Femmes et libertinage au xviiie siècle - Le pas du plaisir de Manon Lescaut à Thémidore. 1 C’est, on se souvient, le fameux jugement de Montesquieu, à la suite de la lecture du roman : « le (...) 2 Dans son article « Quelques thèmes empruntés à Prévost par le roman français du xviiie siècle », La (...) 1Manon Lescaut ouvre la grande page du libertinage féminin.
On pourrait dire que la fameuse « catin » de Prévost en est à l’origine1. Mais le libertinage qu’incarne Manon est mitigé. Je voudrais montrer que certaines réécritures du roman de Prévost accomplissent les mœurs inaugurées par son héroïne. Amour et limites ou amour sans limites dans Manon Lescaut. Si je vous propose une lecture, ou plutôt une relecture de l'Histoire du chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut, si je veux revenir encore une fois sur cette incomparable histoire d'amour, c'est qu'il me semble que la question des limites et de leur dépassement s'y pose inévitablement.
Le roman de l'abbé Prévost représente en effet une des réponses à la situation complexe que les romanciers du 18e siècle héritent de leurs prédécesseurs. En schématisant la problématique, nous pouvons parler d'une éternelle dialectique entre l'amour et la vertu. D'un côté, le roman classique met en scène la conception idéaliste de l'amour comme recherche de l'absolu, donc de l'inaccessible ; d'où la conviction pessimiste de ne pas pouvoir concilier l'idéal et la vie terrestre. La vertu apparaît alors comme une exigence intérieure qui s'accomplit dans le renoncement héroïque à la passion.
Or le 18e siècle est avant tout un siècle d'ouverture : ouverture à autrui, ouverture à l'aventure. Notes. Lecture d'un chef-d'œuvre : Manon Lescaut. Il a été rejeté violemment par cette dernière, qui y décelait, derrière les intentions moralisatrices de l'auteur, les attaques à la fois superficielles et profondes dont elle était l'objet 4 Tandis que peu à peu le goût bourgeois — lorsque la bourgeoisie devient une classe montante, puis une classe au pouvoir — s'est emparé de cette œuvre, devenue dès lors une référence classique à l'école, à l'université et même pour le grand public.
Une contradiction particulièrement significative se développe, nous semble- t-il, entre deux variantes de la vision traditionnelle, celle qui épouse absolument le point de vue de Des Grieux. Dans une de ces versions, le héros est considéré dans son destin tragique et sa solitude, jusqu'à sa « perte » finale que l'on croit lire, à tort, dans le texte. Toutes ces divergences entre les lectures d'un même texte montrent assez à quel point les critiques sont tributaires d'un système idéologique. 1 . 2. Analyse de Manon Lescaut par André Durand, Comptoir littéraire. Du corps au cœur : la fonction morale du pathétique dans Manon Lescaut. Si les larmes apparaissent dans le roman comme langage de la sensibilité, c’est d’abord et avant tout parce qu’elles expriment toute la palette des passions, ensuite parce qu’elles témoignent de la mode « sentimentaire » d’une époque qui prend les larmes comme langue privilégiée du sentiment, enfin parce qu’elles représentent la sensibilité d’un personnage, devenant un des témoignages fondamentaux de la vertu du cœur.
Réponse de Des Grieux au discours vetueux de Tiberge, commentaire dialogue philosophique sur le bonheur. Manon Lescaut (1731), de l’abbé Prévost (1697-1763) [A l'ami Tiberge venu redonner à Saint-Lazare des conseils de vertu, Des Grieux répond par ce discours audacieux.
On notera la rigueur mise au service d'une morale hédoniste assez peu orthodoxe!] " Tiberge, repris-je, qu'il vous est aisé de vaincre, lorsqu'on n'oppose rien à vos armes ! Laissez-moi raisonner à mon tour. Manon Lescaut. L’Histoire du Chevalier des Grieux et de Manon Lescaut, plus communément appelé Manon Lescaut, est un roman-mémoires de l’abbé Prévost faisant partie des Mémoires et Aventures d’un homme de qualité qui s’est retiré du monde (7 volumes, rédigés de 1728 à 1731).
Le livre étant jugé scandaleux à deux reprises (1733 et 1735), saisi et condamné à être brûlé, l’auteur publie en 1753 une nouvelle édition de Manon Lescaut revue, corrigée et augmentée d’un épisode important. Les qualités humaines du roman séduisirent rapidement le public et feront sa célébrité. Résumé[modifier | modifier le code] Première partie[modifier | modifier le code] Le narrateur (« l’Homme de qualité des Mémoires ») qui s’appelle Renoncour revient de Rouen. Deux années s’écoulent. Résumé très précis de l'oeuvre Manon Lescaut. Etude des personnages de Manon Lescaux - Manon Lescaut. Des Grieux : jeune homme innocent fraîchement sorti du collège, il est sincère, honnête et insouciant.
Son coup de foudre pour Manon le change du tout au tout. Il devient impulsif, (il enlève M., s’installe à Paris sur un coup de tête, etc). Ses colères d’enfant font rire son père lorsque celui-ci est de retour après la dénonciation de M. de B. Après son séjour à St Sulpice, il devient adepte du jeu. Ensuite, il trompe le vieux GM en se faisant passer pour le frère de Manon. La pression des personnages et des événements qui le transformera en homme malhonnête et en criminel. Manon Lescaut : jeune fille légère et vénale, elle exerce une emprise totale sur Des Grieux. Tiberge : ecclésiastique et ami fidèle de Des Grieux, il symbolise la constance tout au long du livre, contrastant ainsi avec les multiples trahisons de Manon.
Les autres personnages sont connus par des seules initiales : - M de B, M de G. . - M de T : le fils d’un des administrateurs de St Lazare, bien né.