Appréciation ou appropriation de la culture? | La Cerise Mon petit doigt me dit que tu es en train de planifier ton costume pour l’Halloween. Je t’écris donc par mesure préventive. Ouais, je suis là pour t’éviter de faire un faux pas vestimentaire. Je sais, je sais : Jean Airoldi, sors de ce corps. OK. À ne pas confondre avec un échange culturel, c’est ce qui se produit lorsqu’une majorité ethnique, sans prendre en considération l’histoire derrière certaines coutumes étrangères, s’en empare. «Ben voyons! Prendre le crédit pour une identité qui n’est pas sienne, c’est du vol au même titre que le plagiat. Tu comprends maintenant pourquoi je collerai une contravention à quiconque se pointe le 31 octobre en costume de geishas sexy, de Mexicains avec le kit moustache-poncho-sombrero-maracas ou de terroriste musulman. Pas de panique. T’es-tu procuré ton capteur de rêve auprès d’un artisan autochtone ou au Dollarama? Est-ce que tu es consciente du caractère cérémonial de ton maquillage de la fête des Morts? Photo: Wikimedia Commons
Cette carte des tribus indiennes est absente des livres d'histoire La plupart des enfants américains connaissent les 50 États qui forment leur pays, les États-Unis. L’école les leur enseigne très tôt. Ce que les livres d’histoire occultent, ce sont les origines de ce territoire : le récit des 20 millions d’indiens d’Amérique, pour beaucoup aujourd’hui disparus. Les natifs américains étaient plus de 20 millions il y a des siècles, dispersés dans plus de 1 000 tribus, peuples et groupes ethniques. Les tribus Le Bureau des Affaires Indiennes dénombrait, en 2016, 566 tribus de natifs américains. Il n’existe aujourd’hui plus aucune carte d’Amérique du Nord délimitant officiellement les territoires de ces différents clans. Les régions Les natifs américains étaient divisés en 8 régions distinctes dans lesquelles les tribus partageaient des similarités dans leur culture, leur langue, leur religion, leurs traditions et leur politique : la côte du Nord-Ouest, la Californie, le Plateau, le Grand Bassin, le Sud-Ouest, les Plaines, le Sud-Est. Les langues
Dear White People/Queridos Gringos: You Want Our Culture But You Don’t Want Us – Stop Colonizing The Day Of The Dead | Aya de Leon Dear White People (or should I say Queridos Gringos/Gabachos), Let me begin by saying it is completely natural that you would find yourself attracted to The Day of The Dead. This indigenous holiday from Mexico celebrates the loving connection between the living and our departed loved ones that is so deeply missing in Western culture. Who wouldn’t feel moved by intricately and lovingly built altars, beautifully painted skull faces, waterfalls of marigold flowers, fragrant sweet breads and delicious meals for those whom we miss sharing our earthly lives. Let me continue by saying that it is completely natural that you would want to participate in celebrating The Day of The Dead. I understand. And in the tradition of indigenous peoples, Chican@ and Mexican-American communities have not told you not to come, not to join, not to celebrate your dead alongside them. And what have you done? Like the Pilgrims, you have begun to take over, to gentrify and colonize this holiday for yourselves.
Expliquer le privilège blanc à une personne blanche et pauvre Il y a des années, lorsqu’une féministe m’a dit sur internet que j’étais « privilégiée » : « Put*** de quoi ??! », j’ai répondu. Je viens du genre de communauté pauvre dont on refuse de croire qu’il en existe encore dans ce pays. Alors quand cette féministe m’a dit que je bénéficiais du « privilège blanc », je lui ai répondu que ma peau blanche n’avait fait que dalle pour m’éviter de vivre la pauvreté. Après une lecture du puissant texte de McIntosh, il est impossible de dénier qu’être née blanche aux Etats-Unis permet certains privilèges immérités dans la vie, privilèges dont les personnes racisées [of color] ne bénéficient tout simplement pas. Si vous lisez le reste de la liste, vous verrez comment les Blancs et les personnes racisées font l’expérience du monde de manière très différente. Je peux comprendre que le texte de McIntosh irrite certaines personnes dans le mauvais sens. Et écoutez : reconnaitre un privilège ne signifie pas s’accabler de culpabilité ou de honte dans la vie.
La problématique de l'appropriation culturelle [Cet article est une traduction de « What’s Wrong with Cultural Appropriation? These 9 Answers Reveal Its Harm »] Donc vous venez d’arriver à une soirée d’Halloween. Vous pensez porter un costume d’enfer, mais à la place de vous complimenter, quelqu’un vous dit que votre costume est de l’appropriation culturelle. Et vous pensez que cette accusation est ridicule. Vous n’aviez pas d’intentions haineuses, donc vous ne voyez pas comment cela pourrait avoir un impact négatif. Si vous vous demandez quel est le problème à propos de l’appropriation culturelle, je vais vous l’expliquer. Poursuivez la lecture pour quelques explications sur pourquoi les gens pourraient s’énerver si vous empruntez quelque chose d’une autre culture. Ce qu’est l’appropriation culturelle (et ce que ça n’est pas) Pour faire court : l’appropriation culturelle, c’est lorsque quelqu’un adopte des aspects d’une culture qui n’est pas la sienne. En d’autres termes, le contexte compte. 1. 2. 3. 4. 5. Est-ce un blanc ? Surprise ! 6.
mobile.lesinrocks Ce dimanche, le footballeur Antoine Griezmann a déchaîné la toile en publiant une photo de lui déguisé en basketteur noir, le corps recouvert de maquillage foncé. L'attaquant de l'Atletico Madrid se rajoute à la longue liste de personnes blanches, médiatisées ou non, qui ont pratiqué le "blackface", acte historiquement raciste. Explications. "Faire d'une culture un costume, c'est l'essentialiser, et participer au renforcement des clichés qui l'entourent déjà. Dans sa tribune pour Buzzfeed France "Je ne serai pas votre déguisement d'Halloween", le journaliste Pierre d'Almeida pointe la facilité avec laquelle des personnes blanches décident, le temps d'une soirée (et souvent d'une photo postée avec fierté), de se déguiser en personne noire. Le 17 novembre 2016, ce sont des étudiants de l'EDHEC qui se déguisent en personnages noirs à l'occasion d'une soirée, de Samuel L. "Donner la race en spectacle" "Vos intentions ne comptent pas" @AntoGriezmann raciste ?
Du caractère polymorphe et multicolore du relou en... Esclavagisme, racisme, massacres de masse: l'autre visage du libéralisme Temps de lecture: 7 min «La race européenne a reçu du ciel ou a acquis par ses efforts une si incontestable supériorité sur toutes les autres races qui composent la grande famille humaine, que l'homme placé chez nous, par ses vices et son ignorance, au dernier échelon de l'échelle sociale est encore le premier chez les sauvages». L'auteur des lignes mises en exergue ci-dessus n'est pas un marginal et sanguinaire partisan de la colonisation occidentale; c'est le doux et libéral A. de Tocqueville, auteur classique, inscrit aux programmes scolaires de certaines filières au lycée ou à l'université –pour des idées toutes autres que celles étudiées par Domenico Losurdo dans le présent ouvrage. Paradoxes inhérents ou maladies infantiles du libéralisme? La première question qui se pose est de savoir ce que signifie libéralisme. La «Herrenvolk democracy» Un «darwinisme social ante litteram»
Eric Fassin : « L’appropriation culturelle, c’est lorsqu’un emprunt entre les cultures s’inscrit dans un contexte de domination » Des internautes se sont empoignés sur ces deux mots tout l’été : « appropriation culturelle ». Le concept, né bien avant Twitter, connaît un regain de popularité. Dernièrement, il a été utilisé pour décrire aussi bien le look berbère de Madonna lors des MTV Video Music Awards, la dernière recette de riz jamaïcain du très médiatique chef anglais Jamie Oliver, ou l’absence de comédien autochtone dans la dernière pièce du dramaturge québécois Robert Lepage, Kanata, portant justement sur « l’histoire du Canada à travers le prisme des rapports entre Blancs et Autochtones ». Qu’ont en commun ces trois exemples ? D’où vient le concept d’« appropriation culturelle » ? Eric Fassin : L’expression apparaît d’abord en anglais, à la fin du XXe siècle, dans le domaine artistique, pour parler de « colonialisme culturel ». Un regard « exotisant » Cette notion est aussi au cœur de la controverse autour de Paris Is Burning, un film documentaire de 1990 sur la culture des bals travestis à New York. E. E.
"Toute l'Europe a participé à l'esclavage", Myriam Cottias, chercheuse au CNRS - Outre-mer la 1ère Quels étaient les principaux pays européens engagés dans la traite et l'esclavage? Les principales puissances négrières étaient le Portugal, l'Angleterre, la France, les Pays-Bas mais aussi ce qu'on appelait les pays Baltes, c'est-à-dire la Suède, le Danemark. L'ensemble de l'Europe participe à cette économie esclavagiste. C'est vraiment une première globalisation d'une économie, qui comprend l'Europe, l'Afrique, les Amériques, sans oublier l'océan Indien. Quelles ont été les conséquences de la traite négrière sur l'Afrique ? La traite négrière va provoquer une catastrophe démographique. Autant de choses qui ont lesté durablement toute la dynamique économique et politique de l'Afrique Subsaharienne. Il y a cette idée dans les sociétés d'Afrique de l'ouest que l'esclavage se transmet par le sang, que ce n'est pas seulement un statut réversible. Peut-on envisager des formes de réparations ? Aimé Césaire ou Frantz Fanon estimaient que l'esclavage était un crime irréparable.
Religion et laïcité en éducation permanente – Action et Recherche Culturelles Religion et laïcité sont souvent opposées dans les représentations et dans les débats publics. La voix de ceux qui croient parait, pour certains, anachronique, antonyme de progrès, nécessairement problématique dans une société laïque. Pourtant, cette voix existe et persiste ; elle est celle de nombreux citoyens belges, qui ont des profils, des revendications et des aspirations multiples et variées. Plusieurs polémiques ont eu tendance à polariser les positions sur la question de la laïcité. Parce que le public qu’elle cible, les milieux populaires, en particulier à Bruxelles, est aussi composé de personnes d’origine arabo-musulmane, mais également parce qu’elle constitue un secteur propice à la réflexion sur les débats de société qui divisent, l’éducation permanente est de facto particulièrement concernée par la problématique. 2.1 La laïcité : un principe juridique et politique La laïcité est un principe juridique de séparation de l’État et du religieux[2]. 2.2 Laïcité et sécularisation
La terreur qui n’ était pas terroriste Un nouveau massacre vient d’être commis, cette fois à Nice, faisant des dizaines de victimes dont probablement de nombreux enfants, et toutes nos pensées vont d’abord aux victimes et leurs proches. Cet acte horrible n’a pas encore été revendiqué, et la mort de son auteur ne facilite pas la connaissance de ses motivations. Mais s’il se révèle qu’elle porte la marque du djihadisme, cette tuerie, qui par son caractère inadmissible invite davantage à la réaction émotionnelle qu’à la réflexion, pourrait entraîner d’autres violences, cette fois à l’initiative de l’extrême droite. C’est pourquoi nous reproduisons ici un texte assez intéressant publié il y a quelques jours sur le site de Ras l’Front Rouen et signé Mémorial 98, qui revient sur le traitement médiatique et politique des menaces terroristes venues cette fois des rangs néonazis et dirigées le plus souvent contre la communauté musulmane. A Paris, au début du mois de juin on a jugé des terroristes. Qu’est-ce qu’un terroriste ?
Comment la non-violence protège l'Etat - Marseille Infos Autonomes Peter Gelderloos - Comment la non-violence protège l’Etat Sommaire : - Ebauche d’avant-propos pour une édition en français Introduction Chapitre 1 : La non-violence est inefficace Chapitre 2 : La non-violence est raciste Chapitre 3 : La non-violence est étatiste Chapitre 4 : La non-violence est patriarcale Chapitre 5 : La non-violence est tactiquement et stratégiquement inférieure Chapitre 6 : La non-violence est illusoire Chapitre 7 : L’alternative : Possibilités pour un activisme révolutionnaire Depuis un moment déjà, une étrange menace pèse sur le monde : le spectre de la non-violence. La question de la violence est une question récurrente dans les luttes que nous menons. Elle ferait ’perdre de la légitimité’ au mouvement, selon certains. Elle serait ’la raison pour laquelle les gens vont voter FN’. Il ne s’agit donc pas de raison, mais d’intérêts. Pour continuer avec Anders, « ils [nos ennemis] ne redoutent pas ces actions [non-violentes], ils s’en moquent même ouvertement.
Le « dévoilement » des femmes, une longue histoire française Dès l’origine, le colonialisme assoit une domination au nom de la « race » supérieure qui entend civiliser les « races » inférieures. Comme le soulignait Aimé Césaire, dans son Discours sur le colonialisme, « que l’on s’y prenne comme on le voudra, on arrive toujours à la même conclusion : Il n’y a pas de colonialisme sans racisme ». Dans son ouvrage L’Orientalisme, Edward Said s’est attaché à démonter les mécanismes idéologiques de cette domination. L’auteur y cible d’emblée la manipulation des mécanismes de la représentation : « Le filet de racisme, de stéréotypes culturels, d’impérialisme politique et d’idéologie déshumanisante qui entoure l’Arabe ou le musulman est réellement très solide, [1] (…) ». Le colonialisme va construire sa richesse en spoliant la richesse des autres : c’est une agression physique, psychologique et culturelle. L’administration coloniale va faire appel à diverses sciences, entre autres l’anthropologie, l’ethnologie et la sociologie. Féminisme « colonial »