Ne l’appelons plus néolibéralisme ! Le vocabulaire, clé des débats politiques Le bien mal nommé néolibéralisme ?
Jacques Généreux proposait une explication intéressante du terme dans « La dissociété », une forme de mutation pathogène du libéralisme sous la double influence d’un darwinisme à courte vue et de l’utilisation des mathématiques, avec une vision extrêmement dogmatique. Mais le terme « libéralisme » est également, et légitimement, porteur de valeurs positives, compliquant de facto la critique des excès commis en son nom.
Et le suffixe « neo » indique seulement de la nouveauté. Faire du « nouveau libéralisme » le nom des idées que nous combattons n’est-il pas contre-productif ? Il y a 7 ans, j’avais dénoncé « l’anarchie néolibérale », en essayant de qualifier plus précisément ce que ce néolibéralisme produit, une forme d’anarchie. Bien sûr, le choix du vocabulaire n’est pas le seul responsable de l’échec des alternatifs depuis 2008. Un sens caché se dévoile. OWNI a récemment publié un article, Le sens caché des discours, dans lequel nous remarquions que l’utilisation de logiciels d’analyse lexicale sur les discours des candidats à la présidentielle de 2007 apportait son lot de surprises.
Nous avons eu beaucoup de retours et de commentaires sur cet article, notamment ceux – légitimes – désirant obtenir des précisions sur la manière dont nous avions opéré, tant sur la méthodologie que sur la méthode ou les outils utilisés. Paule d’Atha revient sur ces différents points, en dévoilant d’abord une partie un peu technique, puis dans un deuxième temps (voir plus bas) une partie plus “abordable” réservée à l’interprétation. Présentation de la méthode Un glossaire marketing indique que le “text mining est une technique statistique permettant d’automatiser le traitement de gros volumes de contenus texte pour en extraire les principales tendances et répertorier de manière statistique les différents sujets évoqués.”
Cadre d’analyse Les axes Quelques mots. Le sens caché des discours. Présidentielle oblige, dans quelques semaines, des heures de discours encombreront chaque jour les flux d'infos.
Mais de nouveaux outils d'analyse existent pour "faire parler" ces textes écrits pour les foules. Démonstration avec les discours de 2007, qui révèlent quelques surprises. L’utilisation de logiciels d’analyse lexicale sur les discoursdes candidats à la présidentielle de 2007 met en évidence quelques surprises. Car l’analyse mathématique de leur langue, de leur parole au jour le jour, montre qu’ils abordent souvent des sujets éloignés des thématiques auxquelles leur personnalité publique est associée. À la veille de l’échéance de 2012, ce retour sur expérience devrait nous inviter à écouter avec distance les discours de la prochaine présidentielle. Un peu comme si les règles du marketing politique gouvernant l’écriture des discours se trouvaient mises à nu. Une gauche plus à droite Diversité quantitative Je mots Quand on veut, on peut. Le budget de l'Assemblée nationale en baisse, pas les indemnités parlementaires. Mobilisation générale sur les finances publiques.
Les députés ont voté une diminution du budget 2012 de l'Assemblée de 3%. L'amendement a été notamment proposé par le président, l'UMP Bernard Accoyer. L'économie attendue pour le budget de l'Etat est de 16 millions d'euros, puisque la dotation annuelle du Palais Bourbon est de 533 millions. "Aucune institution de la République n'a fait un effort de cette importance", plaide le député Michel Diefenbacher (UMP).
Mais ce vote que ses promoteurs voulaient symbolique d'une Assemblée nationale au front risque d'être gâché par une autre proposition, rejetée celle-là : il s'agissait de baisser de 10% le montant des indemnités parlementaires. Les députés refusent la réduction de 10% des indemnités parlementaires - Flash actualité - Politique - 14/11/2011. Les mots de la politique (18) : Baroin et la gauche #pareffraction. Avec sa saillie de mardi, aux questions d’actualité, sur l’arrivée au pouvoir de la gauche « par effraction » en 1997, le jusque là très lisse François Baroin a intégré le club des dérapeurs politiques, troquant sa défroque de gendre idéal contre celle d’aboyeur sarkozyste.
Le terme est fort, brutal, répété, et semble donc, si ce n’est préparé, du moins totalement assumé. Que faut-il comprendre ? Premièrement, que la campagne de 2012 sera sale et boueuse. Comme je l’avais déjà noté il y a un an au sujet de Frédéric Lefebvre, la parole politique prend ici une fonction particulière, semblable au trolling sur Internet, consistant à faire déraper le débat pour le pourrir et le court-circuiter. Et de fait, les députés socialistes ont quitté la salle, ce qui n’est jamais une victoire de la démocratie.
Deuxièmement, je vois aussi dans cette attaque une tentative, classique à droite, de relier la gauche à l’illégalité, à l’illégitimité, à l’anormalité. Romain Pigenel A lire aussi :