Traité sur la tolérance/Édition Garnier 1879 Nous osons croire, à l’honneur du siècle où nous vivons, qu’il n’y a point dans toute l’Europe un seul homme éclairé qui ne regarde la tolérance comme un droit de justice, un devoir prescrit par l’humanité, la conscience, la religion ; une loi nécessaire à la paix et à la prospérité des États. Si, dans cette classe d'hommes qui déshonorent les lettres par leur vie comme par leurs ouvrages, quelques-uns osent encore s’élever contre cette opinion, on peut leur opposer avec trop d'avantage les maximes et la conduite des États-Unis de l'Amérique septentrionale, des deux parlements de la Grande-Bretagne[2], des États-Généraux, de l’empereur des Romains, de l’impératrice des Russes, du roi de Prusse, du roi de Suède, de la république de Pologne. Du cercle polaire au 50e degré de latitude, du Kamtschatka aux rives du Mississipi, la tolérance s’est établie sans trouble. Comment se croira-t-il donc assez sûr de sa croyance pour traiter comme ennemis de Dieu ceux qui pensent autrement que lui ?
Les enfants en colère après la publication de caricatures jugées injurieuses envers le Père Noël OSLO – La nouvelle n’a pas tardé à faire réagir. À peine publiées par un journal iranien, les caricatures se moquant ouvertement du Père Noël ont provoqué la colère de plusieurs enfants de pays d’Europe, dont la Norvège et la Finlande. Pour les enfants, ces caricatures sont choquantes et tournent en ridicule le Père Noël qui est pour beaucoup une personnalité irréprochable et très gentille. Par dizaines, les enfants sont descendus dans les rues d’Oslo pour protester, brûlant des exemplaires du journal qui avait publié les caricatures. « Le Père Noël est gentil, on doit pas le dessiner comme cela » a affirmé Leïa, 8 ans et demi, devant plusieurs enfants, très en colère. Dans l’immédiat, et pour défendre le journal iranien, d’autres journaux affirmaient eux aussi vouloir publier les caricatures du Père Noël. « Je pense que les gamins devraient comprendre qu’à un moment, faut grandir un peu, quoi » explique un journaliste.
Actualités - Liberté de conscience, liberté d'expression : outils pédagogiques pour réfléchir avec les élèves Comment parler d'un drame de l'actualité aux élèves ? Quelques principes Moduler son attitude pédagogique selon l'âge des élèves : à l'école maternelle, du début à la fin de l'école élémentaire, au collège...Accueillir l'expression de l'émotion des élèves, sans sous-estimer, y compris chez les très jeunes enfants, leur capacité à saisir la gravité des situations ;Rassurer les élèves : l'école est un espace protégé ; l'évènement s'est déroulé dans un lieu et un temps circonscrit, même si les média en parlent et diffusent plusieurs fois les images ;Etre attentif au « niveau de connaissance » que les élèves ont de l'évènement : certains élèves peuvent n'en avoir aucune connaissance ; d'autres ne disposer que d'éléments partiels, voire erronés, provenant de sources variées. Pour aller plus loin : Aborder un événement collectif violent Quelques repères pour agir à l'école primaire Aujourd'hui, le périmètre touché est beaucoup plus important. Distinguer les situations S'appuyer sur le collectif
Publications du Clemi - En parler en classe, quelques ressources Aborder l’attentat contre la rédaction du journal satirique Charlie Hebdo avec la classe La lettre de la ministre de l’éducation nationale, Madame Najat Vallaud Belkacem Retour sur le déroulé de la journée et des faits (le 7/01/2015) avec l’AFP : L’allocution du président de la République à la suite de l’attentat au siège du journal Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015 (20h) : Collection de dessins de presse de soutien mise en ligne, via @GreidInfodoc Doc de Créteil : Solidarité des médias : Les Unes des quotidiens français et étrangers du 8 janvier au matin (Diaporama)
Liberté de conscience, liberté d’expression : des outils pédagogiques pour réfléchir avec les élèves sur Éduscol Éduscol, le portail des professionnels de l’éducation, propose un certain nombre de pistes et de documents pour aborder en classe l’attentat commis contre Charlie Hebdo. Nous reprenons ces propositions particulièrement opportunes : « L’attentat meurtrier perpétré le mercredi 7 janvier au siège de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo a porté atteinte aux valeurs qui fondent notre république et notre école. Pour répondre aux besoins qui pourraient s’exprimer au sein des écoles et des établissements, un ensemble de ressources est d’ores et déjà à disposition des équipes pédagogiques et éducatives. Cette page en regroupe une sélection. Liberté d’expression La liberté d’expression, principe fondamental à valeur constitutionnelle, est définie à l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 comme le droit à la « libre communication des pensées et des opinions », dans les limites fixées par la loi. Liberté de la presse Pluralisme des opinions Laïcité
Daumier La Révolution de 1789 va multiplier ces images (mille cinq cents gravures satiriques entre 1789 et 1792) et la demande suscitée par l'actualité va être à l'origine d'un appareil de production organisé. Des journaux hebdomadaires comme Les Révolutions de France et de Brabant de Camille Desmoulins ou les Révolutions de Paris de l'éditeur Prudhomme font une large place au dessin, satirique pour l'un, d'inspiration plus "reportage" pour l'autre. La presse royaliste publie de son côté des caricatures anti-révolutionnaires tandis qu'en 1793 le Comité de Salut Public demande au député David de "multiplier les gravures et les caricatures qui peuvent réveiller l'esprit public et faire sentir combien sont atroces et ridicules les ennemis de la liberté et de la république".Cité dans "La caricature, deux siècles de dérision salutaire", Historia, n° 651, mars 2000, p.52.
De « Charlie » à Dieudonné, jusqu'où va la liberté d'expression ? « Pourquoi Dieudonné est-il attaqué alors que Charlie Hebdo peut faire des “unes” sur la religion » ? La question est revenue, lancinante, durant les dernières heures de notre suivi en direct de la tuerie à Charlie Hebdo et de ses conséquences. Elle correspond à une interrogation d'une partie de nos lecteurs : que recouvre la formule « liberté d'expression », et où s'arrête-t-elle ? La liberté d'expression est encadréeLa particularité des réseaux sociauxLe cas complexe de l'humourCharlie, habitué des procèsDieudonné, humour ou militantisme ? 1. La liberté d’expression est encadrée Le même principe est rappelé dans la convention européenne des droits de l'homme : « Toute personne a droit à la liberté d'expression. Cependant, elle précise : La liberté d'expression n'est donc pas totale et illimitée, elle peut être encadrée par la loi. Dernier cas particulier : l'apologie du terrorisme, plus durement sanctionné depuis la loi de novembre 2014 sur la lutte contre le terrorisme. Le Monde S'abonner
Actualités - Histoire-géographie et éducation civique - Éduscol En remettant directement en cause la liberté de la presse, de la pensée et d’expression, l’attentat terroriste contre l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo du mercredi 7 janvier 2015 s’attaque directement aux grandes libertés fondamentales – non pas seulement occidentales, mais bien universelles – reconnues et définies par et dans la Déclaration universelle de droits de l’homme. Il convient en particulier de rappeler dans le contexte actuel que ce sont les populations du Proche et Moyen-Orient, largement musulmanes, qui sont aujourd’hui les premières et principales victimes de la montée de la violence islamiste intégriste. Dans ce contexte, notre mission éducative et de formation civique est mille fois confortée et l’histoire et la géographie comme disciplines portent une responsabilité toute particulière dans l’explicitation et la défense des valeurs qui fondent la nation et la République. I. Une actualité du site Éduscol II.
Fr. Leichter-Flack, Le Laboratoire des cas de conscience Frédérique Leichter-Flack, Le Laboratoire des cas de conscience Paris : Alma éditeur, coll. « Essai / Philosophie », 2012. 222 p EAN 9782362790164 Présentation de l'éditeur : A-t-on le droit de sacrifier une vie pour en sauver cent ? Puiser dans la littérature des outils pour poser les questions de notre temps, telle est la démarche sur laquelle parie cet essai. « Car la littérature porte en elle une formidable réserve de sens que le raisonnement théorique ne peut combler. « Refuge de la complexité du monde, la littérature est le lieu des questions ouvertes qui résistent à toutes les réponses provisoires que chaque époque, chaque société formule pour elle-même. L’auteur Née en 1974, ancienne élève de l’ENS et agrégée de lettres, Frédérique Leichter-Flack est maître de conférences à l’Université de Paris Ouest Nanterre et à Sciences Po Paris où elle enseigne la littérature, l’éthique et l’Histoire des idées. Table des matières Prologue I. Circonstances atténuantes. (Billy Budd, Caïn) II. III.
Histoire du rire et de la dérision, de Georges Minois Le rire est une vertu que Dieu a donnée aux hommes pour les consoler d'être intelligents, disait Marcel Pagnol. Une vertu qui a plus de deux mille ans, comme en témoignent les recueils d'histoires drôles dont Grecs et Romains étaient déjà friands. Mais peut-on rire de tout ? Oui, affirme Démocrite, dont le rire désabusé a des accents étonnement modernes. Oui, dit aussi Cicéron qui répertorie mille façons de faire rire. Georges Minois, professeur d'histoire et historien des mentalités religieuses, est l'auteur de nombreuses synthèses sur le culture occidentale. Charlie : En parler en cours de philosophie ? L'attentat contre Charlie Hebdo, mercredi 7 janvier, a bouleversé le quotidien des cours. La situation s'est posée rapidement aux professeurs de philosophie, d'avoir à répondre aux « besoins ou demandes d'expression » des élèves, comme le préconise la lettre de la ministre. La discipline semble se prêter tout particulièrement à une évocation de l'événement : liberté d'expression, fanatisme, justice, violence... Mais comment aborder sereinement en classe une actualité aussi vive, dans la chaleur de l'émotion et le trouble de l'opinion ? Est-ce pertinent ? Des questions et des inquiétudes Pas facile, d'engager la discussion en cours de philosophie sur les événements récents. Plus compliqué en séries technologiques « En classe Technique, poursuit Sylvie B., les choses ont été plus compliquées qu'en séries générales. Thèses complotistes et antisémites « Impossible de réagir à chaud sur ce genre de situations ». Jeanne-Claire Fumet (1) les prénoms et initiales ont été changés. Dans Ouest France