Pourquoi dois-je aller à l’école ? (1) Zoé Barbé est une lycéenne qui s’est présentée dans nos locaux du Centre de Recherches Interdisciplinaires (CRI) il y a peu. Avec une frustration sur l’éducation telle qu’elle lui était proposée aujourd’hui, mais aussi un rêve magnifique de tout changer. Après une discussion intense, elle nous a fait parvenir une longue lettre afin de mieux « expliquer son rêve ». C’est cette lettre que nous avons transmise à The Conversation France pour la publier en deux parties. Afin de montrer que rien n’est impossible. La lettre de Zoé Depuis l’âge de 13 ans, l’école a perdu tout sens à mes yeux. Une boîte qui ne permet pas la créativité, la diversité, la liberté, l’exploration et, le plus important, le questionnement. Quel est le but de l’école si elle ne nous permet pas d’explorer, d’exprimer notre créativité et d’élargir notre esprit et notre cœur ? Je suis en train de mourir intellectuellement à l’école. Cela ne signifie pas que ce cours m’ait appris quelque chose. Changer le monde
Le décrochage scolaire à la baisse Décrétée grande cause nationale, la lutte contre le décrochage scolaire produit ses premiers effets, notamment dans l’académie de Poitiers. Le nombre d’« exclus » du système y a diminué de 40% entre 2014 et 2015. Explications. Le slogan a changé, pas l’intention. Les chiffres ont baissé, pas la mobilisation. Dix jeunes à Booster La liste de tous les dispositifs serait ici trop longue à détailler. Pas de résultats disponibles, en revanche, pour le programme Booster, initié par l’association Unis Cité. Compte rendus Georges Felouzis, Christian Maroy, Agnès van Zanten, 2013, Les marchés scolaires. Sociologie d’une politique publique d’éducation, Paris, PUF, 217 pages Les auteurs de cet ouvrage partent de cette réalité nouvelle que les marchés scolaires sont un mode d’organisation et de régulation de l’enseignement qui se repère aujourd’hui à des degrés variables dans de nombreux pays. Ces marchés résultent de politiques qui visent à promouvoir, dans le cadre de la scolarité primaire et secondaire, le libre choix de l’école par les parents et la concurrence entre établissements comme moteurs d’une meilleure efficacité des systèmes éducatifs. On trouve cependant peu d’ouvrages francophones sur les marchés scolaires, en comparaison des nombreuses publications qui portent sur cette question dans la littérature scientifique de langue anglaise sur l’éducation. Tout d’abord, que faut-il entendre par “marchés scolaires” ? Brigitte Monfroy, CLERSE UMR-8019, MESHS Lille Références bibliographiques S.
Maux d'école sans remèdes ? LE MONDE DES LIVRES | • Mis à jour le | Par Gilles Bastin L'école française se porte mal. La prochaine rentrée des classes, avec ses troupes nombreuses d'enfants rejoignant leurs maîtres, donnera bien l'occasion de quelques clichés émouvants, mais elle ne pourra faire oublier le malaise qui mine cette institution : rythmes scolaires peu adaptés, crise des vocations professorales, faible efficacité de l'éducation dispensée aux élèves, inégalités de traitement entre ceux formés dans les établissements d'élite et les autres en sont quelques symptômes. Les enquêtes PISA (Program for International Student Assessment) menées par l'OCDE depuis 2000 traduisent à leur manière cette crise éducative. Portant sur 65 pays et mesurant de façon homogène les compétences acquises par les élèves de 15 ans en lecture, mathématiques et sciences, ces enquêtes placent la France en piètre position : 22e en mathématiques et en lecture, 27e en sciences ! Faut-il s'en étonner ?
Les marchés scolaires | Sciences Po observatoire sociologique du changement Georges Felouzis, Christian Maroy, Agnès van Zanten Georges Felouzis, Christian Maroy, Agnès van Zanten, Les marchés scolaires, Puf, collection "éducation et société", 228 pages, ISBN : 978-2-13-058115-4. Parution le 28 août 2013. Cet ouvrage analyse les politiques de marché scolaire dans plusieurs pays. En distinguant trois types (les marchés privés, les quasi-marchés et les marchés officieux), il s’intéresse à ces marchés en action en prenant en compte la diversité des contextes locaux et l’évolution des dynamiques au fil du temps. Les politiques d'éducation (3e ed.) | Sciences Po observatoire sociologique du changement Agnès van Zanten, 2014 pour la 3ème édition, Les politiques d'éducation, Presses Universitaires de France, collection « Que sais-je ? », 128 p. ISBN : 978-2-13-063253-5. Les politiques d’éducation concernent directement près de 15 millions d’élèves et d’étudiants, plus de 800 000 enseignants et environ 260 000 membres du personnel administratif, technique, d’éducation et de surveillance, de la maternelle à l’Université, et s’appliquent à une grande variété de domaines, de la formation des enseignants à l’évaluation des apprentissages des élèves. Les missions assignées au système scolaire se multiplient en même temps que les critiques à son encontre. Les réformes se succèdent, laissant pourtant le sentiment d’une inertie profonde des structures et des pratiques. Chapitre I – Approches, modèles, et démarchesL’apport des analyses historiques et sociohistoriquesLes analyses sociologiquesLes analyses des politiques publiques
Les droits des enfants et le droit à l’éducation, l’affaire de tous | TedxChampsElysees Aujourd’hui, 20 novembre 2015, nous célébrons la Journée internationale des droits de l’enfant. C’est en effet, le 20 novembre 1989 que la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), aujourd’hui traité international de référence a été signée. Des droits pour les enfants, depuis quand ? On parle beaucoup de la Convention de 1989 mais tout a commencé, bien plus tôt, au lendemain de la première guerre mondiale, en 1923. L’Union internationale de secours aux enfants entame alors un long processus pour faire reconnaître les droits des enfants, ce qui aboutira à l’adoption de la Déclaration de Genève. La convention de 1989 repose sur quatre principes majeurs interdépendants : - le droit à la vie, à la santé et au développement ; - la non-discrimination ; - la prise en compte de l’intérêt supérieur de l’enfant ; - le droit d’être entendu. Le droit à l’éducation dans le monde, où en est-on ? L’école est un lieu de vie où vont s'exprimer tous les droits de l'enfant.
La difficile ascension des enfants d’immigrés LE MONDE | • Mis à jour le | Par Margherita Nasi (Envoyée spéciale à Shanghaï) Tirer la sonnette d’alarme ! C’est l’objectif du nouveau rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur l’intégration des enfants d’immigrés en France, paru en août 2015. L’OCDE pointe les difficultés d’ascension de ces jeunes, même lorsqu’ils sont diplômés du supérieur. Comment lutter contre le déterminisme social ? Le poids des différences sociales Issu d’une famille marocaine émigrée en France dans les années 1980, Youssef Meskini grandit dans un quartier populaire de la banlieue de Nancy. « Haut-du-Lièvre, c’est une zone en hauteur. Mais c’est surtout lorsqu’il intègre l’Institut supérieur du commerce de Paris (ISC Paris) que Youssef est frappé par le poids des différences sociales. « C’est violent : il y a ceux qui sont à l’aise et ceux qui ne le sont pas. Le manque de confiance en soi, c’est aussi ce qui a pénalisé Fiona Dongang, 24 ans. Pas de job sans réseau
Ecole : une deuxième chance pour les décrocheurs « Après avoir arrêté l’école, je n’ai rien fait pendant un an », raconte Christian, 18 ans. « On prend facilement de mauvaises habitudes, dit-il. On se lève tard, on joue aux jeux vidéo, puis on mange, on rejoue, on dort… » Sur le site ensoleillé de l’Ecole de la deuxième chance (E2C) Côte d’Opale, située dans la commune de Coudekerque-Branche, il fait partie d’un groupe de stagiaires qui participent à un atelier d’aménagement du jardin. Plus loin, Maeva, 19 ans, Ophélie, 18 ans, et Tristan, 19 ans, entament la plantation d’un potager, après avoir créé un espace pique-nique avec une table et des bancs. Comme Christian, ils ont quitté l’école sans diplôme et plongé dans une période d’inactivité qui, pour beaucoup, a duré « un an, deux ans, trois ans »… « Ma mère était furieuse ! Elle ne savait plus quoi faire », commente Maeva, alors que d’autres se souviennent que leurs parents « ne s’en rendaient même pas compte », façon de dire qu’ils n’y prêtaient pas attention.
Les enfants d’immigrés s’intègrent, mais restent victimes du chômage et de la discrimination LE MONDE | • Mis à jour le | Par Maryline Baumard Du premier pied posé en France par un immigré à l’installation dans la vie adulte de ses enfants s’écrit une histoire d’intégration. Pour comprendre ce processus, qui transforme en Français un nouveau venu et sa descendance, mais aussi pour en repérer les blocages, une équipe de 22 chercheurs de l’Institut national d’études démographiques (INED) et de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) ont scruté les vies de 8 300 immigrés issus de sept vagues d’entrées successives. Les 600 pages d’analyses, intitulées « Trajectoires et origines », rendues publiques vendredi 8 janvier, se lisent comme le roman scientifique de la construction de la France contemporaine. Lire aussi « La population française a pris conscience qu’elle vit dans une société multiculturelle » Ces travaux, qui auront duré pas loin de dix ans, présentent une intégration « asymétrique ».
Rapport mondial de suivi sur l’Education Pour Tous. Enseigner et apprendre : atteindre la qualité pour tous | Veille stratégique sur les TICE Unesco. (2014). UNESCO – « Enseigner et apprendre atteindre la qualité pour tous; rapport mondial de suivi sur l’EPT », 2013-2014 (p. 443). Paris: UNESCO. Consulté le 25 septembre 2014 : Rappel des objectifs de l’EPT L’EPT a pour objectif de garantir et promouvoir l’éducation et la protection de la petite enfance. Afin de palier aux problèmes liés aux donations, rencontrés par les pays, le rapport propose que chaque Etat réserve 6% de son Revenu National Brut (RNB) à l’éducation et que les donateurs y consacrent 20% de leur budget. Dans ce rapport, l’idée que l’éducation permet d’améliorer les conditions de vie est mise en avant. Stratégies possibles pour améliorer la formation des enseignants Le rapport propose cinq solutions qui permettraient d’améliorer l’enseignement au niveau international : Conclusion Synthèse : SZ
Démocratiser l’éducation démocratique, comment faire lorsque l’Etat nous pompe 65 milliards ? | Ramin Farhangi Le réseau EUDEC (www.eudec.fr) identifie actuellement 7 écoles et 14 projets de création qui implémentent une vision « d’éducation démocratique » : permettre aux enfants de faire leurs propres choix concernant leurs apprentissages et tous les autres domaines de la vie. Chacune de ces écoles compte modestement entre 10 et 150 élèves. En y ajoutant les quelques milliers de « unschoolers » qui peuplent la France, on en conclut que l’éducation démocratique concerne moins de 1 enfant sur 100 000. Pourtant, cette approche a largement fait ses preuves, notamment grâce aux membres de la Sudbury Valley School, qui entretiennent depuis presque 50 ans un cadre où les enfants de tous les âges sont considérés comme des personnes indépendantes, sans que personne n’ait l’intention de les éduquer ou les instruire. Cette expérience a totalement mis en pièce les pronostics de ceux qui pensaient que ces enfants n’apprendraient rien et finiraient incompétents. Pour ma part, ils me donnent aussi le vomi.