Espace Pédagogie Coopérative
Une histoire récente. L'apprentissage de la langue maternelle est une question assez récente dans l'histoire des programmes de l'Education Nationale. La place de l'oral n'a cessé de croître avec le développement plus récent dans les années 60/70 de la linguistique. Mais il faudra attendre la définition des cycles en 1991 et les derniers programmes pour voir apparaître les étapes programmées d'un enseignement aujourd'hui considéré comme « majeur ». La question du sens de la communication orale à l'école est une question encore plus récente. Si la volonté de faire parler les élèves dans des situations variées est clairement affirmée dans les programmes de ces dernières années, un rapport de l'Inspection Générale de l'Education Nationale souligne que la réflexion concernant l'apprentissage de la langue doit avant tout envisager le sens réel de cette communication. Pourquoi ? Télécharger : dossier la parole de l'élève (PDF-53ko) Télécharger : Le Conseil en Maternelle (PDF-868ko)
Les principes d'une démarche coopérative
Pour rentrer dans une démarche coopérative d’apprentissage, il est nécessaire de respecter six principes que nous appelons pour notre part les « composantes » de la démarche. > le climat de classe> les activités d'apprentissage> le travail en groupe > l'interdépendance positive> l'objectivation et l'évaluation-------------------------------------------------------------------------------- Le climat de classeTout d’abord, il faut instituer dans la classe et, si possible, dans l’établissement, un « climat » coopératif, c’est-à-dire un climat de vie et d’apprentissage fondé sur des valeurs et des principes spécifiques : respect, solidarité, entraide, gestion démocratique de la vie de la classe, temps de parole et instances de régulation… Les activités d'apprentissageIl faut ensuite proposer des « activités d’apprentissage » suffisamment complexes pour que celles-ci soient perçues comme une « énigme » à résoudre, par tous les élèves, quelle que soit leur compétence initiale.
“L’apprentissage coopératif : Origines et évolutions d’une méthode pédagogique”
A propos de l’ouvrage « L’apprentissage coopératif : Origines et évolutions d’une méthode pédagogique » de Alain Baudrit, paru aux éditions De Boeck en 2005. L’apprentissage coopératif (AC) est lié à la pédagogie de groupe. Nous le trouvons en Europe dès le début du XXème siècle, notamment dans les mouvements pédagogiques liés aux théories de Freinet et Piaget (éducation nouvelle, méthodes actives), mais il est d’abord théorisé aux Etats Unis, avec l’apport de la psychologie sociale. Parmi les définitions de l’AC, nous retiendrons celle de Johnson et Johnson (1990) : «travail en petit groupe, dans un but commun, qui permet d’optimiser les apprentissages de chacun. (…) l’activité collective orientée dans une même direction, vers un objectif partagé par tous, peut profiter à chaque membre du groupe». L’auteur consacre un chapitre à la question des apprentissages scolaires en lien avec l’AC. interdépendance fonctionnelle.hétérogénéité mesurée.égalité des statuts (entre membres d’un groupe).
le groupe d'apprentissage
En milieu hétérogène, des élèves moyens travaillant en groupes obtiennent de meilleurs scores d'efficacité (apprentissage, savoir-faire, travail fourni, résultats) que lors d'un travail individuel. Interactions, communications entre pairs, mettent en oeuvre un apprentissage d'une autre nature, tout aussi valable et pour l'élève, plus efficient. L'activité gestuelle se développe, l'activité parlée se porte sur un autre mode, plus prospectif, c'est une négociation positive. Le groupe constitué crée un espace intime de communication où on peut facilement observer des gestes d'auto-contacts ludiques, des postures de confort intellectuel, une communication facilitée entre membres de même valeur. De fait, chacun, dans un groupe de 4 élèves, trouve quasi-naturellement un statut propre, en terme systémique, une consistance positive, améliorant la synergie de l'ensemble: par exemple, cf.
L'apprentissage coopératif
Le thème de la coopération dans le domaine scolaire a certainement engendré de nombreux écrits de par le monde, contribuant ainsi à développer la réflexion sur le sujet. Conscients de nous priver d'éclairages importants, nous avons toutefois pris le parti de limiter nos références aux ouvrages de langue française. Par conséquent, le présent chapitre rendra principalement compte des apports relatifs au contexte francophone, et au contexte nord-américain, les auteurs de ce continent ayant été abondamment traduits ou cités. La nouvelle méthodologie de mathématiques prévoit de nombreuses activités qui mettent en œuvre diverses situations d'apprentissage s'appuyant sur les interactions entre apprenants. Pour évoquer les situations de type coopératif, les praticiens utilisent indistinctement différents termes. Les origines de l’apprentissage coopératif Proche des idées de Profit, Freinet (1896-1966) conféra une dimension supplémentaire à la coopérative scolaire.