Tournant linguistique Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le tournant linguistique, plus souvent désigné par l'expression anglaise linguistic turn, est originellement une expression par laquelle Gustav Bergmann[1] désignait en 1953 une manière de faire de la philosophie initiée par Ludwig Wittgenstein dans son Tractatus logico-philosophicus. D'une manière générale, il s'agit d'un changement méthodologique et substantiel, affirmant que le travail conceptuel de la philosophie ne peut avoir lieu sans une analyse préalable du langage. Le tournant linguistique a notamment connu des applications en histoire. Généralités[modifier | modifier le code] L'idée de fond est de traquer les énoncés mal formés et sans signification réelle, tout en vérifiant la structure logique réelle qui sous-tend les formulations d'idées dans le langage naturel. En histoire[modifier | modifier le code] Démarche en histoire[modifier | modifier le code] Influences en histoire[modifier | modifier le code]
Métaphysique analytique Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. La métaphysique analytique constitue une renaissance des questions ontologiques et métaphysiques, après le tournant linguistique et le tournant cognitiviste de la philosophie moderne. La notion de tournant ontologique fait son chemin. Bibliographie en français[modifier | modifier le code] David M. Métaphysiciens contemporains[modifier | modifier le code] Liens externes[modifier | modifier le code] Philosophie de l'esprit Dessin (1894) décrivant le concept de phrénologie par Friedrich Eduard Bilz (1842-1922) publiée dans Das neue Naturheilverfahren ("Le nouveau traitement par la naturopathie") dans une Édition tirée pour le 75e anniversaire de ce concept[1]. Nous connaissons plusieurs versions du monisme matérialiste [5]: . La première est le fonctionnalisme, qui établit la distinction très heuristique d’un niveau matériel, d’un niveau algorithmique et d’un niveau intentionnel et sémantique. Nous savons que les positions fonctionnalistes permettent de faire l’économie du cerveau dans l’approche des phénomènes psychopathologiques et psychologiques. Le matérialisme réducteur, pour sa part, est de plusieurs types. Problème corps-esprit[modifier | modifier le code] Positions dualistes[modifier | modifier le code] Arguments dualistes[modifier | modifier le code] Les philosophes de l'esprit appellent les qualités subjectives des évènements mentaux « qualia » ou « sensations brutes ». Antonio R.
Déconstruction Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Pour l'approche architecturale, voir Déconstructivisme La déconstruction est une méthode, voire une école, de la philosophie contemporaine. Cette pratique d'analyse textuelle s'exerce sur de nombreux types d'écrits (philosophie, littérature, journaux), pour révéler les décalages et confusions de sens qu'ils font apparaître par une lecture centrée sur les postulats sous-entendus et les omissions dévoilés par le texte lui-même. Ce concept, participant à la fois de la philosophie et de la littérature, a eu un grand écho aux États-Unis, où il est assimilé à la philosophie postmoderne, et plus globalement à l'approche divergente de la philosophie continentale d'Europe. Si le terme « déconstruction » a d'abord été utilisé par Heidegger, c'est l'œuvre de Derrida qui en a systématisé l'usage et théorisé la pratique. Historique de la notion de déconstruction[modifier | modifier le code] La déconstruction chez Heidegger[modifier | modifier le code]
Le « mystère de la conscience et Mary qui voit rouge | «Métaphysique, ontologie, esprit Lorsque je me donne un coup de marteau sur le doigt je ressens une douleur vive que l’on explique par une chaîne d’événements qui, partant des tissus meurtris, conduit à la stimulation de terminaisons nerveuses pour aboutir à une activation d’une zone de mon cerveau qui joue un rôle dans mon comportement. En fait, quelque chose de relativement incompréhensible vient de se produire. Comment l’activité d’une zone de mon cerveau peut-elle être reliée à cet élancement que je localise assez distinctement dans le doigt ? On a beau me répéter que cela correspond à une zone de mon cerveau, c’est pourtant bien au doigt que j’ai mal ! Certes un neurobiologiste, à l’aide d’un cliché issu de la dernière technologie d’imagerie cérébrale, associe à une zone du cerveau ce que je ressens. Toutefois, je ne vois pas le rapport entre cette activation électrochimique d’un groupe de cellules dans ma boîte crânienne et la sensation douloureuse que j’éprouve. Mais pareil pessimisme est-il justifié ? Notes
Ontologie (philosophie) L'ontologie dans son sens le plus général s'interroge sur la signification du mot « être ». « Qu'est ce que l'être ? », considérée comme question inaugurale, c'est-à-dire première dans le temps et première dans l'ordre de la connaissance, est celle des premiers penseurs de la Grèce antique, tels Parménide et Platon. Elle déborde très largement le strict cadre de la métaphysique qui, née chez Aristote, étudie les différentes modalités et propriétés de l'être (ne posant déjà plus de problème en soi), avec quoi on a tendance à la confondre[1]. La « scolastique » reprendra cette doctrine en réinterprétant à son tour la « question de l'être » comme métaphysique générale, c'est-à-dire comme science des premiers principes, appelés aussi « transcendantaux » au sens où ils renvoient aux déterminations communes à tous les êtres. À l'opposé, Héraclite d'Éphèse soutient « que rien dans le monde ne subsiste un instant identique à soi-même. Cela a plusieurs conséquences générales.
Holisme Holisme (du grec ancien ὅλος / hólos signifiant « entier ») est un néologisme forgé en 1926 par l'homme d'État sud-africain Jan Christiaan Smuts pour son ouvrage Holism and Evolution[1]. Selon son auteur, le holisme est « la tendance dans la nature à constituer des ensembles qui sont supérieurs à la somme de leurs parties, au travers de l'évolution créatrice[1] ». Le holisme se définit donc globalement par la pensée qui tend à expliquer un phénomène comme étant un ensemble indivisible, la simple somme de ses parties ne suffisant pas à le définir. De ce fait, la pensée holiste contraste avec une perspective purement réductionniste, en considérant l’émergence comme un mécanisme explicatif indispensable pour rendre compte de phénomènes considérés inexplicables par la simple analyse de ses parties appréhendables. Holisme est un terme nouveau introduit dans les années 1920. Le holisme de J. « Smuts a espéré que le holisme pourrait reconstituer l'unité entre Weltanschauung[6] et science »[7].
SEMa - Aix en Provence : Events Colloque "OBJET & PERSONNE : transhumanisme, animalisme, métaphysique de la personne". 16-17-18 Octobre 2014. Argument (english) Programme Colloque "Metaphysics of Relations." Organisé par F. Clementz et J.-M. Colloque "Descartes : Philosophie Naturelle et Philosophie de l'Esprit." Colloque "Gustav Bergmann." Colloque "Ontologie des faits sociaux". Colloque "Vérité et vérifacteurs (Truth and Truthmakers) : 20 ans après". Journée "Lois de la Nature et Exceptions", organisée par Jean-Maurice Monnoyer, Aix-en-provence, 17 Mars 2004. SEMINAIRE DE METAPHYSIQUE (SEMa) Journée Meinong-Twardowski-Witasek, la postérité de l'école de Graz. Séminaire - journée jeunes chercheurs, IHP, 22-23 Mars 2013. Séminaire avec Achille Varzi : "On composition as identity?" Séminaire avec Pierre Guenancia : retour sur la postface de "Descartes et l'ordre politique", IHP, 28 Septembre 2012. Séminaire avec Sébastien Richard : "Où est l'ontologie lesniewskienne, si ce n'est dans l'ontologie?"
Réductionnisme Dans son Traité de l'homme (1648), René Descartes a développé l'une des premières conceptions réductionnistes de la vie, appliquée aux plantes et aux animaux. À l'image du canard mécanique de Vaucanson, le comportement animal était selon lui intégralement réductible à l'effet d'un mécanisme physique. Au sens le plus large, on appelle réductionnisme la position selon laquelle une théorie, un domaine de discours ou un concept peut être expliqué, défini ou subsumé sous un autre. Dans le champ des sciences, le réductionnisme est une position philosophique, opposée à l'idée d'émergence, qui justifie la stratégie de traduction, de simplification et d'élimination de certaines notions. Réduire une notion, c'est la définir en termes d'autres notions plus fondamentales ou répondant mieux aux critères de scientificité ; c'est aussi éliminer les aspects ou éléments de cette notion qui ne peuvent s'intégrer à la nouvelle définition. Le réductionnisme scientifique[modifier | modifier le code]
Théorie de la pertinence Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. La théorie de la pertinence a été introduite par l'une des maximes gricéennes, selon laquelle il y aurait à l'œuvre un principe d'économie dans le langage, visant à ne dire que ce qui est pertinent. Le philosophe Paul Grice est connu pour sa distinction entre deux formes de communication : le sens naturel et le sens non-naturel. Un signe signifie de lui même lorsque sa seule production a du sens (comme le rougissement définit la honte), et de façon non-naturelle lorsque le sens de celui-ci est le résultat d'une convention. Également, il est un des premiers à développer la théorie inférentielle, qui définit la communication comme régulée par le principe d'inférence : un signe signifie lorsque, combiné avec le contexte, un interlocuteur peut déduire/inférer le sens de ce dernier. En France, à peu près à la même époque, Oswald Ducrot (Dire et ne pas dire, 1972) développait des idées comparables. Références[modifier | modifier le code]
06/11/14 [Nous publions ci-dessous un article de Maurizio Ferraris que l’auteur a rédigé en français, en novembre 2013. Nous n’y avons apporté que de minimes corrections. Le terme inemendabilità a été simplement transposé. Il signifie à la fois l’invariance sous transformations au sens de l’objectivité scientifique (Voir Nozick, 2001), et ce qui ne dépend pas de nos schèmes conceptuels (le lieu où la pelle se plie : habe ich die Begründungen erschöpft, so bin ich nun auf dem harten Felsen, « Quand j’ai épuisé toutes les justifications, je tombe sur le rocher dur »). Comme le livre qui a servi de support à cette discussion en Allemagne et en Italie vient de paraître en français chez Hermann (son titre d’origine était simplement Manifesto del Nuovo Realismo, Laterza 2012), il n’était pas inopportun que nous y donnions suite, en laissant s’exprimer l’intéressé dans notre langue. Qu’est-ce que le Nouveau Réalisme ? Revenons un instant au post-modernisme. jmm] Qu'est-ce que le Nouveau Réalisme ?
Qu'est-ce que la contingence En bref : Ce qui est absolu s’oppose à ce qui est contingent : le contingent est ce qui peut exister et ce qui peut ne pas exister, ce qui n’est ni nécessaire ni impossible, qui commence à exister et peut cesser d’exister. Vanité La dépendance existentielle oppose l’existence nécessaire (aséité) et l’existence contingente. Dans toute réalité contingente, l’essence, prise en elle-même, n’inclut en aucune manière le fait d’être réalisée : ou bien elle existe mais aurait pu ne pas exister, ou bien elle n’existe pas mais aurait pu exister. La compréhension de l’existence contingente s’approfondit, en vertu du principe de raison suffisante, dans la recherche d’une cause existentielle.
Rasoir d'Ockham Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le rasoir d'Ockham ou rasoir d'Occam est un principe de raisonnement philosophique entrant dans les concepts de rationalisme et de nominalisme. Son nom vient du philosophe franciscain Guillaume d'Ockham (XIVe siècle), bien qu'il fût connu avant lui. Pluralitas non est ponenda sine necessitate« Les multiples ne doivent pas être utilisés sans nécessité. » L'énoncé Entia non sunt multiplicanda praeter necessitatem, littéralement « Les entités ne doivent pas être multipliées par delà ce qui est nécessaire », est une variante souvent attribuée à Guillaume d'Ockham sans cependant qu'il y en ait trace dans ses écrits. Une formulation plus moderne est que « les hypothèses suffisantes les plus simples sont les plus vraisemblables ». L'induction de Solomonoff est une formalisation mathématique et une preuve[1],[2],[3],[4],[5] du rasoir d'Occam, sous l’hypothèse que l'environnement suit une loi de probabilité inconnue mais calculable.