Les écrans..., de l'école, à l'école.
L'omniprésence des écrans dans le quotidien inquiète autant, voire davantage aujourd'hui qu'il y a trente-cinq ans lors de la généralisation des écrans de télévision à domicile. Entre les opérations de sevrage numérique (10 jours sans écrans, les rapports de l'académie des sages...) ou encore les travaux (ô combien violents) de certains chercheurs, on ne compte pas le nombre de mises en alerte Or les écrans continuent de se multiplier chaque jour, à chaque instant, en tout lieu. L'école n'échappe pas non plus à cette envie d'écrans, comme on peut le comprendre au travers des stratégies numériques en cours. Mais pour l'école, on objectera qu'il s'agit d'éduquer, donc pour la bonne cause. Tandis qu'en dehors on évoquera plus facilement les dérives, voire les addictions, terme trop souvent employé en dehors de tout cadre d'analyse de la réalité des pratiques, en particulier de celles des spécialistes de ces comportements faisant l'objet de traitements médicaux. Et l'apprentissage ?
Bien utilisés et régulés, les écrans peuvent être bénéfiques pour les enfants
Ordinateurs, téléphones, tablettes ou consoles de jeux... les écrans se sont multipliés avec le développement du numérique. Et l’évolution est permanente. Ces nouveaux outils peuvent être tout à fait bénéfiques pour les enfants, à condition d’apprendre à les utiliser, selon les préconisations de l’Académie des sciences qui sort mardi 29 janvier en librairie. L’avis, plutôt positif, de l’Académie des sciences sur les effets des écrans sur les enfants insiste sur la nécessité d’un usage adapté à chaque tranche d’âge et encadré par les parents et les enseignants. Loin de stigmatiser les écrans, les experts de l’Académie ont choisi d’en analyser aussi les effets bénéfiques. « On voit trop souvent les aspects négatifs, les inquiétudes que les écrans suscitent, mais il existe aussi beaucoup d'aspects positifs », a précisé Jean-François Bach, secrétaire perpétuel de l'Académie. L’écran, un mode de pensée plus fluide et plus rapide Écouter 1 min 2 min 3 min Bilan sur les effets des écrans ?
Prévention
Actualité - A la Une - Ecole. « L'écran n'a pas de qualité pédagogique »
Parler de « désastre de l'école numérique », c'est une provocation ou un cri d'alarme ? Philippe Bihouix : Un cri d'alarme. Un consensus s'est instauré sur le numérique alors que la concertation a été totalement bâclée. Nous subissons aujourd'hui une propagande intellectuellement malhonnête basée sur des syllogismes du type « Le Danemark est bon à l'école, le Danemark utilise le numérique, donc le numérique permet d'être bon à l'école... ». On peut aujourd'hui parler de l'avènement d'une pensée unique, en l'occurrence celle du numérique à l'école. Vous êtes donc contre le numérique à l'école ? Le plan numérique en cours, dont l'objectif est « un élève/un outil numérique » en 2018, doit pourtant permettre à bon nombre d'élèves de ne pas être décrochés... Pourquoi ce choix pédagogique est-il, selon vous, irrationnel ? Comment expliquer cela ? L'apprentissage numérique nuirait à l'apprentissage des fondamentaux dites-vous...
Ouverture : les écrans et l'école
« La surexposition des jeunes enfants aux écrans est un enjeu majeur de santé publique »
Dans une tribune au « Monde », des médecins et professionnels alertent sur les graves troubles du comportement et de l’attention qu’ils observent de plus en plus chez les petits. LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | • Mis à jour le | Par Collectif TRIBUNE. Nous, professionnels de la santé et de la petite enfance, souhaitons alerter l’opinion publique des graves effets d’une exposition massive et précoce des bébés et des jeunes enfants à tous types d’écrans : smartphone, tablette, ordinateur, console, télévision. Nous recevons de très jeunes enfants stimulés principalement par les écrans, qui, à 3 ans, ne nous regardent pas quand on s’adresse à eux, ne communiquent pas, ne parlent pas, ne recherchent pas les autres, sont très agités ou très passifs. Captés ou sans cesse interrompus par les écrans, parents et bébé ne peuvent plus assez se regarder et construire leur relation. Désorganisations du comportement Des troubles relationnels : l’enfant ne sait pas entrer en contact avec les autres.
Isolement social, troubles de la vue… Quels sont les dangers des écrans sur les enfants
Familiers de plus en plus tôt avec les téléphones ou les tablettes numériques, les enfants passent beaucoup de temps devant les écrans. Ces derniers émettent une lumière bleue pouvant avoir un impact sur la vue. Ces petits gadgets numériques semblent inoffensifs mais sont en réalité, assez dangereux. Dans 7 ans, un enfant né en 2015 aura passé 365 jours sans interruption sur un écran. Il est bon de rappeler que Steve Jobs, fondateur d’Apple, interdisait à ses enfants de toucher à l’iPad. , il en va de même chez Evan Williams (fondateur de Twitter), chez qui les enfants privilégient les livres plutôt que les tablettes. Aujourd’hui, la plupart des écrans contiennent des LED, responsables de l’émission de lumière bleue. Cette fameuse lumière bleue peut également dérégler le cycle circadien, plus communément appelé l’horloge biologique. Le temps passé derrière un écran est du temps passé en moins à bouger. Les écrans sont devenus un élément incontournable des foyers.
Écrans : les enfants surexposés enclins aux troubles autistiques
Facteur de risque Dès 2013, l’Académie des Sciences avait déjà averti sur le rôle potentiellement néfaste des écrans, en déconseillant en particulier les visionnages passifs, notamment la TV. Ils incitaient aussi les parents à détourner leurs enfants des jeux vidéos avant 6 ans. « Entre 2 et 6 ans, l’enfant joue par lui-même à faire semblant, expliquait alors Olivier Houdé, psychologue du développement et l’un des rédacteurs du rapport de l’Académie. C’est ainsi, et non par le jeu vidéo, qu’il prend conscience de ce qui est pour de faux et pour de vrai. » Les retards de développement ne sont pas les seuls risques associés aux tablettes, smartphones et autres écrans chez les enfants. Une étude de l’Inserm inisistait également sur un risque accru d’obésité en fonction de l’exposition aux écrans à l’âge de deux ans. Pour limiter leur impact, la règle des « 3-6-9-12 » est simple à appliquer.