Varsovie La ville de Varsovie s'étend des deux côtés de la Vistule. Devenue la capitale du nouvel Etat polonais en 1919, la ville était, avant la Seconde Guerre mondiale, un important centre de la vie et de la culture juives. Il ya vait avant la guerre plus de 350 000 Juifs, qui constituaient environ 25 % de la population de la ville. C'était la plus importante communauté juive de Pologne mais aussi d'Europe. Elle n'était devancée, au niveau mondial, que par celle de New York. Lors de l'invasion allemande de la Pologne le 1er septembre 1939, Varsovie connut des attaques aériennes et des bombardements d'artillerie. Dès la fin septembre 1939, les Allemands exigèrent des Juifs de Varsovie qu'ils portent des brassards blancs ornés d'une étoile de David bleue. LE GHETTO DE VARSOVIE Le 12 octobre 1940, les Allemands ordonnèrent par décret la création d'un ghetto dans Varsovie. Les bureaux du Conseil juif étaient situés rue Grzybowska, dans le sud du ghetto.
Spiegelman, Art Fils de juifs polonais émigrés aux Etats-Unis, Art Spiegelman naît sur le chemin de l'exil le 15 février 1948 à Stockholm. Le destin de ses parents, rescapés d'Auschwitz, marquera profondément son oeuvre. Anja, sa mère, en dépression chronique, se donne la mort en 1968, année où le jeune Spiegelman passe un mois en institution psychiatrique. Spiegelman a travaillé pour le New Yorker mais démissionna quelques mois après les attaques terroristes du 11 septembre 2001. Etude de cas : le ghetto de Varsovie (1940-1943) 1/2 Dates clés Automne 1939Début des persécutions antijuives dans le Gouvernement généralMai 1940Le quartier juif de Varsovie déclaré « zone d’épidémie »16 novembre 1940Le ghetto de Varsovie est en partie cerné d’un mur d’enceinte. 22 novembre 1940Création de l'Oyneg ShabbesJuillet 1942Création de l'Organisation Juive de Combat La création du ghetto Dès l’automne 1939, commencent les persécutions antijuives dans le gouvernement général. En mai 1940, le quartier juif de Varsovie est officiellement déclaré par les Allemands « zone d’épidémie » et le 2 octobre 1940, le gouverneur du district de Varsovie, Ludwig Fischer, publie l’ordre de transplantation : entre le 12 octobre et le 31 novembre 1940, 113 000 non-Juifs quittent le quartier juif et 138 000 Juifs y « déménagent » dans un climat de panique. Clos le 16 novembre 1940, le ghetto de Varsovie est en partie cerné d’un mur d’enceinte. Un pouvoir sous influence : le judenrat Le travail obligatoire et les ateliers La vie dans le ghetto L’entraide
Auschwitz AUSCHWITZ II La construction d'Auschwitz II, ou Auschwitz-Birkenau, commença dans le voisinage de Brzezinka (un lieu-dit à 3 kilomètres du premier camp) en octobre 1941. Des trois camps établis près d'Oswiecim, le camp d'Auschwitz-Birkenau fut celui qui compta le plus grand nombre de prisonniers. Il était divisé en neuf sections séparées par des clôtures de fil de fer barbelé et électrifié et, comme à Auschwitz I, les gardes SS et des maîtres-chiens y patrouillaient. Le camp s'étendait sur 175 ha et comprenait des sections pour les femmes, les hommes, les Tsiganes et les familles déportées depuis le ghetto de Terezin (Theresienstadt). Le camp d'Auschwitz-Birkenau joua un rôle central dans le plan allemand d'extermination des Juifs d'Europe. En septembre 1941, à Auschwitz I, les SS testèrent pour la première fois le gaz Zyklon B comme instrument de meurtre de masse. En règle générale, les nouveaux arrivants juifs à Auschwitz-Birkenau subissaient une sélection.
42-43 : la bataille de Stalingrad et la défaite allemande Maus, d'Art Spiegelman Les grandes oeuvres ont leurs petites histoires. Dans le cas du Maus d'Art Spiegelman, la plus savoureuse reste sans doute la passe d'armes entre le New York Times et l'auteur du livre. Agacé de voir son témoignage sur la Shoah classé dans le domaine "fiction", ce dernier avait en effet demandé à ce qu'il soit placé dans la catégorie "non-fiction". Ce à quoi l'un des éditeurs du journal lui répondit, par voie de presse : "Allons sonner au domicile de Spiegelman, et si une souris géante nous ouvre la porte, je serai prêt alors à considérer le livre comme tel !" Le quotidien américain changera finalement son fusil d'épaule. L'histoire débute avec leur rencontre, en 1936. Ce sera donc Maus, dont les premières pages sont publiées en 1980 dans Raw, la revue d'avant-garde que Spiegelman vient de créer. Montrer la Shoah est un exercice périlleux, susceptible de verser dans une fascination morbide, voire dans l'"Holokitsch". D'autant que Maus n'est pas qu'un livre sur la Shoah.
La mémoire filmée de la Shoah | CNRS le journal Le documentaire «Shoah, les oubliés de l’Histoire» qui sera diffusé sur ARTE présente un point de vue poignant mais parfois insoutenable sur ce que l’on a appelé «la Shoah par balles». Valérie Pozner, spécialiste de l’histoire du cinéma russe et soviétique, nous en explique le caractère inédit. De nombreux documentaires et expositions ont déjà été consacrés à la destruction des juifs d’Europe entre 1940 et 1945. Pourtant, l’exposition qui s'est déroulée jusqu’au 27 septembre 2015 au Mémorial de la Shoah, dont vous êtes commissaire scientifique, apporte un autre regard sur le génocide juif : quelle est la spécificité des documents présentés ? Fac-simile de Clichés des civils et soldats de l'Armée rouge tués, servant de support, sous le slogan "venge-toi !" Pourquoi les Soviétiques possèdaient-ils autant d’images ? Comment ces films s’insèrent-ils dans une tradition du cinéma de guerre soviétique ? Les Soviétiques ont pu filmer la Shoah beaucoup plus et beaucoup plus tôt que tous les alliés
Art SPIEGELMAN, Maus : un survivant raconte Art SPIEGELMAN Maus : un survivant raconte traduit par Judith Ertel éditions Flammarion, 1998. Pologne, milieu des années 1930, Vladeck rencontre Anja alors que l’Europe assiste à la montée du nazisme et des persécutions contre le peuple Juif. États-Unis, fin des années 1970, Art Spiegelman dialogue avec son père, le questionne sur sa mère décédée quelques années plus tôt, sur leur rencontre et leur déportation à Auschwitz. Contrairement à ce que l’on pourrait penser au premier abord, Maus n’est pas « seulement » une bande dessinée sur la Shoah. S’éloignant des témoignages sur les atrocités commises envers les juifs, comme celui de Primo Levi par exemple, et ne cherchant pas à apporter de faits nouveaux liés à l’Holocauste, Maus s’oriente plutôt vers la biographie et l’autobiographie. Parlons d’abord du graphisme. La particularité principale de Maus est d’utiliser la zoomorphologie pour représenter les groupes nationaux et/ou religieux. Pauline, 2e année Bib.