Terroirs numériques
Parlons clair… aujourd’hui, faute de services ad hoc, 100 Mbps symétrique ne sert à rien pour vous comme pour moi. Demain pourtant, ce sera la norme, le mètre étalon de tous ces mâles opérateurs occupés à comparer la longueur de leurs attributs comme je compare les Islay de 10 et 20 ans. Et force est de constater que même à quelques euros de plus, pas mal d’euros de plus, le 20 ans c’est quand même autre chose. J’avais eu la même révélation, voici quasi 25 ans, putain 25 ans, avec le Calvados. Rappelez-vous ces dégustations pas aveugles du tout où progressivement vous remontiez le temps vers des âges qui tangentent le votre… C’est sans doute le seul instant où vieillir c’est du plaisir. Les filles, les gars, Malan, mon vieux directeur banque mondiale à Niamey, a raison. Et la ville me répondit… pas envie, pas le temps, pas besoin… Et la ville me dit… Pourquoi, comment, à quoi bon ? Pas grave les copains. Nul ne le sait. Demain gueule de bois ? Signalez cet article sur vos réseaux:
Du bavardage à la réflexion profonde
La lecture de la semaine, pour poursuivre en ce début d’année une tradition bien établie, c’est l’édito de Clive Thompson dans Wired, mais il est encore bon, qu’est-ce que vous voulez de plus ? Ce mois-ci, il s’intitule : “Comment les tweets et les textos nourrissent l’analyse en profondeur”. On dit souvent, commence Thompson, que l’internet a détruit la patience nécessaire aux gens pour les échanges longs et fouillés (Cf. le fameux “Est-ce que Google nous rend idiot ?”). La forme de discussion contemporaine ne consisterait qu’en textos, tweets et autres mises à jour de statuts. Et la popularité de ces déversoirs d’énoncés adolescents signifierait que nous avons perdu notre appétence à la contemplation lente et raisonnée. Image : Ma vie de Tweets, 2007-2009, volume I par James Bridle qui anime notamment BookTwo, une réflexion sur l’avenir du livre. Mais tout ceci est-il vrai ? Je n’en suis pas certain, poursuit-il. Le temps long prospère aussi avec la Longue Traîne. Xavier de la Porte
La sérendipité est-elle un mythe
La lecture de la semaine, il s’agit d’un article paru le 27 novembre dernier dans TechCrunch, sous la plume de Henry Nothaft, qui est le co-fondateur d’une entreprise qui développe un assistant personnel virtuel pour les contenus Web. Ce papier s’intitule « Le mythe de la sérendipité ». Selon l’auteur, un des concepts les plus intéressants ayant émergé ces derniers temps dans les médias et les nouvelles technologies est celui de sérendipité. Image : pour Google, Serendipity est un film, une romance de 2001 signée Peter Chelsom avec Kate Beckinsale et John Cusack. L’auteur remarque l’utilisation tous azimuts de cette notion de sérendipité, tout le monde s’en réclamant. Pour en revenir à la notion de sérendipité, Nothaft reprend une définition donnée par Jeff Jarvis qui la réduit à une « pertinence inattendue ». L’auteur se propose de définir quatre constructions possible de la sérendipité – chacun ayant des pour et des contre. Je trouve ce texte assez incroyable. Xavier de la Porte
L'Homme "augmenté" selon Google...vers une transhumanité diminuée ?
"Ce que nous essayons de faire c'est de construire une humanité augmentée, nous construisons des machines pour aider les gens à faire mieux les choses qu'ils n'arrivent pas à faire bien"...On ne pourra pas dire que nous n'avons pas été prévenus. Mais, étrangement, cette déclaration programmatique d'Eric Schmidt est pratiquement passée inaperçue en dehors des cercles technophiles concernés. Vous ne pourrez plus vous passer de Google, sauf à être un homme "diminué". C'est en tout cas le projet assumé des dirigeants de "La" Firme. Eric Schmidt a multiplié les déclarations provocatrices en ce sens à l’IFA, la grand messe païenne de l'électronique qui s'est tenue début septembre à Berlin : « Nous pouvons vous suggérer quoi faire après, ce qui vous intéresse. Achtung encore un qui a trop lu Orwell...Souvenez-vous "1984": "Big Brother vous regarde. TF1 peut aller se rhabiller avec son "Temps de cerveau disponible". Celui de Google sans y penser. Jean-Christophe Féraud