De ma participation contre le mansplaining Billet publié originalement sur le blogue Notes d’intention féministe par Marie GBV. Quand un HOMME vous dit : – L’avortement, je ne suis pas foncièrement contre, mais… On en reparle quand tu seras doté d’un utérus, ok ? – Les filles maquillées, en jupe et avec des talons c’est quand même vachement plus sexy. Vas-y, commence en premier, mec. – Tu sais, je ne suis pas contre le féminisme, mais il y a des priorités dans les combats des femmes. – Les féministes, je les supporte à partir du moment où elles ne me cassent pas les pieds avec leur hystérie. – Tu sais, ton histoire de dégenrer la langue franchement, t’as pas autre chose à faire ? – Si tu veux mon avis… Je ne pense pas te l’avoir demandé. – Holala, vos histoires de gonzesses ! – Je ne comprends pas pourquoi tu n’as pas allaité tes enfants. – Ce n’est pas en t’acharnant sur ce type de sujets (ton méprisant) que tu vas faire évoluer la société pour les droits des femmes. – Tu es certaine qu’il a dit ça ?
What’s wrong with saying that things happen to men, too? Short answer: Nothing in and of itself. The problem occurs when conversations about women can’t happen on unmoderated blogs without someone showing up and saying, “but [x] happens to men, too!” (also known as a “Patriarchy Hurts Men, Too” or PHMT argument, or a “What About The Mens?” or WATM argument). When this happens, it becomes disruptive of the discussion that’s trying to happen, and has the effect (intended or otherwise) of silencing women’s voices on important issues such as rape and reproductive rights. When and why PHMT arguments become inappropriate No one is saying that discussions on men and masculinities shouldn’t go on. What it boils down to is this: Men, not women, need to be the ones creating the spaces to discuss men’s issues. Why PHMT arguments are so frustrating For those new to feminist discussion the angry reaction to PHMT arguments is most likely shocking and more than a little off-putting. Consider this comment: But let’s look at it from my perspective. Introductory:
Les hommes proféministes : compagnons de route ou faux amis? | Érudit | Recherches féministes v21 n1 2008, p. 149-169 Quelles raisons peuvent mener un homme à se dire proféministe et que peut-il faire pour aider le mouvement féministe? Voilà les deux questions discutées ici. J’entends proposer pour les hommes proféministes de pratiquer le contraire de l’empowerment (ou autonomisation), soit le disempowerment, c’est-à-dire une (auto)réduction du pouvoir individuel et collectif qu’exercent les hommes sur les femmes, et un (auto)positionnement d’auxiliaire par rapport aux féministes. À première vue, il est heureux que des hommes s’engagent dans la cause féministe, en ne laissant pas aux femmes seules le fardeau de s’émanciper. Récemment encore, plusieurs hommes proféministes ont été critiqués pour divers motifs[5]. Certains de ces avantages, et bien d’autres, viendront corrompre l’engagement des hommes proféministes auprès des femmes. Le disempowerment comme objectif politique Le processus d’empowerment – « appropriation du pouvoir » – ne convient pas du tout aux hommes proféministes. Conclusion Notes
Le sexisme anti-hommes... et pourquoi il n'existe pas « Sexisme anti-hommes », « sexisme inversé » (s’il est « inversé », on reconnaît dans quel sens fonctionne le sexisme « normal » !), « misandrie »… Vous avez sans doute déjà entendu ces expressions, dans un raisonnement honnête ou pour contourner de manière fort pratique le problème de la misogynie. Elles désignent les oppressions dont seraient victimes les hommes, souvent attribuées aux féministes ou aux femmes en général. Signe distinctif de ces oppressions : elles n’existent pas… ou, du moins, elles ne sont pas ce que vous croyez. Une symétrie illusoire Il faut tout d’abord rappeler que le sexisme est un système. Siffler un garçon dans la rue, même si ce n’est pas très fin, ne peut pas être considéré comme « sexiste » au même titre que siffler une fille : dans le premier cas ce sera un incident isolé, dans le second cela rentre dans un contexte général d’objectification des femmes. Certes, les hommes sont eux aussi exposés à des modèles physiques irréalistes. En fait non. ?
La revue lesbienne Well Well Well a été entièrement rédigée selon des règles de grammaire égalitaires FÉMINISME - Souvenez-vous, quand vous étiez sur les bancs de l'école, de la première règle de grammaire qu'on vous a apprise: "Le masculin l'emporte sur le féminin". Depuis, vous avez pris le réflexe de gommer dans vos phrases la forme féminine quand elle se mêle à la forme masculine. N'est-ce qu'un détail de la grammaire française ou s'y cache-t-il un enjeu plus important, celui, tout simplement, de l'égalité entre les hommes et les femmes? C'est la question que s'est posé le magazine Well Well Well, un mook (mi-magazine, mi-book) lesbien lancé en septembre dernier, financé par crowdfunding, dont le deuxième numéro sort ce samedi 6 juin avec la chanteuse Soko en couverture. L'an dernier, la revue avait déjà bien fait parler d'elle, et pour cause: après les disparitions successives de têtue.com, de la Dixième Muse, de Lesbia Magazine, les lesbiennes se sont retrouvées sans média qui leur était destiné. "Si on ne le fait pas, qui le fait?" "Si on ne le fait pas, qui le fait?" Contactez-nous
My dear Sixsmith: Dear straight people La double face du féminisme dans les milieux militants Quand j’étais ado, les règles pour les femmes étaient claires pour moi, je les voyais dans les magazines. Ma vie sexuelle a commencé lorsque je venais tout juste d’avoir 14 ans avec un garçon de mon âge et elle fut totalement épanouissante. Je ne peux pas le cacher, j’étais à un point tel attiré par ce garçon que j’en oubliais mes complexes physiques. En fait, c’est ce que je croyais jusqu’à temps que je repense à cette histoire 10 ans plus tard. Je n’étais pas du tout plus à l’aise que maintenant. La différence c’est qu’adolescente, on m’avait nommée et expliqué de long en large comment je devais modeler mon corps. Nous étions une cohorte de partys, toujours beaucoup d’alcool et de drogue. Quand j’ai rejoint un milieu « alternatif », se disant anarchiste et proféministe, on m’a fait croire que toutes les règles sur la beauté féminine tombaient. Je crois que ce flou est entretenu, car il permet un plus grand contrôle et une plus grande manœuvre de répression et d’humiliation.
Pourquoi il était normal de virer Zéro Macho de la manif de Toulouse le premier février Depuis samedi Zéro Macho et son président Patric Jean viennent pleurer que le STRASS les a violemment agressé lors de la manif de défense de l'IVG qui avait lieu à Toulouse. Je n'y étais pas mais les témoignages d'ami-e-s qui y étaient ne vont pas dans ce sens, oui Zéro Macho a été viré mais pas avec la violence qu'ils décrivent (et il y a même des abolitionnistes présent-e-s ce jour là pour dire que cette violence était relative). "On est trop gentil, amène les cookies" D'abord qu'est-ce que zéro macho? (avec un bonus lesbophobie car vous le valez bien, Valérie Crêpe Georgette en a partagé d'autres sur twitter)Un des autres porte-paroles est Patric Jean "réalisateur, architecte transmédia, producteur". Sean Penn : Les vrais mecs n’achètent pas de filles (mais ils les cognent) Parlons quand même du slogan de cette banderole.Le 19 janvier les anti-choix manifestaient à Paris. Koala Le petit plus : Ce soir j'ai vu passé un truc, Zéro Macho invitait les hommes à rejoindre la PROFEMLISTE!
Pour le silence... …ou comment apprendre à fermer sa gueule. Je suis une femme. Je suis oppressée de pas mal de manières différentes mais on est pas là pour jouer aux Pokémon. Je suis une femme blanche cis hétéro, mariée, je fais partie de la classe moyenne. Il m’arrive de lire des commentaires de personnes outrées lorsqu’on leur demande de se taire. Exhibit B, en fait, ça a été mon déclencheur. Ce que j’ai compris à travers cet exemple (je veux dire, vraiment compris, à travers une expérience vécue), c’est que d’une part je ne pouvais pas décréter que quelque chose n’était pas problématique car ce ne l’était pas pour moi. J’ai eu honte. J’ai souvent honte, remarquez. Notre « soutien » ne passe pas par une réappropriation de l’oppression, c’est pourtant logique ! Nous osons justement car personne ne nous a plongé-e-s dans le silence par la violence. Je ne parle pas ici QUE de racisme, vous l’aurez compris… *wink wink* Breaking news : on peut soutenir sans ouvrir sa gueule. On peut écouter, d’abord. Ça dépend.
Une enième histoire de réacs soi-disant militants - Lacets rouges et vernis noir Je n'ai pas l'habitude de parler ici[1] des petites embrouilles qui ont lieu sur Twitter, vu que ça n'intéresse pas forcément grand monde, mais il me semble que l'affaire en question est sorti un peu du microcosme microblogging. En effet, par une succession compliquée d'évènements, une liste contenant un certain nombre d'informations sur des « militant·e·s » sur twitter (liste dont je faisais partie, comme beaucoup d'autres), notamment féministes, antiracistes et/ou LGBT, ont fini par se retrouver sur un site d'extrême-droite. Ce qui est le plus atterrant dans cette affaire est que tout cela est le fruit de l'action de militants de gauche et d'extrême-gauche. Le but de cet article n'est pas de blâmer en particulier certaines personnes (je ne donnerai d'ailleurs aucun nom), mais d'analyser un peu comment on a pu en arriver là. Je vais essayer de résumer la situation, en espérant ne pas rendre les choses trop pénibles à lire. Les « factions » en présence La particularité d'Internet