La renaissance Le courant renaissance couvre une période longue de deux siècles durant lesquels la peinture s’exprime différemment selon la région, l’école picturale ou encore le contexte politico-social. Ce vaste mouvement est généralement divisé en trois périodes : la première renaissance (1400 - 1500), la renaissance classique (1500 - 1520) et le maniérisme (1520 - 1600). Le nouveau style s’impose d’abord en Italie dès le XVe siècle. La découverte de l’Amérique en 1492 dévoile un monde beaucoup plus vaste que ce que l’on croyait et excite la convoitise et l’ambition des monarques des grands Etats européens, devenus titulaires d’un pouvoir de plus en plus centralisé. Le pape n’est plus le chef spirituel auquel on vouait une allégeance aveugle mais devient un concurrent que l’on cherche à s’allier ou au contraire à soumettre. L’humanisme permet également au portrait d’apparaître, genre jusqu’alors prohibé par le pouvoir religieux pour lequel l’individu n’avait pas d’importance en soi.
École d'Anvers Histoire[modifier | modifier le code] Du maniérisme gothique à l’italianisme[modifier | modifier le code] La première école d'artistes à avoir émergé dans la ville est celle des maniéristes anversois, un groupe de peintres anonymes du gothique tardif étant actifs dans la ville de 1500 à 1520 environ. Ils sont suivis par les peintres maniéristes de la tradition italienne qui se sont développés à la fin de la Haute Renaissance. Jan Gossaert était l'un des principaux artistes de la ville de cette époque, et d'autres artistes ont perpétué son style, comme Frans Floris. À Anvers, les plus représentatifs de cette influence italienne sont Quentin Metsys, Joos van Cleve et Joachim Patinier ; en Hollande, ce sont Jacob Cornelisz van Oostsanen et son élève Lucas van Leyden[1]. Renaissance flamande[modifier | modifier le code] Les révoltes iconoclastes de 1566[N 1] qui ont précédé la Révolte des gueux ont comme conséquences la destruction de nombreuses œuvres d'art religieux. Notes Références
Le classicisme Le classicisme caractérise l'école de peinture française du XVIIeme siècle. En réponse aux extravagances du baroque, le mouvement s'inspire des maîtres de la renaissance classique et devient un langage pictural au service de la monarchie absolue. Le classicisme puise ses racines en Italie dans le travail d’Annibal Carrache qui, à l’opposé de Caravage, renoue avec la tradition classique de la renaissance. Désireux de revenir à une peinture débarrassée des futilités de l’épisode maniériste, Carrache revient aux influences de l’antiquité et à une conception idéalisée de la beauté qu’il étend au genre du paysage. Contrairement au baroque qui recherche le débordement et le mouvement, le classicisme offre une composition claire et ordonnée dans laquelle le massage s’énonce de manière évidente et sans détour. La monarchie absolue mise en place par Louis XIII et Louis XIV a permis à la France de devenir l’état le plus puissant d’Europe.
Le baroque en peinture, sculpture et architecture 1 - Causes historiques Au XVIème siècle, l'Eglise catholique était devenue immensément riche. Le luxe qui régnait à la cour papale, alors que le peuple vivait dans la pauvreté, indignait les réformistes protestants. Le Concile de Trente et la Contre-réforme permettent une nouvelle assurance, excessive peut-être dans la foi chrétienne. Le mouvement baroque finira au XVIIIème, dégénérant vers le Rococo, le Kitsch Bavarois de Louis II, la préciosité. 2- Causes artistiques Sans nier l'importance des phénomènes historiques, Wölfflin dans Les Principes fondamentaux de l'art fait du baroque le grand mouvement artistique du XVIIème. Le sentiment décoratif est bien entendu extrêmement différent entre les peintres de la contre-réforme qui se feront les tenants de la gloire terrestre et céleste de Dieu et ceux des terres réformées contraints à ne peindre que la nature ou des portraits. L'évolution de la peinture est dans une certaine mesure comparable à celle de l'architecture. 4 - Autres pistes
Le romantisme D’abord courant littéraire et musical, le romantisme apparaît en peinture comme mode d’expression de sentiments intérieurs, ceux-là même que le rococo s’appliquait tant à dissimuler, mais désormais assumés au point d’en devenir l’objectif principal de l’artiste, au point de surpasser si besoin l’aspect esthétique de l’oeuvre. L’art romantique est le langage artistique d’une société qui se cherche dans une pensée nouvelle après avoir tué l’ancienne, se reconstruit entre empires, monarchies et républiques, s’affole dans une révolution industrielle sans en maîtriser le développement. La passion du baroque et la frivolité du rococo ont laissé la place au doute et les artistes l’expriment chacun à leur manière, sans style commun, ou plutôt avec chacun son style. Certains privilégient le dessin, d’autres la matière et la touche, d’autres encore la couleur. Son contemporain William Turner ose plus encore déstructurer ses compositions.
Peinture : le Baroque (1580-1790) | Le Blog Culturel Rubens - L'enlèvement des filles de Leucipe Mouvement né en Italie à la fin du XVIème, le Baroque se répand dans toute l’Europe et touche tous les domaines artistiques (peinture, sculpture, littérature, architecture et musique). Le mouvement baroque désigne tout ce qui n’est pas dans l’ordre du goût classique de l’époque, les exagérations ou exubérances. Les artistes développent une approche dramatique des sujets qui sont principalement religieux, et aiment montrer l’action en train de se produire. La volonté des artistes est de rendre compte des émotions, de la passion, contrairement à la Renaissance où règne calme et ordre. L’utilisation du clair-obscur se développe et donne une dimension divine ou dramatique à la lumière. Il s’agit d’éblouir par les extraordinaires mises en scènes ou par la monumentalité des œuvres où règne mouvement et désordre.
Le réalisme En voulant être de son temps et en rejetant les sujets historiques, le réalisme représente la vie quotidienne en France sous la deuxième république et le second Empire. Animé par sa proximité aux idées socialistes de l’époque, le courant se veut une controverse tant idéologie qu’artistique. Alors que la contestation picturale est portée en Angleterre par les préraphaélites elle est, en France, exprimée par une génération d’artistes désireux de moderniser l’art, non pas en rejetant le passé, mais en redéfinissant sa culture, son style et ses objectifs. Gustave Courbet dès 1850 s’exprime dans un style que l’on qualifie alors de réaliste. Autodidacte des ateliers libres du Louvre Courbet s’écarte du style de Delacroix sans chercher à s’intégrer dans les courants de son époque. Si Courbet s’attache à peindre la bourgeoisie provinciale, Jean-François Millet préfère montrer la pauvreté des paysans sans aucun rattachement à une idéologie politique.
Musique baroque Le baroque couvre une grande période dans l’histoire de la musique et de l'opéra. Il s’étend du début du XVIIe siècle jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, de façon plus ou moins uniforme selon les pays. De façon nécessairement schématique, l’esthétique et l’inspiration baroques succèdent à celles de la Renaissance, apogée du contrepoint et de la polymélodie, et précèdent celles du classicisme, naissance d'éléments discursifs et rationnels, comme la phrase musicale ponctuée comme dans l'architecture. Les « figures » musicales baroques sont soutenues par une basse continue très stable. Nous pouvons dire que nous sommes à la jonction entre contrepoint et harmonie. Le mot « baroque » vient vraisemblablement du portugais barroco qui désigne des perles de forme irrégulière. Temps et lieux[modifier | modifier le code] Groupe de musiciens. Les deux pôles de la musique baroque sont l’Italie et la France, dont les styles sont fortement opposés malgré des influences réciproques. -Jean-Sébastien Bach
Le surréalisme Le surréalisme s’inspire des théories psychanalytiques de Freud. À travers une exploration de l’inconscient et l’interprétation des rêves, les surréalistes proposent des images de mondes poétiques empreintes d’une atmosphère énigmatique. Au début du siècle, les nouvelles théories de Freud sur l’inconscient et l’analyse des rêves intéressent et fascine nombre d’intellectuels. Cette nouvelle approche de la personnalité de l’individu et de l’être ouvre de nouvelles perspectives aux artistes qui voient à travers la création artistique une excellente manière d’explorer davantage ce monde énigmatique et intérieur qu’est le MOI. Mais les surréalistes ne cherchent pas à interpréter les rêves ou l’inconscient. Max Ernst propose des mondes étranges peuplés d’êtres hybrides fantastiques qui évoquent les représentations du passé médiéval de Jérôme Bosch ou des Riches Heures du Duc de Berry. Magritte crée des images fortement symboliques, énigmes et de non-sens linguistiques.
Art baroque Église Santa Maria della Salute à Venise L'art baroque est un art qui naît en Italie à la fin du XVIe siècle. Il se répand rapidement dans les pays catholiques d’Europe et en Amérique centrale et du Sud du fait de la colonisation espagnole et portugaise. L'art baroque est un art du mouvement, qui affectionne les lignes courbes, qui aime les contrastes et les jeux de lumières. C'est un art qui théâtralise. Son but est de charmer, de surprendre et d'émouvoir. Le mot baroque provient du mot portugais barroco qui désignait une perle de forme irrégulière dont la surface présentait des verrues. Caractéristiques de l'architecture baroque[modifier | modifier le wikicode] La façade baroque du palais Carignan à Turin Alors qu'à la Renaissance, on recherche l'éclairage uniforme à l'intérieur des édifices, le baroque, lui, joue sur les contrastes qui animent l'espace. Fresque du plafond de l'église du Gésu à Rome Le baroque aime aussi la confusion des genres. Descente de croix, œuvre du Caravage
La querelle des Anciens et des Modernes | BNF ESSENTIELS Une célèbre querelle anime la fin du XVIIe siècle : au modèle antique, défendu par les « Anciens », s’opposent des formes nouvelles pratiquées par les « Modernes ». Au XVIIIe siècle, le combat penche nettement du côté des Modernes : le Louvre plus beau que le Colisée, Pascal plus profond que Platon, Boileau supérieur à Horace… On peut voir dans cette querelle une articulation spectaculaire du siècle de Louis XIV sur celui de Louis XV et la traiter comme un “événement”, ou n’en faire qu'un épisode de l'éternelle rivalité des générations, mais ce serait en limiter l'enjeu. La rivalité entre Versailles et Paris, la cour et la ville, s’affirme. Les écrivains survivants de la période classique – Boileau, Racine, La Fontaine, Bossuet ou La Bruyère – font partie de l'establishment et sont fidèles aux doctrines officielles de l’Académie française. EN SAVOIR PLUS> Voltaire, Le Mondain, Paris, 1736