Le crédo du paysan - sur site Maisons du Patrimoine Oral. L’autre peuple. Avant la montée en puissance des « couches nouvelles » saluée par Gambetta, le peuple de gauche revêt aux yeux du monde politique les traits que Delacroix lui prête dans La Liberté guidant le peuple (1831) : parisien ou du moins citadin, parfois héroïque, socialement composite puisqu’il mêle l’enfant des rues, l’étudiant, l’ouvrier souvent qualifié et le bourgeois engagé.
Il est pourtant un autre peuple que la gauche ne peut bientôt plus ignorer : le peuple des campagnes, bien plus nombreux, auquel le suffrage universel masculin instauré en 1848 donne un poids électoral écrasant. Or, les paysans semblent dans l’ensemble indifférents voire hostiles aux candidats de la gauche. La situation est particulièrement difficile pour les démocrates, qui doivent se rendre à l’évidence : le peuple souverain est loin de se réduire au peuple de gauche, les classes populaires ne sont pas forcément acquises à la République.
Les doutes de la gauche française Un problème d’intégration. Quand rural signifiait « réactionnaire ». Le détournement politique du vocabulaire rustique autour de 1871. 1« C’est une honte, vous n’êtes qu’une majorité rurale !
» Le mot est connu. Lancé par Gaston Crémieux aux députés conservateurs élus en février 1871, il constitue l’exemple le plus souvent cité d’un fait de langue qui se manifesta dans le monde politique autour de 1871 avant de disparaitre définitivement du vocabulaire politique : l’emploi du terme rural, comme adjectif puis comme substantif, dans une acception politique qui, après quelques hésitations, finit en 1871 par recouvrir celle de réactionnaire. 2Dans son ouvrage sur Le vocabulaire politique et social en France de 1869 à 1872, Jean Dubois a consacré quelques pages au phénomène, soulignant sous un angle essentiellement sémantique la péjoration attachée à rural dans la bouche des républicains (Dubois, 1962). C’est cette connotation défavorable qui a par la suite retenu l’attention des historiens. 5Une cinquantaine de textes ont ainsi été analysés. La faute aux électeurs. C Gaboriaux Republicains&ProprietePaysanne. Chun 1870 1892 RallierLesCampagnes a la republique.
C Gaboriaux L autre peuple Paysans&Republique. 1ereGuerre&mytheSoldatLaboureur crdp Amiens. ChantsDuPaysan1894. LEffortPaysan1. LEffortPaysan2. Chant Paysan - Audio. CredoPaysan4. CredoPaysan2. Le credo du paysan. CredoPaysan1. 1917 soldatLaboureur. DiscoursMinistreAgri1908. Barral (Pierre) - Les agrariens français de Méline à Pisani. Paris, A.
Colin, 1968. 24 cm, 386 p. Bibliogr. Les paysans vus par la Troisième République. Contexte historique Chaque région agricole française a ses cultures de prédilection, ses structures agraires propres et ses méthodes culturales.
Au XIXe siècle comme aujourd’hui, la Picardie, terre de champs ouverts, était en grande partie consacrée aux cultures céréalières. Elle s’est modernisée relativement vite : les exploitations sont assez vastes et les fermes, souvent à cour fermée (donnant sur les habitations, la grange et les bâtiments intermédiaires comme l’étable), varient de 10 sur 15 mètres à 20 sur 30 mètres. La faux élimine la faucille dès les années 1830. La Paye des moissonneurs a précisément pour cadre ce type de ferme : le modèle en est l’exploitation dite de Ru-Chailly, près de Château-Thierry (Aisne), grande propriété affermée à la famille Jary dont le grenier débordant de foin symbolise l’aisance dans le tableau de Lhermitte. Analyse de l'image Interprétation.