de neuf ans. Les chats dans la poésie, baudelaire, eluard, prévert, maurice carême, pablo neruda "Hautain, libre, mystérieux, voluptueux, babylonien, impersonnel, il est l'éternel compagnon de la supériorité et de l'art - incarnation de la beauté parfaite et frère de la poésie - le chat doucereux, grave, savant et patricien."H.P. Lovecraft (1890-1937) Nombreux sont les poètes qui ont écrit sur les chats.
texte sur Delaume "la règle du Je" J’ai rencontré Chloé Delaume grâce au théâtre. Ses écrits avaient été travaillés par trois comédiennes pour en faire une pièce. Epoustouflant ! D'abord pour le texte, mais aussi pour la mise en scène (un drap de couleur gris argenté reliait les actrices entre elles. Savoirs savants : l'autofiction Notre propos prendra appui sur deux textes autobiographiques qui ont eu un sort euphorique, de par leur excentricité générique : Romanesques d'Alain Robbe-Grillet, un triptyque regroupant Le Miroir qui revient (1985), Angélique ou l'enchantement (1988) et Les Derniers jours de Corinthe (1994), d'une part, et Roland Barthes par Roland Barthes (1975), d'autre part. Ce corpus nous servira de point de départ pour apporter quelques éclairages sur une catégorie textuelle qui recouvre des autobiographies rebelles ou transgressives ayant reçu le nom d'autofiction. Ce néologisme, mal compris et mal admis, circule avec beaucoup de mal dans les milieux universitaires ; il a été créé par Doubrovsky en 1977 lors de la publication de Fils, [1] un titre polyphonique dont l'ambiguïté rejaillit sur le contrat de lecture. Rappelons que cette même notion apparaît également dans le domaine anglo-saxon avec le mot-valise faction, une couplaison de fact et de fiction. JE ME MANQUE TOUT AU LONG...
Une histoire de la ponctuation : l'imprimerie fait le point Depuis le Moyen Âge, on l’a vu, la ponctuation est presque affaire de goûts personnels : chaque moine copiste est libre de ponctuer à sa façon, selon son bon vouloir. Si certaines marques de ponctuation subsistent, d’autres ne se retrouvent que dans quelques rares manuscrits, et le point ou la barre oblique (l’ancêtre de la virgule) le disputent parfois à d’étranges signes, comme le point barré ou un losange en quatre points. Au XVe siècle, l’invention de Gutenberg vient bouleverser cette appréciation assez libre de la ponctuation. L’imprimerie va indirectement mettre de l’ordre dans ce brouhaha ponctuationnel : puisqu’il faut maintenant anticiper les besoins de l’impression, la typographie moderne nécessite de créer en amont les caractères en plomb et en étain qui permettront d’imprimer des ouvrages. La réflexion autour de la ponctuation qui émaille au début de la Renaissance ne doit ainsi rien au hasard. Lorsque l’on ponctuait les mots