Front Populaire : la victoire et les réformes.

Le bombardement de Guernica Le bombardement de Guernica pendant la guerre d’Espagne, avant la deuxième guerre mondiale qui dura trois heures, rasa pratiquement la ville et tua plus de mille personnes. Je suis arrivé à Guernica l’après-midi du 26 avril, à 16 h 40. J’avais à peine quitté la voiture que le bombardement a commencé. La population était terrifiée. Les gens fuyaient en abandonnant leurs bestiaux sur la place du marché. Le bombardement a duré jusqu’à 19 h 45. La méthode d’attaque fut toujours la même. Les avions descendirent à 200 mètres en mitraillant furieusement. Les premières heures de la nuit offrirent un horrible spectacle d’hommes et de femmes errant dans les bois autour de la ville à la recherche de leur famille et de leurs amis. 1936 : nouvelles images, nouveaux regards sur le Front populaire - Musée de l'Histoire Vivante Congés payés, tandems, grévistes à casquette, occupations d’usines, bals populaires, poings levés, Espagne : autant de mots, d’expressions associés dans la mémoire collective au Front populaire. En 2016, nous souhaitons revenir sur ce moment fort de l’histoire contemporaine française, et « un événement mythique inscrit au Panthéon des gauches » (Jean Vigreux, Le Front populaire, Paris, PUF, 2011). Parler du Front populaire, c’est revenir sur les grèves, les congés payés, l’unité des gauches, son programme et les réformes sociales et culturelles adoptées. C’est aussi leur associer des visages, des corps, des voix. En premier lieu Léon Blum, Léo Lagrange et Marceau Pivert. Toutes et tous ont crié des slogans - « Pain, Paix, Liberté », « le fascisme ne passera » -, fait grève et fêté leurs conquêtes sociales ; toutes et tous ont vécu avec bonheur l’avènement d’une politique novatrice en matière de culture, de loisirs et de sports.