Total : pas un centime d'impôt, mais un chèque du fisc de 80 M€ Et si, dans trois ans, le Trésor public signait un chèque d'environ 80 M€ à Total ? Puis un second de 85 M€ en 2018 ? Le géant pétrolier français — régulièrement accusé de ne pas payer assez d'impôt en France — a beau réaliser des bénéfices colossaux (5,4 Mds€ de dividendes distribués en 2013), le scénario n'a rien d'improbable. .. Non à cause d'une faille juridique ou d'un schéma sophistiqué d'optimisation fiscale, mais simplement par le jeu tout à fait légal du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) et du crédit d'impôt recherche (CIR). En 2013, Total a en effet obtenu 19 M€ de droits à déduction d'impôt au titre du CICE et 60 M€ au titre du CIR. Un changement du mode de calcul du CICE avantageux Sauf que... depuis deux ans, le géant pétrolier réalise des pertes dans l'Hexagone sur ses activités de raffinage et d'exploitation des stations-service (voir ci-contre). En clair : l'administration fiscale lui fera un chèque de 80 M€.
Total accusé de «complicité d'assassinats et de travail forcé» en Birmanie Exécutions, travail forcé, expropriations et soutien financier à la junte, les nouvelles accusations portées à l'encontre de Total en Birmanie sont sévères. Dans un rapport publié ce matin que Libération s'est procuré, l'ONG américano-thaïlandaise Earth Rights International (ERI) accuse le géant pétrolier français et ses partenaires américain (Chevron) et thaïlandais de «complicité d'assassinats ciblés, de travail forcé». ERI écrit également que le gisement gazier de Yadana, géré par ces compagnies pétrolières dans le sud du pays, demeure la «principale source de revenus d'une dictature militaire notoirement répressive». Et, comme elle l'a déjà fait en avril, appelle les compagnies à une plus grande transparence (lire ici). Ces accusations ne sont pas nouvelles. «Charte éthique» et «éliminations ciblées» Mais dix mois plus tard, ERI ne constate pas franchement d'améliorations. Ces douze derniers mois, ERI a rassemblé plusieurs témoignages dans la zone du pipeline de Yadana.
Boycotter l'industrie pétrolière, « ennemi numéro un de la survie de notre civilisation Les émissions de gaz à effet de serre augmentent à un rythme sans précédent, affirme le rapport du GIEC publié le 13 avril. L’urgence est telle que l’Onu pointe la responsabilité de l’industrie pétrolière et gazière. L’ancien prix Nobel de la Paix, l’archevêque sud-africain Desmond Tutu, appelle même à boycotter les industries fossiles, en s’inspirant du boycott contre l’Apartheid. Le constat dressé par les deux derniers rapports récemment publiés [1] par le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) sont sans appel. 90 entreprises principalement responsables Christiana Figueres a donc décidé d’interpeler directement ceux qui peuvent être jugés comme les principaux responsables du réchauffement. « Nommer l’adversaire » Dans cette optique, « nommer l’adversaire » est crucial pour comprendre ce qui fait obstacle à une transition énergétique réelle et ambitieuse. Une stratégie et des pratiques qui ont également pris pied en Europe. Que va faire Ségolène Royal ?
Les plus riches tirent d’énormes profits de la crise Les 500 plus grandes fortunes de France ont grimpé de 25 % en un an. Un bond spectaculaire qui révèle les profits que tire de la crise une poignée de grands patrons, pendant que le pouvoir d’achat des Français a reculé de 0,9 % l’an dernier. La crise, quelle crise ? Dans le microcosme des 500 plus grandes fortunes de France, les affaires se portent mieux que jamais. Des fortunes effleurées par la fiscalité En tête, on retrouve des noms célèbres de l’industrie du luxe, de l’armement, de la grande distribution ou des nouvelles technologies : Bernard Arnault (LVMH, 24,3 milliards) ; Liliane Bettencourt (L’Oréal, 23,2 milliards) ; Gérard Mulliez (Auchan, 19 milliards) ; Serge Dassault (12,8 milliards) ; Vincent Bolloré (8 milliards) ; Xavier Niel (Iliad, 5,9 milliards). Les bons plans de la crise Certaines grandes fortunes ont aussi flairé les bons plans de la crise pour, à la fois rester en France et prospérer sans avoir à redistribuer en s’acquittant de leurs impôts.
Total (et Elf), bras armé de la Françafrique : un mort à Moscou, des millions de morts en Afrique - Solidarité Internationale PCF Total (et Elf), bras armé de la Françafrique : un mort à Moscou, des millions de morts en Afrique Article AC pour Bal tragique sur le tarmac moscovite : un mort. Nos dirigeants pleurent la perte d'un grand capitaine d'industrie. En 2000, Elf-Aquitaine et Totalfina fusionnent pour donner naissance à un géant pétrolier : Total. Elf hier, Total aujourd'hui sont au cœur de la « Françafrique », ce vaste système de perpétuation du colonialisme sous d'autres formes, par des réseaux semi-mafieux, maintenant le continent dans la misère, la corruption, la dépendance au profit des seuls intérêts français. Une brève histoire des rapports d'Elf puis de Total avec le continent africain nous permettra de mesurer que la mort du PDG du groupe pétrolier cache celle de millions d'Africains depuis la création d'Elf dans les années 1960. Elf et la naissance de la Françafrique Acte 1 : la guerre civile du Cameroun Total s'est officiellement retiré du Cameroun en 2010.
Les 100 leaders de demain ZOOM - A moins de 40 ans, ils ont gravi une à une les marches du pouvoir. En exclusivité, « Le Figaro Magazine » dévoile le palmarès des 100 leaders économiques de demain établi par l'Institut Choiseul. Source Le Figaro Magazine Ils sont nés après le 1er janvier 1974 mais ont déjà entre leurs mains les clés de la réussite professionnelle. Quoi de neuf dans l'édition 2014 de ce classement ultra-élitiste, dont beaucoup rêvent de faire partie? Un passage dans un cabinet ministériel ne fait jamais de mal dans un CV, surtout en France, pays de la consanguinité public-privé. Des entrepreneurs, le Choiseul 100 en compte un certain nombre - mais pas assez! Autres perles rares de ce classement: les femmes. Parmi les 1600 profils sélectionnés, le Choiseul 200 distingue les jeunes leaders économiques de demain classés entre la 101è et la 200è place.
Licenciements : Gattaz appelle à sortir de la convention de l'OIT Le président du Medef a suggéré jeudi que la France sorte de la convention 158 de l'Organisation internationale du travail (OIT) qui oblige à justifier un licenciement, afin de lever la crainte de l'embauche chez les chefs d'entreprise. "Les chefs d'entreprise, quand ils peuvent embaucher, craignent de se trouver devant les prud'hommes s'ils rompent le contrat. C'est un des principaux freins à l'embauche", déclare Pierre Gattaz dans une interview accordée au journal L'Opinion. "Reste que pour lever le frein juridique, il faut sortir de la convention 158 de l'Organisation internationale du travail qui nous oblige à justifier les motifs du licenciement. Adoptée en juin 1982 et entrée en vigueur en novembre 1985, cette convention a été ratifiée par trente-six pays, dont un, le Brésil, l'a dénoncée en 1996.
Taxation des dividendes : le gouvernement va demander le retrait de l'amendement Le gouvernement demandera au Parlement le retrait de l'amendement socialiste prévoyant de taxer les dividendes versés par certaines sociétés à leurs actionnaires, dans le cadre des débats sur le projet de budget de la Sécurité sociale, a annoncé jeudi le ministre des Finances, Michel Sapin. "Un amendement qui n'est pas compris, c'est un amendement qui est mauvais", a déclaré Michel Sapin sur RTL, au sujet de l'extension à toutes les entreprises des cotisations sur les dividendes, adoptée mardi par l'Assemblée nationale dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2015. "Folie taxatrice" "Le gouvernement demandera au Parlement de modifier et de retirer cette disposition", a indiqué le ministre des Finances, ajoutant que "le souhait du gouvernement c'est que cet amendement soit retiré". Sur le même sujet : "On est en train de tuer la rétribution du risque"
Coût du capital, la question qui change tout, par Laurent Cordonnier Il serait sans doute passionnant de refaire le trajet d’ivrogne, tortueux et chaloupant, parcourant toute l’Europe, qui a finalement abouti à ramener tous nos maux à des questions de compétitivité et, de proche en proche, à des problèmes de coût du travail. Oubliés la crise des subprime, la crise de liquidité bancaire, les gigantesques dépréciations d’actifs, l’effondrement du crédit, la tétanie de la demande, la transformation des dettes privées en dettes publiques, les politiques d’austérité. Comme nous l’avait bien expliqué dès 2010 M. Ulrich Wilhelm, alors porte-parole du gouvernement allemand, « la solution pour corriger les déséquilibres [commerciaux] dans la zone euro et stabiliser les finances publiques réside dans l’augmentation de la compétitivité de l’Europe dans son entier (1) ». Quand on tient une explication, il faut savoir la défendre contre vents et marées, y compris ceux de la rigueur arithmétique. Et si l’âne se mettait à ruer ?
Guillaume Duval Alter Éco ""La catastrophe des réformes à la #Schröder pour ceux à qui ça fait envie en France"