Notre-Dame-des-Landes, Sivens... comment mieux faire participer les citoyens en amont ? Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Rémi Barroux La réforme du dialogue environnemental est en marche.
Deux projets d’ordonnance vont être transmis par le gouvernement au Conseil d’Etat et devraient être publiés d’ici à deux mois environ. Ces deux textes, relatifs à « la démocratisation du dialogue environnemental » et à « l’évaluation environnementale des projets, des plans et programmes » visent à permettre une meilleure concertation en amont des projets d’infrastructure et à faciliter l’intervention du public, notamment sur l’opportunité de projets publics et privés, en créant un nouveau droit d’initiative.
En plein brouillamini politico-juridique sur la proposition de référendum sur le dossier, bloqué, de projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), cette réforme est plutôt bien accueillie par les organisations environnementales, même si certaines considèrent qu’elle ne va pas assez loin. . « Droit pour le public d’accéder aux informations » Ne pas alourdir les règles. Le mouvement écologiste, nouvel ennemi intérieur. Ce texte a été publié en mars dernier.
Il n’a, hélas, rien perdu de son actualité. Greenpeace a pénétré dans la centrale de Fessenheim mardi 18 mars. Une façon spectaculaire et non-violente de rappeler le danger que fait peser cette centrale - et d’autres -, ainsi que la nécessité d’engager une véritable transition énergétique. Réponse du gouvernement, par le communiqué de Philippe Martin, ministre de l’Ecologie : en vertu de la Loi de programmation militaire, les installations nucléaires seront désormais considérées comme « zones nucléaires à accès réglementé ». C’est le mot « militaire » qui ici importe. Mais un autre terme interpelle, dans ce communiqué : « renseignement amont ». Le même jour, Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne (deuxième syndicat agricole de France, qui représente des centaines de milliers de paysans), a refusé de se rendre à une convocation de la gendarmerie.
Source : Hervé Kempf pour Reporterre. La « loi Macron fourre-z’y-tout » : vont-ils y faire passer un projet de stockage nucléaire de 30 milliards d’euros au détour d’un amendement ? Enfouissons cette loi à Bure ! Ce serait un bel exploit dans le combat d’Emmanuel Macron pour l’oligarchie en général, nucléariste en particulier.
La loi Macron, c’est la recette du fourre-z’y-tout appliquée à tous les restes de produits néolibéraux ou productivistes qui avaient du être mis de côté par les gouvernements précédents du fait de mobilisations citoyennes ou politiques. Et pour ne rien arranger, certains, téléguidés ou pas, y vont de leurs amendements afin d’y faire passer le plus vite possible des mesures qui sont des dénis de démocratie pour des projets incroyablement coûteux et risqués. Peut-être d’ailleurs n’êtes-vous pas au courant de ce projet gigantesque d’enfouissement des déchets nucléaires à Bure, le projet CIGÉO (Centre Industriel de stockage GÉOlogique). Le coût estimé varie de 14 à 28 milliards d’euros, et parfois plus. Les risques sont avérés mais ignorés. Vous pouvez vous informer ici ou là ou encore sur le site Reporterre.
En France, la mine refait surface. Que ce soit bien clair : cet article ne parlera pas de gaz de schiste (ou presque).
Ni de pétrole. Car un autre sujet agite ceux qui cherchent sous nos pieds la clé de la relance économique. Depuis 2012, dix demandes de permis exclusif de recherche (PER) miniers ont été déposées par des sociétés privées. Quatre ont pour le moment été accordés par le ministère du Redressement productif, et les six autres sont en cours d’instruction. Un PER, c’est l’autorisation d’explorer, pendant cinq ans (une durée renouvelable), une zone dont on suppose qu’elle recèle des substances minérales intéressantes, par exemple le cuivre, le zinc, le plomb, l’or ou l’argent, mais aussi des métaux stratégiques, comme le tungstène, le germanium, l’antimoine ou le tantale, dont l’industrie high-tech est friande.
La France semblait pourtant avoir fait une croix sur son sous-sol, du moins métropolitain. Une offensive européenne Des mines, mais à quel prix ? Une industrie gourmande, sauf en emplois. Patrick viveret Itw libe dec2014.