Cisjordanie : « Les deux enfants étaient à l’intérieur, c’était impossible d’entrer » Le sol est encore fumant, les murs noircis par les flammes qui se sont élevées de plusieurs mètres.
La violence du sinistre a été telle qu’on peine à distinguer ce qui fut le mobilier de maison de la famille Dawabsha. Dans le village de Douma, situé au nord-est de Ramallah, jamais les villageois n’auraient imaginé des événements comme ceux de ce vendredi 31 juillet 2015. C’est dans ce petit hameau palestinien de 2 500 âmes que vivaient Riham, la mère, Saad, le père, et leurs deux enfants, Ahmad et Ali.
L’aîné était né peu de temps après l’installation du couple dans cette maison légèrement excentrée. « C’est normal ici, quand un couple se marie, il construit sa maison, donc le village s’agrandit », explique Anwar Dawabsha, un cousin éloigné de Saad. L’homme a les traits fatigués. Lire aussi : Deux Palestiniens tués lors d’affrontements avec l’armée israélienne « Ils nous ont expliqué d’un filet de voix que leurs deux enfants étaient à l’intérieur.
Incursion de colons israéliens M. L’impunité des colons israéliens, un fléau pour la Cisjordanie. Editorial.
Avant même les conclusions de l’enquête de police, le chef du gouvernement israélien a dénoncé « un acte de terrorisme en tous points » et son ministre de la défense a stigmatisé l’action de « terroristes juifs ». Mais Benyamin Nétanyahou et Moshe Yaalon auraient dû aller plus loin et s’interroger sur une tragédie inséparable de la politique qu’ils mènent. Car l’attentat du vendredi 31 juillet – un bébé de 18 mois brûlé vif, ses parents entre la vie et la mort, atteints à 90 %, et un deuxième enfant, de 4 ans, lui aussi grièvement blessé – est, d’une manière ou d’une autre, lié à la colonisation continue de la Cisjordanie occupée. C’est sur cette politique que M.
Nétanyahou s’est fait réélire, en mars, pour un quatrième mandat à la tête d’un gouvernement de droite et d’extrême droite, qui prône, officiellement, l’expansion ininterrompue des implantations juives en territoire palestinien. Cette réalité politique ouvre la porte à tous les débordements. . « Le prix à payer » Mis sous pression, Nétanyahou promet une « tolérance zéro » contre les extrémistes juifs. Le gouvernement israélien, soumis à de fortes pressions, a annoncé dimanche 2 août des mesures punitives contre les extrémistes juifs après la mort de trois jeunes Palestiniens vendredi, dont un bébé, et une attaque au couteau contre six personnes participant à la gay pride de Jérusalem, jeudi soir.
L’une des adolescentes poignardées jeudi, Shira Banki, une lycéenne âgée de 16 ans, est morte dimanche après avoir été admise à l’hôpital « dans un état critique ». Vendredi, un bébé de 18 mois, Ali Dawabcheh, était mort brûlé et ses parents et son frère avaient été grièvement blessés lors d’une attaque d’extrémistes juifs, qui avaient jeté des cocktails Molotov contre leur maison près de Naplouse en Cisjordanie. Lire notre reportage : Cisjordanie : « Les deux enfants étaient à l’intérieur, c’était impossible d’entrer » Mise en détention administrative autorisée En outre, des rassemblements ont eu lieu samedi à travers Israël pour dénoncer l’attaque contre la gay pride.
Le « retour » des juifs français en Israël. LE MONDE | • Mis à jour le | Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant) Une envie de trente ans, longtemps repoussée.
Et puis les étoiles ont fini par s'aligner, comme une évidence. « La finalité était de rentrer chez soi », disent-ils en choeur. A 48 ans, Carole Derei a enfin convaincu son mari André de quitter la France et de « monter », selon l'expression consacrée, en Israël. De faire son alya. André est né à Alger et Carole à Lyon, de parents originaires d'Algérie. Le soir de leur arrivée à Ashdod, Carole et André ont suivi le mouvement général.
Lorsqu'elle a envisagé pour la première fois d'émigrer en Israël, à la fin des années 1980, le projet tombait mal pour André, qui travaillait à la SNCF et pensait à sa carrière. Deux fois plus de juifs de France sont partis s'installer en Israël en 2014. Israël dans l'étau des conflits syrien et égyptien. Israël mène un raid au Liban après des tirs de roquette.