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Nāgārjuna - Exclusivité numérique. ⬥ À une époque où des écoles bouddhiques divergent de l’enseignement du Bouddha, Nāgārjuna s’efforce au contraire de le restaurer dans son sens authentique. Un point de divergence concerne en particulier la vacuité. Le Bouddha professait que les phénomènes du monde ou dharmas sont dépourvus de substance ou de nature propre. En effet, les phénomènes sont soumis à une loi de l’impermanence parce qu’ils naissent, mûrissent, puis disparaissent ; et à une loi de l’interdépendance dans la mesure où ils n’existent pas sans être liés à d’autres. C’est pourquoi les phénomènes sont en réalité vides et n’ont pas de consistance ontologique. ⬥ Néanmoins, la vacuité des phénomènes qui révèle en même temps leur vanité n’est pas synonyme de néant.

Le Bouddha n’enseigne pas le nihilisme, puisqu’il ne nie pas que d’une certaine façon les phénomènes existent, quand bien même cette existence n’est pas substantielle. . ⬥ En raison de cette vacuité des phénomènes, il est dès lors impossible de juger. Il n’y a. L’horizon de la logique lemmique. 1 Yamanouchi appartient à la même génération que Watsuji Tetsurō 和辻哲郎 (1889-1960) et Kuki Shūzō 九鬼周造 (...) 1Yamanouchi Tokuryū 山内得立 (1890-1982) occupe une place particulière dans l’histoire de la philosophie japonaise. Dans l’École de Kyoto, qui se forma autour de Nishida Kitarō 西田幾多郎 (1870-1945) et de ses disciples directs, Yamanouchi était le plus ancien de ceux-ci.

Après la guerre, alors que les autres disciples furent démis de leurs fonctions publiques pour leur collaboration pendant la guerre, il occupa la première chaire du département de philosophie de l’université de Kyoto. Pourtant, on ne le compte pas parmi les membres de cette école philosophique. Cela vient du fait que sa position philosophique était très éloignée de celle du maître, ainsi que de ceux qui se considéraient comme ses héritiers directs1. 2En philosophie, Yamanouchi fit ses classes auprès des néo-kantiens et de l’école austro-allemande, de Meinong et Brentano jusqu’à la phénoménologie de Husserl. 8 N.D.T.

Nâgârjuna, grand nettoyage du regard. « Stances du milieu par excellence » (Madhymaka-kârikâs), de Nâgârjuna. Traduit de l’original sanskrit, présenté et annoté par Guy Bugault, Gallimard, « Connaissance de l’Orient », 388 p., 23,50 €. Rien ne semble résister à la critique radicale de Nâgârjuna (IIIe-IIe siècle av. J. -C. Ni le temps, ni l’espace, ni la causalité. Ni le mouvement, ni les notions d’arrivée et de départ, ou celles de commencement et de fin. Ni les idées concernant le moi, le mien et autres semblables. Malgré son influence immense en Inde, où il contribua au développement du Grand Véhicule, en Chine, où Kumârajîva le traduisit dès le Ve siècle, au Tibet, où furent conservés dans la langue locale plusieurs de ses ouvrages dont les originaux sanskrits sont perdus, au Japon, où le zen constitue l’un de ses lointains rejetons, Nâgârjuna demeure encore largement méconnu du public occidental cultivé.

[ JACQUES MAY ] ARYADEVA ET CANDRAKIRTI SUR LA PERMANENCE ( ( I ) - 1980 ; ( II ) - 1981 a. ; ( III ) - 1981 b. ; ( IV ) - 1982 ; ( V ) - 1984 ) ; ( Chapitre IX ) : MYSTIC : Free Download, Borrow, and Streaming. Nagarjuna. NÂGÂRJUNA on JSTOR.