«Charlie Hebdo», des unes en deuil - Libération Beaucoup de noir, des journaux qui se rebaptisent «Charlie» et le mot liberté qui revient souvent, les quotidiens français et internationaux, affichent tous ce jeudi des unes graves et dramatiques au lendemain de l'attentat qui a fait douze morts au siège de Charlie Hebdo. À lire aussi :Nous sommes tous Charlie, l'édition spéciale de Libération de ce jeudi. Pour le Figaro, «la liberté [a été] assassinée». Pour son édition de jeudi, le quotidien se drape de noir, en deuil des douze personnes mortes dans la fusillade contre Charlie Hebdo. Le même titre se retrouve à la une de l'Humanité. Les quotidiens régionaux aussi ont bousculé leurs unes... Solidaires, Paris Normandie se renomme pour l'occasion Charlie Normandie, et Le Dauphiné empile les couverture de Charlie Hebdo. Les journaux pour enfants Mon petit quotidien, Mon Quotidien (auquel collaborait Charb) et L'Actu expliquent les attentats à leurs jeunes lecteurs. A l'étranger aussi, la presse titre sur l'attentat contre Charlie Hebdo.
Plantu, Zep, Vidberg, leurs adieux à Charlie Hebdo Les dessinateurs français se mobilisent pour rendre hommage à leurs confrères de Charlie Hebdo, victimes d'un attentat qui a entraîné la mort de plusieurs d'entre eux. Cabu, Charb, Tignous, Wolinski, Honoré... Les cinq dessinateurs ont trouvé la mort aujourd'hui, avec sept autres personnes, lors d'une fusillade qui a éclaté ce matin dans les locaux de Charlie Hebdo. Plantu synthétise en un coup de crayon ce que de nombreuses personnes expriment aujourd'hui: «De tout cœur avec Charlie Hebdo». Martin Vidberg ne fait pas appel à ses fameuses patates pour commenter cette actualité tragique. Zep rend hommage à ses confrères en conservant un esprit rieur et railleur cher à Charlie Hebdo. Boulet, quant à lui, dessine un «canard volant» en hommage à Charlie Hebdo. Loïc Sécheresse brandit un poing tenant un crayon. Le dessinateur Na! Hervé Pinel, dessinateur régulier du Journal du Dimanche, fait quant à lui un «crayon d'honneur» aux auteurs de l'attentat. Ruben L.
Des tueurs qui ont aussi agi contre l’islam Par Tahar Ben Jelloun, écrivain L’attaque de Charlie Hebdo est un fait de guerre. Sauf que les journalistes qui ont été assassinés n’étaient pas des guerriers. Ils étaient sans haine, sans préjugés. Ils étaient des poètes, des moqueurs, des fous de liberté, des génies dont les armes étaient des crayons de couleur, de l’intelligence de la fantaisie et de la lumière. C’est une guerre contre la liberté d’écrire, de dessiner et de créer. La France est engagée dans des combats importants. Si les tueurs ont crié « Allah Akbar », c’est aussi contre l’islam et les musulmans qu’ils ont agi. Ces derniers temps, on aurait dit qu’une chasse était ouverte contre l’islam et les musulmans, montrés du doigt chaque fois qu’une certaine France perd confiance ou se laisse aller à trouver des boucs émissaires pour expliquer la crise morale ou pour gagner des électeurs. On a fait commerce de peur et de haine, de fantasmes et de crise d’identité.
Fiche pédagogique sur Scoop En matinée mercredi 7 janvier, alors que la salle de rédaction était bondée, les bureaux du journal français Charlie Hebdo ont été investis par des hommes, possiblement 3, lourdement armés qui ont abattus dix personnes parmi le personnel, en plus d’en blesser sérieusement plusieurs autres. Deux policiers sont aussi tombés sous les balles. Mais que s'est-il passé? Qui en voulait à cette publication, et pourquoi? Voici quelques idées d’activités pour en parler avec les jeunes et les aider à mieux comprendre les enjeux. Vous pourrez en choisir quelques-unes selon votre degré de confort avec cet événement. N’hésitez pas aussi à proposer d’autres idées d’activités ou ressources pertinentes à l’aide du formulaire de commentaire à la fin de cette fiche. Objectifs Suggestions d’activités ACTIVITÉ 1 : Que se passe-t-il? Introduisez les activités en commençant par une discussion avec les élèves. Voici quelques questions pour favoriser la discussion : - Que s’est-il passé? 1.
“Charlie Hebdo” : de Salman Rushdie à Louis C.K., hommage d'artistes du monde entier Depuis mercredi 7 janvier, de nombreuses personnalités du monde de la culture rendent hommage à Charlie Hebdo. Salman Rushdie, l’auteur des Versets sataniques, qui a vécu sous le coup d’une fatwa lancée en 1989 par l’ayatollah Khomeini, a défendu dans un texte « l’art de la satire » : «La religion, cette forme médiévale de déraison, lorsqu'elle est combinée avec l'armement moderne, devient une véritable menace à nos libertés. Ce totalitarisme religieux a causé une mutation meurtrière dans le cœur de l'islam et nous en voyons les tragiques conséquences à Paris aujourd'hui. Je soutiens "Charlie Hebdo" comme nous devons tous le faire, pour défendre l'art de la satire qui a toujours été une force pour la liberté contre la tyrannie, la malhonnêteté et la stupidité. “Le respect pour la religion” est devenu une phrase codée signifiant “la peur de la religion”. Aux Etats-Unis aussi plusieurs artistes et humoristes ont manifesté leur soutien.
C’est quoi l’esprit « Charlie Hebdo » ? LE MONDE | • Mis à jour le | Par Pierre Jaxel-Truer « On a tué Charlie Hebdo », se sont vantés les fuyards armés, après leur carnage. Mais peut-on rayer avec des fusils mitrailleurs plus d’un demi-siècle d’histoire et une institution de la presse française qui ne ressemble à aucune autre ? Une expression colle aux pages de l’hebdomadaire et à la peau de ses journalistes : « l’esprit Charlie ». Résumer un esprit est toujours délicat : nul doute, cependant, qu’il y a dans cette formule un condensé de liberté de ton, d’humour décapant, d’irrévérence et de fierté, structuré autour de solides valeurs de gauche, où la défense de la laïcité figurait souvent en première ligne. L’aventure a commencé il y a bien longtemps, à l’orée des années 1960, comme souvent autour d’une bande de copains inspirés : Cavanna, Fred et Georges Bernier, qui deviendra le fameux Professeur Choron, et l’expert revendiqué de l’« humour bête méchant ». Étendard de l’« humour bête et méchant » Provocateur, Charlie ?
Charlie Hebdo : pourquoi des dessinateurs de presse ont-ils été assassinés ? | La p@sserelle -Histoire Géographie- Emmanuel Grange Ce mercredi 7 janvier est un jour noir pour la presse et la démocratie françaises. Deux hommes ont attaqué les locaux du journal satirique Charlie Hebdo avant de prendre la fuite. À l’heure où j’écris ces lignes le bilan est de 12 morts, une vingtaine de personnes sont blessées dont certaines très grièvement. Comprendre : quelques éléments d’explication Charlie Hebdo est un journal satirique où travaillent des caricaturistes. C’est quoi un journal satirique ? La presse satirique utilise la satire comme moyen d’expression et d’information. Que fait un caricaturiste ? Le but du dessinateur de presse est passionnant : avec un angle de vue et un trait d’humour, il faut commenter le plus simplement du monde une actualité parfois complexe. Clique sur ce lien pour écouter Charb, directeur de publication de Charlie Hebdo tué hier, qui expliquait en 2013 sa conception de la liberté d’expression (source : Attentat contre Charlie Hebdo : huit ans de caricatures et de menaces, Le Point)
L'hommage des dessinateurs à «Charlie» Charlie Hebdo était, est, un journal de dessinateurs. C’est en dessins que de très nombreux dessinateurs, connus ou moins connus, français et étrangers, rendent hommage aux membres de la rédaction assassinés mercredi. Comme le dit Xavier Gorce, l'illustrateur des Indégivrables du Monde, «amis dessinateurs, après les mouchoirs, il va falloir sortir le stylo-bazooka !» Le Français Gwen Keraval Le Cubain Arès Dessin d'Arès (Cuba) pour Cartooning for Peace #JeSuisCharlie pic.twitter.com/Cnq4uYZgsN — ツBG (@j_bg) 8 Janvier 2015 Le Français Fred Sochard Le néerlandais Hajo de Reijger Le Québécois Garnotte Chaunu Ce dessin terrible de Chaunu, qui rappelle toutes les luttes contre tous les systèmes totalitaires #19h30 pic.twitter.com/6QRUbdFEQo — Darius Rochebin (@DariusRochebin) 8 Janvier 2015 La Française Sylvie Serprix La Française Catel Muller Xavier Gorce Bravo @XavierGorce @lemondefr pic.twitter.com/6kmN6FJs0F — LozeRER (@LozeRER) 8 Janvier 2015 Le Français Frédéric Deligne Le Français Etienne Gendrin .
Contre le terrorisme, la plus grande manifestation jamais recensée en France Des millions de manifestants. A 19 heures, selon le décompte du Monde, près de trois millions de personnes avaient défilé tout au long de la journée dans les villes de province. A Paris, même si aucun décompte officiel n'a été communiqué, ils étaient près de deux millions à marcher en hommage aux victimes des attaques terroristes qui ont fait dix-sept morts entre mercredi et vendredi en région parisienne. Selon le ministère de l'intérieur, il s'agit d'un rassemblement « sans précédent ». Suivre ici la couverture des événements en direct Des centaines de rassemblements en province, dans les grandes villes comme dans les petites communes Des défilés ont été organisés dans des centaines de villes, répondant à l'appel de l'Association des maires de France. Selon le décompte du Monde, ces manifestations ont rassemblé plus de 2,7 millions de personnes. Regarder notre portfolio : Les meilleurs slogans des manifestations en hommage à « Charlie Hebdo » Lire : A Lyon, une mobilisation sans précédent
Eduscol - Liberté de conscience, liberté d'expression : outils pédagogiques pour réfléchir avec les élèves Comment parler d'un drame de l'actualité aux élèves ? Quelques principes Moduler son attitude pédagogique selon l'âge des élèves : à l'école maternelle, du début à la fin de l'école élémentaire, au collège...Accueillir l'expression de l'émotion des élèves, sans sous-estimer, y compris chez les très jeunes enfants, leur capacité à saisir la gravité des situations ;Rassurer les élèves : l'école est un espace protégé ; l'évènement s'est déroulé dans un lieu et un temps circonscrit, même si les média en parlent et diffusent plusieurs fois les images ;Etre attentif au « niveau de connaissance » que les élèves ont de l'évènement : certains élèves peuvent n'en avoir aucune connaissance ; d'autres ne disposer que d'éléments partiels, voire erronés, provenant de sources variées. Pour aller plus loin : Aborder un événement collectif violent Quelques repères pour agir à l'école primaire Aujourd'hui, le périmètre touché est beaucoup plus important. Distinguer les situations S'appuyer sur le collectif
Charb, Cabu, Wolinski et les autres, assassinés dans leur rédaction D'après le procureur de la République, François Molins, douze personnes ont trouvé la mort dans l'attaque du siège de Charlie Hebdo, dans le centre de Paris, mercredi 7 janvier. Parmi les victimes, on compte huit journalistes, dont Cabu, Charb, Tignous et Bernard Maris. Michel Renaud, invité de la rédaction, est également décédé, tout comme une autre personne, tuée devant l'accueil de l'immeuble. Les assaillants ont aussi abattu deux policiers. Franck D. en charge de la sécurité de Charb, a été abattu dans la rédaction, et Ahmed Merabet, a été tué à l'extérieur, dans le 11 ème arrondissement. On compte également onze personnes ont été blessées dont quatre grièvement, parmi lesquels le journaliste Philippe Lançon et deux policiers. Cabu Jean Cabut, géant du dessin de presse, né en 1938 à Châlons-sur-Marne (Marne), était entré à Hara-Kiri en 1960, après deux ans passés en Algérie pour son service militaire. Son portrait : Cabu, un coup de crayon sans égal Wolinski Charb Bernard Maris Tignous
Fini de rire - Documentaire d'Arte "Si vous voulez un baromètre de la liberté d’expression et comprendre les tabous dans un pays, il faut aller voir les dessinateurs de presse." Ce conseil de Plantu, Olivier Malvoisin l'a suivi à la lettre : Fini de rire revient sur les événements qui ont jalonné le début de ce XXIe siècle à travers les dessins et les témoignages de dessinateurs de presse des quatre coins du monde : de Plantu à Avi Katz (Israël), en passant par Danziger (États-Unis), Kroll (Belgique), Rainer Hachfeld (Allemagne), Khalil (Palestine)... Au fil du récit, le film trace les contours des tabous contemporains et pose la question suivante : où en est la liberté d’expression aujourd’hui ? L’affaire des caricatures de Mahomet en 2006 a soulevé bruyamment la question de la représentation religieuse.