Gaz et huile de schiste : le futur inéluctable de l’énergie française ? Atlantico : La France importe aujourd'hui entre 80 % et 90 % de son gaz, principalement de Norvège et de Russie.
Sans la production de gaz de Schiste elle reste donc dépendante de ses voisins. Sur le long terme, et afin d'obtenir une certaine indépendance énergétique, la production de gaz de schiste est-elle inévitable ? Thomas Porcher : Aujourd'hui, la France importe la quasi-totalité de son gaz, qui représente 15% de notre consommation d'énergie, contre plus de 40% pour le nucléaire. Sur le long terme, sans changement de notre mode de vie, la problématique du gaz et du nucléaire risquent d'être reliée car si le nucléaire est en recul, il y a de fortes chances qu'il soit remplacé pour la production d'électricité par le gaz.
Mais le principe de précaution est une bonne chose, car contrairement à l'idée reçue, la non-utilisation des gaz de schiste en France n'est pas une perte en soi car le gaz n'est pas perdu, il reste dans notre sous-sol. Propos recueillis par Charles Rassaert. Pourquoi s’évertue-t-on à ne pas exploiter la piste des gaz de Schiste ? Atlantico : Dans le cadre de la conférence environnementale, François Hollande a fermé la porte à l'exploitation des gaz de schiste.
Le président de la République a donc donné raison aux écologistes. Pourquoi la France refuse-t-elle d'exploiter le gaz de schiste ? Pire, même d'engager la phase d'expérimentation ? Philippe Chalmin : Ce choix est représentatif du blocage français caractéristique, que le gouvernement soit de droite ou de gauche. Dans ce domaine, François Hollande ne fait que marcher dans les traces de la loi du 3 juillet 2011, dite loi Jacob. Ce choix politique est-il un moyen de ne pas déclencher une crise avec les écologistes ? C’est tout à fait probable, d’autant plus qu’on avait cru sentir une certaine flexibilité de certains personnes du gouvernement en ce qui concerne le gaz de schiste.
Aujourd’hui, François Hollande a refermé presque définitivement (ou du moins pour un bon moment) ce dossier. La France est-elle au gaz de schiste «ce que le Qatar est au pétrole»? François Hollande a relancé le débat sur le gaz de schiste mardi en rappelant la loi de juillet 2011 qui n?
Interdit «que» la technique de la fracturation hydraulique mais pas l? Exploration et l? Exploitation de gaz de schiste en tant que tel. Ce qui laisse ouverte la porte de cette exploitation en France, si un jour d? Autres techniques sont mises au point. Podcast - Peut-on encore se passer des gaz de schiste ? - Idées.
On ne peut pas dire du débat national sur la transition énergétique qu’il a mal commencé : il n’a pas commencé du tout !
Le lancement aurait dû avoir lieu hier mais plusieurs organisations écologistes ayant annoncé leur intention de boycotter les discussions, pour contester à la fois une feuille de route pas assez précise et un comité de pilotage pas assez neutre, le début du débat a été remis à plus tard : au jeudi 29 novembre. Alain Lipietz et Patrice Geoffron J-C F © Radio France Quelle sera la place accordée aux gaz de schiste dans ces discussions ?
Il y a encore quelques semaines, la réponse aurait été claire et nette : aucune. En 2011, le précédent gouvernement avait fait voter une loi interdisant l’exploration et l’exploitation des dits gaz par fracturation hydraulique, seule technique utilisée aujourd’hui. Le gaz et le pétrole que nous achetons à l’étranger nous coûte cher, et la facture, du fait de la raréfaction de ces ressources, n’est pas prêt de baisser. Et le contrepoint: Des réserves considérables. Des besoins énergétiques croissants L’accroissement de la population et le dynamisme des économies des pays émergents engendrent des demandes énergétiques croissantes à l’échelle mondiale.
Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les besoins en énergie devraient augmenter de 40 à 50 % d’ici 2030. À cette même période, le gaz devrait représenter environ 25 % du bouquet énergétique mondial, contre 21 % en 2010. Gaz de schiste : miracle économique ou désastre annoncé ?, Dossier.