Je suis féministe, mais… c’est pas toujours évident
Le magazine ELLE a fait parler de son numéro d’avril sur les réseaux sociaux, avec cet article (qu’on espère bien sûr parodique) (mais on se fait pas trop d’illusion) (rapport que c’est Alix Girod de l’Ain qui l’a écrit). Plutôt que se joindre à la meute et d’exprimer notre consternation, nous avons préféré nous pencher sérieusement sur ce « je suis féministe, mais… » et ce qu’il implique, au-delà des clichés. Des « je suis féministe, mais… », tout le monde en a entendus, et probablement pensés ou dits. Voici une sélection d’exemples glanés par les membres de la rédac dans leur entourage… et parfois dans leur propre esprit. « Je suis féministe, mais… je n’échappe pas à mon corps » En pole position des apparentes contradictions entre des convictions féministes et des conventions sociales assimilées, on trouve une floppée d’injonctions à paraître. S’épiler ou non. À lire aussi : L’épilation, est-ce vraiment plus « hygiénique » ? « Je suis féministe mais… j’ai déjà suivi un régime. Eh ouais.
Paye Ta Shnek en a « marre d'être une femme » et le fait savoir sur Facebook
On vous parle de Paye Ta Shnek sur madmoiZelle depuis quelque temps déjà, et cette semaine, la taulière du fameux Tumblr a publié un long texte sur sa page Facebook, expliquant pourquoi ça lui pesait d’être une femme au quotidien. Sa tribune, lancée comme un ras-le bol général fait un carton depuis quelque jours. Dans ce texte percutant, elle parle de harcèlement, de l’oppression, et de toutes ces fléaux qui font malheureusement écho à bon nombre de femmes : « J’en ai marre d’être femme. Ça y est, ça me fatigue.Il y a quelques jours, je rentrais chez moi en courant pour semer un homme qui me suivait. Le lendemain, je découvre que des députés rient des agressions sexuelles dénoncées récemment. L’intégralité de sa tribune est à lire sur Facebook : Notez qu’Anaïs Bourdet, alias « Paye Ta Shnek », sera présente à l’événement W(e) Talk 2016, en tant que modèle féminin ! Retrouvez le portrait d’Anaïs Bourdet Et vous savez qui y sera aussi ?
Ces notions « allant de soi » que je suis fatiguée de répéter
Avez-vous déjà été dans cette situation frustrante où un individu profère une remarque si absurde que vous ne savez pas comment lui répondre ? Ce n’est même pas que vous ne savez pas ce que vous voulez lui répondre : vous le savez très bien. C’est plutôt qu’il est le trente-sixième troufion de la semaine à balancer la même bourde, et que vous ne savez plus en quelle langue dire les choses. Oui, demander à une femme contrariée si elle a ses règles, c’est insultant. À lire aussi : Comprendre le racisme ordinaire en six leçons Pour cette fois cependant, et parce que j’entends et lis beaucoup trop de remarques de ce genre en ce moment et que ça ne choque pas assez de gens… J’aimerais revenir sur trois types de remarques spécifiques. Je ne me maquille pas pour vos beaux yeux (mais pour les miens) C’est assez affolant comme l’idée qu’une femme se maquille nécessairement pour plaire à un homme, voire aux hommes dans leur ensemble, est ancrée dans les moeurs. T’as envie ? À vous !
Quand est-ce qu'une femme vous doit du sexe ? □♂️ □
Publié initialement le 24 juillet 2015 Comme nous l’apprend le site Mic, une nouvelle « tendance » s’est répandue ces dernières semaines sur le Web anglophone : les #SexSpreadsheets, des tableaux compilant l’activité sexuelle de mecs qui aiment les statistiques et Microsoft Excel. Malheureusement, dans notre monde injuste, la tâche de ces vaillants comptables n’est pas facilitée par les femmes, qui ont l’audace, que dis-je, l’outrecuidance de sortir des excuses malhabiles et peu crédibles de leur chapeau dès qu’il faut passer à la casserole. Voici ce bien beau travail de recherche, devant vos yeux ébahis : Ce pauvre homme bafoué et frustré y liste les raisons pour lesquelles sa compagne refuse des relations sexuelles. « Je suis en sueur, je me sens dégueulasse, j’ai besoin d’une douche » (ne s’est pas douchée avant le lendemain matin)« Tu as trop bu »« Je regarde ma série télé, je ne veux rien rater »« Je ne me sens pas bien, j’ai trop mangé » Ainsi qu’un audacieux et inattendu : « Non. »
Sandrine Rousseau: les hommes légitimes pour parler de violences sexuelles
Les larmes de Sandrine Rousseau face à la colère de Christine Angot : cette séquence, extraite de l’émission On n’est pas couché diffusée samedi 30 septembre, a fait le tour des médias en ce début de semaine. À lire aussi : Sandrine Rousseau publie Parler, un livre salutaire contre les agressions sexuelles L’élue écologiste a-t-elle raison de chercher à porter son témoignage dans un débat public, a-t-elle raison d’encourager d’autres victimes à prendre la parole, Christine Angot a-t-elle raison de s’emporter comme elle le fait, tous les aspects de cette confrontation ont été commentés, fustigés, reprochés à l’une et à l’autre, aux chroniqueurs, à l’animateur, à la chaîne… Sur madmoiZelle, Mymy avait adopté une autre perspective sur cet échange bouleversant à bien des égards : pendant qu’on dissèque le comportement public de deux victimes d’agressions sexuelles, autour d’elles, le silence est assourdissant. « Nous sommes à une heure de grande écoute. La séquence en question Touché.
Kaya Scodelario s'exprime sur la différence d'âge sexiste à Hollywood
Avez-vous déjà remarqué une des nombreuses façons dont Hollywood nous ment ? En faisant jouer un couple « du même âge » à deux personnes appartenant à différentes générations. Exemples. La différence d’âge dans les couples à Hollywood Daniel Craig a 49 ans. Liam Neeson a 64 ans. Bradley Cooper a 42 ans. Les exemples sont nombreux, et c’est épuisant. Sur madmoiZelle, on vous avait parlé de l’exemple de Maggie Gyllenhaal, qui à 37 ans avait été jugée « trop vieille » pour incarner une femme séduisant un acteur âgé de 55 ans. À lire aussi : Hollywood nous ment — Les clichés nuls sur les couples L’actrice Kaya Scodelario, connue notamment pour son rôle d’Effie dans Skins, s’est récemment exprimée sur le sujet. Kaya Scodelario parle de la différence d’âge dans les couples à Hollywood Elle a confié au Guardian qu’elle craignait de jouer l’intérêt amoureux d’un acteur ayant deux fois son âge — elle a 25 ans. L’actrice ajoute, quand on lui demande si cette habitude hollywoodienne la dérange : « Oui.
Messieurs, l'égalité hommes-femmes ne se fera pas sans vous
Publié initialement le 26 novembre 2013 « Féminisme » n’est pas un gros mot. Il fait référence à « la volonté d’améliorer et d’étendre le rôle et les droits des femmes dans la société » (définition du Larousse). Vous pouvez, tout en étant convaincu que tous les individus devraient jouir des mêmes droits, indépendamment de leur genre, hésiter à vous revendiquer vous-même « féministe ». Et pourtant ces discriminations persistent. L’Égalité ne se fera pas sans vous ! La lutte pour l’égalité des droits ne se fera pas sans vous, messieurs. L’ennemi du féminisme, ce ne sont pas les hommes, ni même les machos : c’est le patriarcat, dont les femmes ne sont pas les seules victimes. Dès lors, comment les hommes doivent-ils se comporter pour devenir les alliés dont le féminisme a besoin ? De notre côté, on a préféré ramener cet inventaire à 7 grandes lignes de conduite à observer par ceux qui aspirent à rejoindre le mouvement en faveur de l’égalité : Lisez madmoiZelle !
Le terme « féminisme » est-il désuet ?
Ça fait un moment que nous sommes quelques-un-e-s dans la rédac à penser qu’il faudrait lancer un débat sur le terme « féminisme », sans vraiment savoir comment nous y prendre. Il est difficile d’exprimer son point de vue sur le mot sans passer pour une ingrate vis-à-vis des féministes (du passé comme contemporaines), de ces femmes – et de ces hommes, aussi – qui ont tant fait pour la cause des femmes. Et si, à titre personnel, je me sens féministe, si je loue les féministes qui ont oeuvré et qui oeuvrent encore pour faire progresser la condition des femmes, parfois, je me pose et me dis : « Ouais. Finalement, ce serait bien qu’on change de nom. Peut-être qu’il est un peu archaïque ». Il m’arrive de me demander si en revêtant l’idée d’une autre forme, le fond ne serait pas mieux compris. « En tant que femme qui défend l’égalité entre les genres, je crois que le terme féministe est devenu contre-productif. Féministe – Je n’ai pas peur de dire que j’en suis une. 1. 2. 3.