Au fil de ses romans, il a su décrire les joies et les tourments de l’être humain à chaque période de la vie.Philippe Roth aborde des sujets difficiles et souvent polémiques, dommage qu’il ait décidé d’arrêter de publier, ses analyses pertinentes de la société vont nous manquer en cette période troublée. Plongez dans son univers et vous m’en direz des nouvelles !
Colette. Philip Roth : "Mon conseil à un écrivain débutant? Arrêter d'écrire"
En vingt-cinq ans, Philip Roth a publié quelques-uns de ses romans majeurs (La Contrevie, Pastorale américaine, La Tache…), a clos la série des "Nathan Zuckerman" (commencée en 1979) en condamnant son alter ego à la maladie (Exit le fantôme, 2007), et a resserré son oeuvre dans une poignée de romans brefs hantés par la maladie et la mort (La bête qui meurt, Un homme…). En vingt-cinq ans, Philip Roth a vieilli en devenant de plus en plus prolixe. En vingt-cinq ans, il s’est aussi imposé comme le plus grand écrivain américain vivant, le seul peut-être dont chaque livre (à peu près un par an) est attendu avec la même impatience, la même curiosité, le même désir.
A 78 ans, élégamment vêtu de beige, il nous reçoit dans son appartement minimaliste de l’Upper West Side, à quelques pas d’un Central Park doré par la lumière douce de l’été indien à New York. Humour à fleur de voix, malice à fleur d’esprit font de chaque entretien avec Philip Roth un délice de décontraction et d’intelligence. Evénement : l'ultime interview de Philip Roth ce soir sur France 5.
"Philip Roth : biographie d'une oeuvre" Ce documentaire événement sera diffusé le 19 mars 2015 à 20h40 sur France 5. On pourra y découvrir la dernière interview et les dernières images inédites de Philip Roth, filmées en 2014 et en janvier 2015 chez lui à New York et dans le Connecticut. Le romancier a annoncé qu’il arrêtait d’écrire en 2012, lors de la publication de son dernier roman, "Nemesis" (Gallimard) et ne souhaite plus répondre aux interviews.
Il a pourtant accepté de répondre une dernière fois aux questions de François Busnel, qui l'avait l’avait interviewé plusieurs fois ces dernières années. Un témoignage unique sur son oeuvre Dans ce film Philip Roth revient pour la première fois sur les raisons pour lesquelles il a arrêté d’écrire et il commente ses plus grands livres, de "Portnoy et son complexe" au cycle "Nathan Zuckerman", entamé avec "L’Ecrivain des ombres "et finalisé avec "Exit le fantôme", et que l’on retrouve dans "Pastorale américaine"
. © Rosebud Productions. Philip Roth : "Je ne veux plus être esclave des exigences de la littérature" Philip Roth, retraité heureux mais pas comblé. Tous les ans, courant octobre, Philip Roth traverse la 59th West, longe Central Park dont les arbres tournent déjà au rouge et orange, puis contourne Columbus Circle. Il est encore trop tôt pour la vente de bretzels et l’annonce du prix Nobel. Mais Roth continue, descend Broadway jusqu’à la 57ème rue et l’immeuble en briques marron du 250. Il monte au deuxième étage, jusqu’à la suite 2114. Derrière cette porte, la Wylie Agency, crée par l’agent littéraire du même nom en 1980. Andrew Wylie, grand chauve aux yeux très bleus, lui ouvre. Il sait pourquoi Philip Roth a quitté sa maison de Cornwall Bridge, Connecticut, pour être là ce matin, à l’aube. L’écrivain de 82 ans s’installe dans une salle de réunion. Quand celui que beaucoup considèrent comme le plus grand écrivain américain vivant rentre dans sa grande maison en forme de cube gris clair trônant au milieu d’une immense pelouse verte, entourée par des frênes de 200 ans, il n’y a personne à qui parler.
Des débuts et des scandales. Bernard-Henri Lévy, Donald Trump, chez Philip Roth - La Règle du Jeu - Littérature, Philosophie, Politique, Arts. Ce 20 janvier, jour de l’intronisation de Donald Trump, j’ai fait la connaissance de Philip Roth. Et ce fut une singulière expérience de passer, avec notre ami commun Adam Gopnik, la fin de cette journée folle dans la compagnie de l’écrivain qui, il y a treize ans, dans «Le complot contre l’Amérique», a très précisément décrit le cauchemar glacé où vient d’entrer l’Amérique.
Il a, nous confie-t-il, dans l’appartement de Manhattan, tout en longueur et aux murs couverts de livres, où il s’est installé depuis qu’il a annoncé sa décision de ne plus écrire, passé la matinée devant sa télévision. Il a, comme nombre d’Américains, mais avec, peut-être, un degré de sidération supplémentaire, regardé les images de ce gros bébé contrarié, poing levé, en train d’insulter les élites de Washington, le peuple américain, le monde. Les situations, il le sait, ne sont pas comparables. Le roman se situe en 1940. Et il était, lui, Lindbergh, un antisémite déclaré. Mais en même temps… Donald Trump sait tout cela.