Travailler en SCOP, qu’est-ce que ça change pour le salarié ? Les Sociétés coopératives ouvrières et participatives se différencient sur le partage équitable du pouvoir, des risques, de l’information et des profits.
Concrètement, ça veut dire quoi ? LE MONDE | • Mis à jour le | Par Solène Lhénoret Comme toute entreprise, la société coopérative ouvrière et participative (SCOP) doit être rentable pour se développer et pérenniser ses projets. Elle se différencie sur le partage équitable du pouvoir, des risques, de l’information et des profits. Travailler dans une telle société permet d’être associé à un projet commun, mais qu’est-ce que ça change concrètement pour le salarié ?
Pourquoi monter une SCOP ? Goodyear, Fralib, SeaFrance, Lejaby… ces entreprises en difficulté ont fait connaître l’existence des SCOP au grand public. Biocoop s'engage pour développer les Scop - Produits Biologiques. Dans un contexte de crise économique, de délocalisation et de fermetures de sites, le modèle de la Scop (société coopérative de production) représente une opportunité pour les salariés ayant une volonté de développer une nouvelle façon de travailler et d'entreprendre.
Très investit sur l'axe social et solidaire, Biocoop, qui réalise un chiffre d'affaires de 657 millions d'euros en hausse de 13,4 % en 2014, compte un quart de ses magasins en structure coopérative, dont 27 en Scop. Ainsi, pour promouvoir le développement en coopérative, Biocoop met en place un programme d'accompagnement pour les porteurs de ce projet afin de les aider à créer leur activité en tant qu'entrepreneur-salarié dans un cadre sécurisé et propice à la réussite. Un outil de financement dédié De nombreux services leur sont ainsi proposées comme un accompagnement adapté, une assistance juridique, sociale et financière, une formation techniques et logistique.
Transformer une association en SCOP. SCOP : quel impact du fonctionnement démocratique sur les conditions de travail ? L’économie sociale et solidaire (ESS) regroupe deux formes d’organisation [1] : celle dont l’objet porte une utilité sociale dite sociale ou solidaire (insertion par exemple) et celle avec une gestion démocratique (coopératives, mutuelles ou associations).
Les SCOP (sociétés coopératives ouvrières de production) sont l’archétype de cette deuxième forme. Même si elles représentent une part très réduite des organisations de l’ESS (environ 0,02% [2]), elles constituent une véritable « vitrine » pour ce secteur qui est souvent mise en avant comme réponse face aux dérives du capitalisme financier, à la crise, aux délocalisations ou à la souffrance au travail.
Qu’en est-il de leur impact réel sur les conditions de travail ? La publication d’un rapport sur la qualité des relations sociales dans les SCOP par le Centre de recherche économique de Grenoble est l’occasion de faire un point sur cette question. Qu'est-ce qu'une Scop ? Les Scop, Sociétés coopératives, désignent les entreprises à statut Scop (Société coopérative et participative) et à statut Scic (Société coopérative d’intérêt collectif).
Soumises à l’impératif de profitabilité comme toute entreprise, elles bénéficient d’une gouvernance démocratique et d’une répartition des résultats prioritairement affectée à la pérennité des emplois et du projet d’entreprise. Les deux formes juridiques de Sociétés coopératives : La Scic. Patrick Lenancker, "Les Scop impliquent une gestion prudente de l'entreprise" NetPME. Patrick Lenancker, « Les Scop impliquent une gestion prudente de l’entreprise » 3.25/5 4 votes 1) Tout d’abord, quelles sont les spécificités d’une Scop par rapport à une entreprise « classique » ?
Les Scop se démarquent des autres sociétés par trois caractéristiques principales : les salariés sont associés majoritaires de l’entreprise dont ils détiennent au moins 51 % du capital et 65 % des droits de vote. Les décisions sont prises collectivement selon le principe « une personne = 1 voix », indépendamment du nombre de parts sociales détenu. Au moins 16 % des bénéfices doivent être conservés en fonds propres.
Les Chiffres clés. Les Scop, en bref. Fin 2011, la Confédération générale des Scop (CG Scop) réunissait plus de 2 000 coopératives adhérentes.
Gérées démocratiquement puisque chaque associé (personne physique ou personne morale) dispose d'une voix à l'assemblée générale, quel que soit le nombre de parts sociales qu'il détient, les Scop emploient plus de 42 200 salariés en France (46 500 avec leurs filiales non coopératives). En 2010, les Scop et les Scic ont engendré un chiffre d'affaires cumulé de 3,7 milliards d'euros (4,1 milliards en incluant leurs filiales) et 1,7 milliard d'euros de valeur ajoutée. Des chiffres respectivement en hausse de 2,3 % et 0,6 % par rapport à 2009, même si le chiffre d'affaires consolidé des coopératives a légèrement diminué depuis 2007 (- 1,7 %). Scop d'amorçage : le statut enfin créé. Il est désormais possible pour les salariés de reprendre une entreprise sous forme de Scop, sans détenir la majorité du capital.
Le statut de Scop d'amorçage, intégré à la loi Hamon sur l'économie sociale et solidaire en juillet 2014, est entré en vigueur le 1er janvier 2015. Ce statut répond à une problématique liée à la forme juridique de Société coopérative et participative (Scop). Si elle est souvent privilégiée en cas de cession à des collaborateurs, elle implique l'obligation pour les salariés de détenir la majorité du capital social. 7 raisons de créer une Scop. 1 - Vous avez un projet collectif Vous avez un projet et vous êtes plusieurs à le porter.
Vous le voulez durable. La Scop devrait vous convenir. Son principe - une personne = une voix - est inscrit dans ses statuts. Cela rejoint vos convictions : vous croyez à l’intelligence collective et vous pensez qu’une entreprise qui fait confiance à ses salariés a toutes les chances de réussir. 2 - Vous cherchez à concilier votre envie d’entreprendre avec vos valeurs Vous vous sentez l’âme d’un entrepreneur mais les parachutes dorés ne vous font pas rêver ? 3 - Vous ne voulez pas laisser tomber vos salariés L’heure de la retraite arrive. 4 - Vous savez que votre entreprise est viable. Les Scop - Les valeurs. Démocratie Responsabilité Le pari essentiel du mouvement coopératif repose sur les hommes.
Ils sont la richesse principale de nos entreprises. Nous ne défendons pas « l'homme dans l'entreprise » mais «l'entreprise par les hommes». Nous avons pour but de démontrer l'efficacité de l'idéal et du management coopératif en mettant au service de celui-ci les technologies les plus efficaces que nous ayons pu rassembler : gestion, mobilisation des ressources humaines, mutualisation des capitaux et des compétences, création de groupes, innovation, etc. Essayer de rendre les individus plus dignes, plus responsables, plus solidaires, plus libres, par la prise en main par eux-mêmes de leur activité de production, c'est très efficace économiquement. MISE EN PLACE.