Mathieu Amalric : Comment j’ai tourné cinéaste… Héros-inspirateur de Desplechin, mais aussi des frères Larrieu, de Iosseliani et même de Spielberg.… C’est sous ce jour d’acteur au regard étrange que l’on connaît surtout Mathieu Amalric.
“Tournée”, son quatrième long métrage, Prix de la mise en scène à Cannes, marque son irruption dans le club des cinéastes qui comptent. Il se confie longuement sur ses origines, son travail d’acteur, ses obsessions de cinéaste. Et raconte comment il a vécu ce Festival de Cannes si particulier. (version réactualisée d'un entretien publié une première fois mi-mai) Fin juin, vers les hauteurs de Belleville, Mathieu Amalric a retrouvé la pénombre des salles de travail dans un appartement transformé en studio de mixage. Dehors, la lumière est aveuglante, il fait une chaleur à crever. Comment avez-vous vécu votre expédition cannoise qui s’est achevée en beauté avec le Prix de la mise en scène ? Tournée (2010) L’ovation ensuite les a bouleversées.
Vous fréquentiez le théâtre ? Rois et reine (2003, DVD Bac) Desplechin, déroulez jeunesse. François Truffaut avait Antoine Doinel, Arnaud Desplechin a Paul Dédalus.
Ce personnage, au patronyme emprunté à James Joyce, on l’a rencontré en 1996 avec Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle) où il était un prof de philo trentenaire, normalien et sur-psychanalysé, empêtré dans ses histoires d’amour. Et puis, il est apparu en adolescent confus dans Un conte de Noël en 2008. Desplechin n’est pas Truffaut, et son héros incarne bien son cinéma sinueux et complexe, parfois volubile. Il n’y a, comme chez Hugo Pratt, aucune trajectoire biographique figée, ni parcours qui défilerait avec logique comme tombent des dominos.
Paul Dédalus est le personnage principal de Trois Souvenirs de ma jeunesse. Prête-nom. C’est justement une question de nom qui donne au film son souffle premier, le démarrage de cette haletante péripétie dans l’intime. VIDEO. Trois souvenirs de ma jeunesse, tout en virtuosité maîtrisée. Dédalus, avec un D comme Desplechin.
Aussi sûr que Truffaut fut Doisnel, Dédalus est un double plus ou moins fantasmé d'Arnaud Desplechin que l'on voit grandir - ou rajeunir - de film en film. Au cinéma, les doubles, on le sait, se projettent parfois où ils veulent. Jeune adulte dans Comment je me suis disputé... Arnaud Desplechin : dictionnaire des noms propres. Dans son nouveau film, Jimmy P., Arnaud Desplechin s’intéresse à la vie de Georges Devereux, ethnopsychanalyste émigré aux Etats-Unis pour traiter le cas d’un vétéran amérindien de la Seconde Guerre mondiale.
Plusieurs ont déjà remarqué que le nom de Devereux était apparu dans Rois et Reine (2004) où le réalisateur avait, non sans ironie, baptisé ainsi un personnage de thérapeute africaine. Ce n’est pas la seule connexion de ce type dans son œuvre – loin de là. Paul Dédalus Héros de Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle) (1996), Paul Dédalus (Mathieu Amalric) incarne pour beaucoup de cinéphiles un des personnages les plus marquants du cinéma français des années 1990. Thésard en philosophie, il partage une vie amoureuse complexe entre le couple moribond qu’il forme avec Esther (Emmanuelle Devos) et sa liaison adultère avec Sylvia (Marianne Denicourt). Noms écorchés Dans Rois et Reine, l’époux suicidé de Nora s’appelle quant à lui Pierre Cotterelle. Les Vuillard Noms de mythes. Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle) Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle) est un film français réalisé par Arnaud Desplechin, sorti en 1996. Outre ses problèmes de cœur, une question préoccupe Paul : pourquoi s'est-il brouillé avec Frédéric Rabier, son nouveau collègue et ancien ami de la rue d'Ulm ? Incapables de se parler, ils laissent le malaise grandir entre eux. Rabier, pénétré de son importance, ignore et semble mépriser Paul.
Le soir du Nouvel an, Paul et ses amis réveillonnent chez Jean-Jacques et sa compagne Valérie. Paul finit par rendre son mémoire de thèse et démissionne de ses fonctions à l'université. Le titre initial du film était Comment je me suis disputé avec Éric Barbier[1], réalisateur avec lequel Arnaud Desplechin a étudié à l'IDHEC[réf. nécessaire] et qui l'aurait inspiré pour le personnage de Frédéric Rabier[1]. Le film est présenté pour la première au public lors de sa projection en compétition officielle au festival de Cannes en [4].