Espagnol : El humor o la muerte « Hasta la victoria siempre » et « el humor o la muerte », sont les deux bulles que le dessinateur et directeur de Charlie Hebdo, Stéphane Charbonnier, alias Charb, avait écrites lors de la réalisation de sa propre caricature durant une interview du quotidien espagnol El Mundo. Alors que El Mundo présente Charlie Hebdo comme une revue, créée par François Cavanna en 1992, à la ligne éditoriale osée et irrévérencieuse, et qui sera considérée blasphématoire par les musulmans, eldiario.es fait le choix de la présenter comme l´hebdomadaire français qui a toujours été très critique vis-à-vis des différentes religions, aussi bien à l´égard de Ratzinger, que de Mahoma ou encore des rabbins juifs. Il propose donc un article reprenant sept unes satiriques concernant différentes religions. Les confrères des revues satiriques espagnoles ne manquent évidemment pas à l´appel pour couvrir l´événement tragique ayant eu lieu au siège de Charlie Hebdo en ce 7 janvier 2015. Viñeta de Malagón Viñeta de Kap
Allemand : « Ich bin Charlie » La presse allemande et notamment la ‘ZeitOnline’ retrace quasiment en temps réel l’émoi suscité par l’attentat perpétré contre les journalistes de Charlie Hebdo. Sur les réseaux sociaux, c’est sous le Hashtag #JeSuisCharlie que se manifeste un élan de solidarité international, notamment sur Twitter. Les commentaires reprennent fréquemment la citation du britannique Edward Bulwer-Lytton : « The pen ist mightier than the sword » ou en allemand : « Der Stift ist stärker als das Schwert », comme le décrit un article de la ‘Zeit’. Pour sa part, le ‘Spiegel Online’ se fait l’écho des principaux responsables politiques internationaux, notamment de la chancelière Angelika Merkel qui dénonce un « acte abominable ». La presse autrichienne se fait également l’écho de la tragédie. Sur Facebook , c’est l’ancien politicien Jürgen Todenhöfer qui vient de publier son livre ‘Du sollst nicht töten’ qui partage sur sa page FB une affiche contre le terrorisme et la xénophobie. Christophe Jaeglin
Comment parler de Charlie Hebdo à l'école? Une prof témoigne "Ce fut ma plus dure journée de prof" CHARLIE HEBDO - Sur l'horreur, il a fallu mettre des mots. Après avoir passé des heures sur Internet, navigant entre d'obscurs blogs et des réseaux sociaux déchaînés, les élèves avaient besoin d'entendre une parole apaisée. Alice*, 27 ans, en est convaincue. Cette professeur d'un collège sensible parisien contactée par Le HuffPost est ressortie lessivée de sa journée de cours. Dans son collège, où il y a une forte communauté musulmane, les esprits devaient être rassurés. "J'ai commencé par leur dire que j'étais triste et que c'était la première et la dernière fois que je leur parlerai de moi ainsi. Proposé par Ministère de l'Education Nationale "Chez moi, madame, on ne rigole pas, on ne fait pas de blague" Les débats n'ont pas été apaisés, loin s'en faut. "Ils avaient tellement de choses à dire.
En parler Ce jeudi 8 janvier 2015 à 8 heures, quand le professeur entre dans sa classe, il sait qu’il ne pourra pas revenir sur la technique du commentaire composé, corriger les exercices de mathématiques ou exposer les causes de la Révolution de 1789. Il sait qu’il lui faut faire usage de son autorité, de son prestige peut-être, de son statut sûrement pour ouvrir le débat, inviter à la parole, rompre la pesanteur du silence. L’école, que l’on souhaite parfois sanctuariser, ne peut se montrer étrangère, aveugle et sourde au fracas du monde, aux actes meurtriers qui se déroulent à sa porte. Le professeur donc, un citoyen comme un autre – non, plus citoyen que les autres – n’a pas attendu l’invitation de son ministre pour en parler. « En parler », car indépendamment du contenu de l’échange, c’est l’acte verbal lui-même qui a valeur conjuratoire. Les professeurs, éveilleurs de consciences La vocation première de l’enseignement est bien, nul n’en doute, de transmettre le savoir. Yves Stalloni
Racisme et terrorisme. Points de repères et données historiques pour aborder le massacre perpétré à « Charlie Hebdo » L’attentat contre Charlie Hebdo suscite à juste titre un électrochoc dans la société française qui ne manquera pas d’avoir de nombreuses répercussions dans les classes, plongeant parfois les enseignants dans l’embarras pour ne pas dire davantage. Faut-il pour autant tenter d’éviter le problème ? Évidemment non, au contraire. Quand j’ai commencé ma carrière d’enseignant en septembre 2001 dans un collège de « banlieue », à Chanteloup-les-Vignes, où des adolescents de plus de quarante nationalités se côtoyaient, la situation oscillait entre un soutien latent de quelques-uns à Oussama ben Laden et la crainte d’autres jeunes que l’un des nombreux avions qui passaient au-dessus de leur ville ne vienne s’écraser sur leur tour. La précarité économique va évidemment de pair avec la fragilité sociale… et politique. Racisme français et mémoire algérienne Concernant le phénomène de stigmatisation, le racisme français a connu plusieurs périodes. De la stigmatisation à la revendication
Actualités - Liberté de conscience, liberté d'expression : outils pédagogiques pour réfléchir avec les élèves Comment parler d'un drame de l'actualité aux élèves ? Quelques principes Moduler son attitude pédagogique selon l'âge des élèves : à l'école maternelle, du début à la fin de l'école élémentaire, au collège...Accueillir l'expression de l'émotion des élèves, sans sous-estimer, y compris chez les très jeunes enfants, leur capacité à saisir la gravité des situations ;Rassurer les élèves : l'école est un espace protégé ; l'évènement s'est déroulé dans un lieu et un temps circonscrit, même si les média en parlent et diffusent plusieurs fois les images ;Etre attentif au « niveau de connaissance » que les élèves ont de l'évènement : certains élèves peuvent n'en avoir aucune connaissance ; d'autres ne disposer que d'éléments partiels, voire erronés, provenant de sources variées. Pour aller plus loin : Aborder un événement collectif violent Quelques repères pour agir à l'école primaire Aujourd'hui, le périmètre touché est beaucoup plus important. Distinguer les situations S'appuyer sur le collectif
Attentat à "Charlie Hebdo" : que dire à vos enfants ? Par Bastien Hugues Mis à jour le , publié le Si vous avez des enfants, vous vous êtes sans doute posé la question : faut-il parler avec eux de l'attentat meurtrier perpétré au siège du journal Charlie Hebdo, mercredi 7 janvier à Paris ? Et, plus précisément, que leur dire ? Aborder le sujet avec eux "Avant de parler aux enfants, veillez à digérer vous-même l'information, conseille toutefois la psychologue Syrine Slim, sur le site Magic Maman. Ensuite, l'important est de ne pas éviter le sujet : accompagnez-les face à l'actualité. Puis questionnez vos enfants. Répondre à leurs questions et les rassurer Principal problème auquel sont confrontés les parents : résumer aux enfants ce qui s'est passé, dans des mots simples mais pas réducteurs. Il faut aussi se montrer rassurant. Leur parler de liberté et de respect de l'autre Dans un second temps, les spécialistes conseillent unanimement de poursuivre la discussion, en l'élargissant à des thèmes de société. Leur proposer des supports adaptés
#JeSuisCharlie : comment en parler aux enfants Dessin de Maxime Blazy, 10 ans (Martinique) Avant hier, je faisais le vœu que nous n’écoutions pas trop nos peurs, pour ne pas en encombrer nos enfants…. Et voilà qu’hier, la peur nous submerge et que nous plongeons dans l’horreur avec l’assassinat de douze personnes au magazine Charlie Hebdo. Stupeur, sidération, les enfants nous ont vus décomposés et muets devant l’énormité de l’événement. Mais il faut bien sortir du silence, qui les angoisse plus que tout et leur parler, avec les mots les plus adaptés en fonction de leur âge, de leur maturité, de leur propre questionnement. Car si les plus petits n’ont pas bien compris, ils ont ressenti à coup sûr les émotions de leurs proches, la peur, la tristesse, le dégoût. Et puis bien sûr, il faut s’efforcer d’expliquer, de façon simple, à ceux qui sont trop grands pour être épargnés et trop petits pour tout saisir, le fanatisme de certains qui tuent au nom de leurs croyances. Béatrice Copper-Royer Signaler ce contenu comme inapproprié
Comment parler des attentats à ses enfants? Vous avez le droit d'être tristes, et même de pleurer. A la suite des attentats du 7 janvier, la journaliste Nadia Daam racontait comment elle avait parlé des événements à sa fille. Comment d'autres pouvaient en parler à leurs enfants. Nous le republions à l'issue des attentats du 13 novembre. Ce soir là, je suis rentrée. Douze personnes avaient été exécutées et parmi elles, Charb, avec qui je travaillais parfois et à qui on disait, en le voyant se pointer au travail avec ses deux gardes du corps «Fais gaffe! Alors, à ma fille qui me demande pourquoi je chiale, je réponds «parce que c'était une journée triste. J'ai vu ce genre de tweets, et je me suis dit que c'est vrai ce serait bien, un mode d'emploi. Pourtant, il y a bien une marche à suivre, des écueils à éviter, des mots à choisir. On ne se cache pas pour pleurer D'abord, et c'est peut-être le plus important: on a le droit de pleurer devant nos gosses. En 2013, la psychologue Nancy S. Non, évidemment. Que taire? Nadia Daam
Charlie Hebdo : comment parler d'un tel drame aux enfants ? Mettre des mots sur l'horreur. L'indicible. Se rassembler, parler avec d'autres pour combler l'angoisse et résister au sentiment d'impuissance. Alors que les images et les informations affluent sur les réseaux sociaux notamment, comment aborder un tel évènement traumatique avec les enfants ? Ne pas minimiser les faits Claude Halmos, psychanalyste, est claire : pas besoin de chercher les bons mots, car il n'y en pas. "Ce que fantasment les enfants, c'est toujours beaucoup plus grave que la réalité" Minimiser les faits, c'est risquer que l'enfant sente qu'on lui ait menti ou pas tout dit. Et puis informer les enfants, c'est aussi et surtout les écouter : "savoir ce qu'ils savent, ce qu'ils ont compris, comment ils s'imaginent, surtout s'ils sont petits, parce que des enfants, à partir d'une information prise à la volée, peuvent inventer des choses dont nous n'avons pas idée, nous adultes". Claude Halmos, psychanalyste Raconter, expliquer, rassurer... Alors comment faire ? Dessiner, aussi...
Pourquoi des journalistes ont-il été attaqués ? - 1jour1actu Parce qu’un attentat a visé un grand journal français, Charlie hebdo, le mercredi 7 janvier. 12 personnes sont mortes. Hier matin, une fusillade a éclaté à Paris, dans les bureaux d’un journal très connu, Charlie hebdo. Des terroristes ont tué plusieurs journalistes et des policiers. Les secours sont arrivés rapidement à la rédaction du journal Charlie Hebdo, à Paris (KENZO TRIBOUILLARD / AFP). Que s'est-il passé ? Deux hommes armés et cagoulés ont fait irruption dans les bureaux d'un journal d'actualité, Charlie hebdo. Les terroristes ont tué douze personnes : notamment des policiers et des dessinateurs de presse très connus qui travaillaient pour ce journal. C'est quoi, Charlie hebdo ? Ce journal est un hebdomadaire qui existe depuis 46 ans : il paraît tous les mercredis. Ce ton ne plaît pas à tout le monde. Pourquoi c'est grave ? « C'est un attentat terroriste », a déclaré le président François Hollande. Cet attentat est le plus meurtrier, en France, depuis 36 ans.