Paris Factory - Saison 7
Sortir de la pauvreté : quelques chiffres et beaucoup d'idées reçues
Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Mathilde Damgé Alors que la Grèce vient d'afficher le plus haut taux de pauvreté de la zone euro, la France compte encore 14 % de pauvres, selon la définition de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) : « Une personne est dite pauvre, ou en situation de pauvreté monétaire, lorsque son niveau de vie est inférieur à 60 % du niveau de vie médian de l’ensemble de la population. » Outre la crise économique qui n'arrange rien, plusieurs facteurs peuvent expliquer la difficulté à sortir de cette situation. L'Insee, qui a publié son rapport annuel sur les revenus et le patrimoine de ménages en juillet, s'est penché sur le sujet, tout en reconnaissant d'emblée que « démêler les différents facteurs susceptibles de jouer sur la pauvreté monétaire et sur sa persistance nécessite de recourir à des modèles économétriques relativement sophistiqués ». Les couples mieux lotis que les célibataires Ces « chers » enfants
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Vis ma vie de SDF: aux Etats-Unis, les politiques tentent de «comprendre» les pauvres
Le candidat républicain au poste de gouverneur de Californie vient de passer une semaine à vivre comme un SDF pour essayer de comprendre les problèmes des Californiens pauvres. C’était «une des semaines les plus difficiles de ma vie», a déclaré Neel Kashkari, un ancien banquier de Goldman Sachs qui a travaillé avec le secrétaire au Trésor après la crise des subprimes. Il vit habituellement dans une maison qui coûte environ dix millions de dollars. De cette semaine à vivre dans la pauvreté, il a conclu que l'Etat de Californie devait dépenser moins d'argent pour aider les pauvres -–notamment moins de subventions et d'aides alimentaires. «Le taux record de pauvreté en Californie a été causé par de mauvaises décisions politiques, explique Kashkari dans un éditorial au Wall Street Journal. Trop de régulations et trop d'impôts ont fait fuir les employeurs hors de l"Etat... En règle générale, ce sont plutôt des hommes politiques de gauche qui se lancent ce genre de défi. Partagez cet article
L’homme, priorité politique
Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA et l’un des porte-parole de La Manif pour tous, analyse la réussite des grandes marches parisiennes et bordelaises du dimanche 5 octobre 2014. Quelles conclusions tirez-vous du succès indéniable des manifestations du 5 octobre ? Tugdual Derville : La question de fond que nous posions depuis octobre 2012 est désormais placée au centre du débat politique, et pour longtemps. C’est un immense résultat. Nous avons mis la France devant le choix anthropologique qui constitue l’enjeu de société majeur de notre temps : au-delà de la loi Taubira et de ses conséquences que nous contestons toujours, il s’agit de savoir si la procréation humaine doit obéir aux lois d’un marché ultralibéral mondialisé, ou si l’intérêt de l’enfant nécessite la préservation de la famille, écosystème de base de toute société, et de l’enfant contre toute marchandisation. Vous assumez donc une posture politique ? Oui.
Le monde de demain selon Frédéric Lenoir
« Face à la tendance dominante calquée sur le modèle de développement économique depuis plusieurs siècles en Occident, se développe une tendance minoritaire mais significative: [...] c’est dans le monde alternatif que l’on cherche les solutions du monde de demain. Frédéric Lenoir est un philosophe, sociologue, conférencier et écrivain français, spécialiste des religions et des spiritualités. Auteur d’une quarantaine d’ouvrages, il est chercheur associé à l'École des hautes études en sciences sociales depuis 1991 et producteur et animateur de l'émission Les racines du ciel sur France Culture depuis 2009. Quelles sont d’après vous les tendances à l’œuvre aujourd’hui et qui font le monde de demain ? Qui va l’emporter ? Il faudrait donc des catastrophes pour que la prise de conscience se généralise ? Les pays en développement sont souvent pointés du doigt… En Inde ou en Chine, par exemple, le très court terme, c’est la course effrénée à la croissance économique et la pollution massive.
Les banquiers, tricheurs par culture
LE MONDE ECONOMIE | • Mis à jour le | Par Nathaniel Herzberg Les banquiers n’inspirent pas confiance, c’est là un euphémisme. Chaque nouvelle enquête le rappelle : aucun secteur professionnel ne suscite autant de rejet dans l’opinion, « si ce n’est les hommes politiques, les criminels emprisonnés… et les vendeurs de voitures », précise Michel Maréchal, professeur d’économie expérimentale à l’université de Zurich. Le chercheur ne va rien arranger à l’affaire. Avec son collègue de Zurich, Ernst Fehr, et Alain Cohn, de l’université de Chicago, il publie dans la revue scientifique Nature, jeudi 20 novembre, un article qui met en évidence la « culture de la triche » en vigueur dans le secteur bancaire. Une grande banque internationale a mis à la disposition des universitaires 128 de ses employés, issus de tous les secteurs – banque privée, gestion du risque, traders, ressources humaines – et de tous les niveaux. A pile ou face Les affaires sérieuses ont ensuite commencé. Tricher ?
Le déclin du courage
Chronique parue dans le dernier numéro du Figaro Histoire à l’occasion de la réédition par les Belles-Lettres du Discours de Harvard, d’Alexandre Soljenitsyne. Le 8 juin 1978, l’Université de Harvard accueille en grande pompe un écrivain de renommée internationale, invité à prononcer le discours de clôture de l’année universitaire. Alexandre Soljénitsyne a reçu le Prix Nobel de littérature huit ans plus tôt, et publié en 1973 L’Archipel du Goulag, révélant au monde entier l’ampleur de la répression politique et du système concentrationnaire en Union Soviétique. L’année suivante, obligé de fuir la Russie, Soljénitsyne s’est installé en Suisse, puis aux Etats-Unis. C’est donc un dissident poursuivi par son pays, réfugié sur le continent américain, qui se présente en cette fin d’année dans l’une des plus prestigieuses universités occidentales. C’est pourtant « en ami » que parle Soljénitsyne.