Archives de France. 29 janvier - 7 février 1857 « Flaubert dissèque Madame Bovary », caricature de A. Lernot dans La Parolie, 1869 gravure sur bois Paris, Bnf © AKG-images Publié en livraisons par la Revue de Paris, Madame Bovary causa à son auteur bien des tracas. Déjà frappée de deux avertissements en 1855, la revue avait reculé devant quelques scènes et opéré des coupes. Flaubert pensait que son roman, soigneusement épuré au fil des versions successives, était digne du prix Monthyon -du moins l’écrivait-il -, et qu’il servait à poursuivre la Revue de Paris, laquelle fut d’ailleurs frappée d’un mois de suspension, le 26 janvier 1857, à cause non de Madame Bovary, mais d’un article de H.B.
L’article 17 du décret du 17 février 1852 interdisait de rendre compte des débats des procès de presse. Admettant que les expressions « offenses à la morale publique et à la religion » étaient « un peu vagues », E. Le tribunal rendit son jugement le 7 février 1857. Gustave Flaubert - Textes de jeunesse I - texte intégral. C’était par une folle nuit d’Italie au mois d’août, à Florence. Le palais ducal était illuminé, le peuple dansait sur les places publiques. Partout c’était des danses, des rires et du bruit. Pourtant la peste avait exercé ses ravages sur Florence et avait décimé ses habitants. Au palais aussi c’était des danses, des rires et du bruit mais non de joie. Or c’était Cosme de Médicis qui donnait toutes [ces] réjouissances publiques parce que son fils chéri François de Médicis était nommé Cardinal.
Peut-être qu’au milieu de la danse dans le salon du duc quelqu’un des danseurs allait tomber sur le parquet et se convulsionner à la lueur des lustres et des glaces. La fête était resplendissante et belle. On lui jetait des couronnes, des fleurs, des odes, des vers. Dans un coin de la salle on voyait à un des groupes les plus considérables un homme vêtu de noir dont le maintien sérieux annonçait sans doute quelque profession savante. C’était un singulier homme que le docteur Roderigo. Romantisme. Voici une liste des mots qui appartiennent à la thématique romantique : – les paysages : montagne, cascade, glacier, précipice, soleil couchant, clair de lune, tombeau, ruine, etc. – le cœur et l'esprit : inspiration, génie, infini, idéal, passion, prédestin (pour prédestiné) etc. – l'exotisme : bayadère, sopha, park, ladie, etc. Interrogez le moteur de recherche pour voir s'ils apparaissent dans les manuscrits, et comment ils sont traités.
Il y a dans les manuscrits de Madame Bovary 1345 comparaisons. Flaubert en a supprimé les trois quarts. Choisissez parmi les comparants ceux qui sont proches des thèmes romantiques (nature et paysage, mer et navigation, exotisme, etc.) et lancez la recherche. Quelles sont les comparaisons « romantiques » ? Les thèmes rejetés : Certains des grands thèmes romantiques n'inspirent pas Emma. Histoire des arts Pour vous remettre en mémoire ces thèmes et pour étudier la peinture romantique, reportez-vous à ce site, consacré au Romantisme. Personnages1. « Madame Bovary , un roman réaliste? | «Espace Lettres. Question : Peut-on qualifier « Madame Bovary » de roman réaliste/ Eléments de corrigé Pour l’introduction: – pour amorcer partir du contexte littéraire: au moment où Flaubert publie Madame Bovary en 1857, le mouvement romantique auquel on reproche un goût trop prononcé pour les excès et les épanchements amorce son déclin.
Parallèlement le mouvement réaliste tend à s’imposer dans le monde artistique, tant dans les œuvres picturales que dans les œuvres littéraires. Pour les récepteurs du roman, il ne fait nul doute que Flaubert exprime ici une sensibilité proche de celle de Balzac. – problématisation: or Flaubert réfute toute appartenance à ce mouvement, qu’il considère comme une « vide ineptie ». Il affirme même qu’on le « croit épris du réel », alors qu’il l’exècre et que « c’est en haine du réalisme » qu’il a entrepris ce roman.
Loin de toute représentation objective de la réalité, il cherche à « écrire un livre sur rien ». Partie 1: les éléments réalistes: 3 – Un réalisme renouvelé: A l’aise, Blaise! » Texte n°22: Flaubert, Madame Bovary (Le Bal de la Vaubyessard) Texte n°21: Quelques hommes (une quinzaine) de vingt-cinq à quarante ans, disséminés parmi les danseurs ou causant à l’entrée des portes, se distinguaient de la foule par un air de famille, quelles que fussent leurs différences d’âge, de toilette ou de figure. Leurs habits, mieux faits, semblaient d’un drap plus souple, et leurs cheveux, ramenés en boucles vers les tempes, lustrés par des pommades plus fines.
Ils avaient le teint de la richesse, ce teint blanc que rehaussent la pâleur des porcelaines, les moires du satin, le vernis des beaux meubles, et qu’entretient dans sa santé un régime discret de nourritures exquises. Leur cou tournait à l’aise sur des cravates basses ; leurs favoris longs tombaient sur des cols rabattus ; ils s’essuyaient les lèvres à des mouchoirs brodés d’un large chiffre, d’où sortait une odeur suave.
Ceux qui commençaient à vieillir avaient l’air jeune, tandis que quelque chose de mûr s’étendait sur le visage des jeunes. Elements d’introduction: Plans rapprochés - Madame Bovary - Mag Film - Centre National de Documentation Pédagogique. Plans rapprochés Comment filmer des regards qui ne voient pas ? Étudier le point de vue dans la séquence du bal de la Vaubyessard. Comment Chabrol, tout en adoptant le même point de vue que Flaubert, réinterprète-t-il la scène du bal ? La séquence du bal de la Vaubyessard est centrale dans le film comme dans le roman.
Elle constitue un point névralgique à partir duquel Emma va basculer et se perdre irrémédiablement dans ses rêves et ses chimères. C’est à ce bal qu’elle prend conscience de tout ce qu’elle n’a pas et que naît le sentiment qui la mènera à sa perte : l’envie. Le regard de Chabrol fait d’Emma le centre et le moteur du récit. 1. Puis un événement insolite l’arrache brusquement à sa rêverie : un domestique casse des vitres avec une chaise 2 pour rafraîchir l’air « lourd » de la salle de bal. 3.
Dès qu’Emma se met à danser, le réalisateur filme son visage qui devient radieux. 4. Le Moine des Chartreux. CollectionLe Moine des ChartreuxGustave FlaubertConard1910ParisCLe Moine des ChartreuxGustave_Flaubert_-_Œuvres_de_jeunesse,_I.djvuGustave_Flaubert_-_Œuvres_de_jeunesse,_I.djvu/127-30 Il y avait déjà huit jours que les caveaux de la Grande-Chartreuse avaient retenti du chant des morts, à l’enterrement du prieur, lorsque le Frère Bernardo, couché dans sa cellule, se rappela toute cette scène de deuil, et les plus petites circonstances de cette triste journée vinrent se représenter à sa mémoire, fraîches et récentes encore.
II voyait de là sa longue robe, sa ceinture de corde, sa barbe blanche, sa couche de marbre et ses mains posées en croix sur sa poitrine ; à cette pensée il s’arrêta. Il alla à sa fenêtre pour voir si le charme d’une nuit tranquille, si le silence de la nature endormie n’inspireraient pas à son âme plus de repos que la prière ou la vue d’un christ. Non ! « Oh ! Puis regardant le châteaux « Oh ! Il arrive haletant à la porte du caveau, l’ouvre et la referme. Eh bien !