Elections législatives en Turquie : Recep Tayyip Erdogan, ou la dérive autoritaire du président turc. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante) A trois jours des avant les élections législatives, le président Recep Tayyip Erdogan est sorti, jeudi 29 octobre, sur le balcon de son gigantesque palais, à Ankara, pour célébrer le 92e anniversaire de la République turque : « Après 2023, nous allons entrer dans la catégorie des dix pays les plus puissants de la planète.
Votre marche est celle de la liberté. Tous ensemble nous allons faire la Turquie ! » Lire aussi : Législatives turques : Erdogan peut-il espérer gouverner seul ? 2023 est une date-clé. Erdogan met le processus de paix avec le PKK « au frigo » LE MONDE | • Mis à jour le | Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Engagée dans un « combat synchronisé contre le terrorisme », selon les termes du premier ministre Ahmet Davutoglu, l’armée turque a bombardé sans relâche, lundi 10 et mardi 11 août, des positions de la rébellion kurde dans la province de Hakkari, frontalière de l’Irak et de l’Iran, en représailles aux attaques organisées quotidiennement par les insurgés du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, pro-kurde, interdit en Turquie) contre les forces régulières d’Ankara.
Après des années d’accalmie, la guerre avec le PKK couve, et ce n’est qu’un début. Mardi, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a assuré que la campagne se poursuivrait « jusqu’à ce qu’il ne reste plus un seul terroriste à l’intérieur de nos frontières ». Les hommes du « califat » et les rebelles kurdes sont mis sur un même plan : « Nous ne faisons pas de différence entre les organisations terroristes », a martelé M. L’engagement des forces turques ne rassure pas les rebelles syriens. Si la participation de la Turquie au sein de la coalition internationale contre l’Etat islamique (EI) réveille les espoirs des rebelles syriens, cet optimisme est tempéré par une légère pointe d’inquiétude.
Ainsi, la Coalition nationale syrienne a salué, samedi 25 juillet, l’engagement du régime turc « contre le terrorisme », avec le souhait qu’Ankara ne démorde pas de son exigence à obtenir le départ du président Bachar Al-Assad. Une façon de rappeler que la Turquie, base arrière de la rébellion et terre d’accueil pour deux millions de réfugiés syriens, pourrait reléguer l’objectif loin au second plan, derrière ses propres priorités : la sécurisation de son territoire et la lutte contre les groupes kurdes liés au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Pour l’instant, depuis l’accord scellé avec Washington, jeudi, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, s’est abstenu d’engager toute action contre les forces d’Assad. Il a obtenu que soit établie...
La Turquie est-elle en train de créer une « zone de sécurité » dans le nord de la Syrie ? Depuis une semaine, la Turquie bombarde l’Etat islamique dans le nord de la Syrie.
Mais dans quel but ? Ces attaques ont été saluées comme un tournant important dans la guerre qui dure depuis quatre ans. Elles font suite à un accord conclu entre la Turquie et les Etats-Unis, dont les contours restent flous, et dont l’objectif est présenté par les deux pays de manière contradictoire. Le premier point de l’accord, annoncé jeudi 23 juillet, est clair : chaque pays souhaite chasser l’Etat islamique (EI) d’une portion de la frontière turque à laquelle les djihadistes ont encore un accès direct, une zone d’une centaine de kilomètres de large située entre la ville d’Alep et le fleuve Euphrate. Ankara a annoncé qu’elle pouvait devenir une zone de repli pour des combattants syriens alliés et pour des civils, ainsi que pour une partie de ceux qui se sont réfugiés en Turquie. Que veut la Turquie ? Lire aussi (en édition abonnés) : L’engagement des forces turques ne rassure pas les rebelles syriens. Des avions américains décollent de Turquie pour bombarder les djihadistes en Syrie.
Le Monde.fr avec AFP et Reuters | • Mis à jour le Les Etats-Unis ont utilisé pour la première fois une base aérienne turque pour bombarder les positions du groupe djihadiste Etat islamique (EI) en Syrie.
Le Pentagone a confirmé un nombre indéterminé de « frappes », précisant que ces missions font suite au feu vert donné par Ankara aux Américains pour utiliser cette base aérienne, dans le sud du pays. Aucun chasseur turc n’a participé à ces actions, ont précisé à Reuters des sources des services de sécurité turcs. Jusqu’à présent, la coalition menée par les Américains n’avait utilisé la base turque que pour envoyer des drones en Syrie tandis que ses avions de chasse s’élançaient de porte-avions ou d’autres sites militaires dans la région. La Turquie s’adresse au PKK : « C’est soit les armes, soit la démocratie » LE MONDE | • Mis à jour le | Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante) La Turquie va poursuivre son offensive militaire contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en Irak jusqu’à ce que les rebelles kurdes déposent les armes, a annoncé à la télévision, lundi 27 juillet, le premier ministre Ahmet Davutoglu. « C’est soit les armes, soit la démocratie, les deux ne sont pas compatibles. » Des chasseurs bombardiers turcs ont mené, dans la nuit de dimanche à lundi, un nouveau raid aérien sur les positions des rebelles du PKK dans le nord de l’Irak.
Positionnée à Semdinli (dans la région de Hakkari), l’artillerie turque a visé plusieurs heures durant, dimanche, des bases du PKK situées de l’autre côté de la frontière. Le président de Turquie songe à envoyer l’armée en Syrie. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante) Réuni à Ankara, lundi 29 juin, le Conseil national de sécurité (MGK) a examiné « en détail » les menaces potentielles et « les mesures de sécurité qui s’imposent le long de la frontière » turco-syrienne, selon un communiqué de la présidence.
Cette annonce n’a fait que renforcer les spéculations de la presse locale sur une intervention militaire turque au nord de la Syrie. Turquie : pourquoi les violences reprennent à la frontière syrienne. Le Monde.fr avec AFP | • Mis à jour le | Par Louis Imbert Une nouvelle poussée de violence déchire la frontière syrienne et la région du Kurdistan.
Lundi, un attentat a frappé la ville kurde de Suruç, tuant 32 personnes et en blessant une centaine. Turquie : nouvelle attaque contre des policiers après l’attentat de Suruç. Des chars turcs ont bombardé jeudi 23 juillet des positions tenues en Syrie par le groupe Etat islamique (EI) au sud de la ville turque de Kilis.
Peu avant, des tirs provenant de cette région avaient tué un sous-officier turc et blessé au moins un autre militaire. Par ailleurs, une nouvelle attaque contre la police a eu lieu jeudi dans la région du Kurdistan turc : un policier a été tué à Diyarbakir, la « capitale » des Kurdes de Turquie et un autre blessé, a-t-on appris de sources médicales. Ces violences illustrent la porosité croissante de la frontière turque à la guerre qui se déroule de l’autre côté de la frontière. Elles font suite à l’attentat-suicide perpétré lundi dans la ville-frontière de Suruç, proche de Kobané, contre des militants prokurdes et attribué à l’Etat islamique (EI), qui a fait 32 morts et une centaine de blessés.
Lire aussi : Les Kurdes de Turquie se détournent d’Erdogan L’attitude de la Turquie envers l’EI fait débat.