Lettre d'un entrepreneur «Je ne devrais pas être le témoin du désespoir des sans-abri» San Francisco. Ce lundi 15 février, Justin Keller n’a pas eu l’idée la plus brillante de sa vie.
Ce jour-là, raconte le Guardian, cet entrepreneur de 42 ans à la tête d’une start-up, grand amateur de musique, de sport et de bières, décide de publier sur son blog une lettre ouverte au maire de la ville, Ed Lee et au chef de la police. Objet de son courroux: la présence envahissante des SDF à San Francisco. «Je vous écris aujourd'hui pour exprimer mon inquiétude et mon indignation concernant l'augmentation des problèmes posés par l’itinérance et la toxicomanie. Je vis à San Francisco depuis plus de trois ans, et cela n’a jamais été pire.
Chaque jour, sur le chemin menant à mon travail, je vois des gens affalés sur le trottoir, des villes de tentes, des excréments humains, et les visages de la dépendance. Moins que l’objet de la lettre - San Francisco compte 7000 sans-abri et les plaintes des habitants contre leur présence sont légions - c’est le ton de cette lettre qui a profondément choqué. Pauvreté: combien faut-il percevoir pour vivre décemment en France? Le budget permettant de vivre décemment en logement social dans une ville moyenne serait de 1.424 euros pour une personne seule et de 3.284 euros pour un couple avec deux enfants, évalue une étude de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale (ONPES) publiée vendredi 6 mars.
Le rapport annuel de l'Observatoire livre les résultats d'une recherche menée depuis trois ans pour évaluer les "budgets de référence", nécessaires pour "une participation effective à la vie sociale". Cette étude s'inscrit dans une réflexion menée au niveau européen, visant à déterminer "un revenu minimum décent". Avec l'aide d'experts et de citoyens, l'ONPES a ainsi élaboré des budgets de référence pour des ménages vivant dans les villes moyennes de Tours et Dijon. Ils ont d'abord déterminé les paniers de biens et services relevant d'un besoin minimum: disposer d'une chambre pour chaque enfant de sexe différent et de plus de 6 ans, d'une chambre d'amis pour les retraités. (avec AFP) SDF : toujours plus nombreux, toujours en mauvaise santé. Voir la vidéo Francetv info Mis à jour le , publié le Le chiffre fait froid dans le dos.
Témoignage : « J’ai été SDF pendant 17 ans » Elle s’appelle Anne Lorient.
Elle a 48 ans, deux fils de 12 et 15 ans. Elle a passé 17 ans dans la rue. Elle publie son témoignage (poignant) dans un livre coécrit avec Minou Azoulai : « Mes années barbares » (Editions de La Martinière). Nous l’avons rencontrée. Quand la précarité mutile: Line, diabétique, SDF et handicapée - L'Express Styles. Line Legrand est guyanaise.
En octobre 2013, après avoir été victime d'une grave agression, elle arrive en métropole pour subir plusieurs opérations aux yeux. Mais à Paris, sans famille, sans ressources, elle dépense son argent pour se loger et glisse peu à peu dans la précarité. "Mon petit pactole a fondu comme neige au soleil et donc je me suis retrouvée SDF", raconte cette femme de 47 ans, cheveux gris surmontant un visage décidé.
France: Etre mal logé peut mettre votre santé en danger. Soixante-deux ans après l’appel historique de son fondateur en faveur des sans-logis, la Fondation Abbé Pierre tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme.
Dans son rapport annuel publié ce jeudi, l’association dresse le tableau d’une France «malade du mal-logement» en dénonçant les conséquences sanitaires de cette situation. Plus de SDF, plus de personnes qui renoncent à se chauffer ou sont contraints de vivre chez des tiers. De nombreux indicateurs sont résolument dans le rouge, indique ce bilan inquiétant. Début 2016, la France comptait 3,8 millions de personnes souffrant de mal-logement ou d’absence de logement personnel – dont 141 500 sans domicile – contre 3,5 millions l’an dernier.
A cela s’ajoute les 12,1 millions de personnes touchées à des degrés divers par la crise du logement, «avec de réelles répercussions sur la vie de famille, la santé, l’environnement quotidien, le confort ou les fins de mois», estime l’association. Et parfois, c’est le logement qui rend malade. Mort d'un SDF à Paris, symbole du manque de places d'hébergement. Au moins 21 sans-abris sont décédés depuis le début de l'année. Elles sont SDF et disent la dureté d’une vie d’errance qui ne tient parfois qu’à un fil - Lille et ses environs. Élodie, 22 ans « Ma mère vit à Lambersart.
Elle m’a mis dehors à 18 ans. » Pourquoi ? Les raisons sont floues. La jeune femme évoque son comportement violent. Les bénévoles de la maraude, qui la voient deux fois par semaine, estime le contexte « plus complexe », sans entrer dans les détails. Elle se dit forte mais se sait vulnérable.