Mort numérique ou éternité virtuelle : que deviennent vos données après la mort. Sur les réseaux sociaux : à terme plus de morts que de vivants ?
De nombreux internautes s’interrogent sur le devenir des données concernant leurs proches ou eux-mêmes après la mort. C’est dans ce contexte qu’a émergé le concept de « mort numérique », potentiellement porteur d’interrogations juridiques mais également sociétales. Sensible à la dimension humaine de cette thématique et soucieuse d’assurer une protection effective de l’identité individuelle, la CNIL ouvre le débat des enjeux de la mort numérique. Le développement de nouveaux modes d’exposition de soi en ligne a conduit à faire vivre son identité après la mort de multiples façons : il peut s’agir d’entretenir le souvenir d’un défunt, de créer un avatar qui dialoguera avec les vivants ou de laisser des messages ainsi que des biens dématérialisés (fleurs ou bougies) à ses héritiers ou ses proches.
Identité et mort numérique. L’identité numérique se compose généralement d’un compte personnel, d’un mot de passe et d’une adresse email.
D’autres éléments de définition doivent être pris en considération tels que les traces laissées par un individu lors de ses différentes connexions (adresse IP, publications, cookies). Il ne faut pas confondre identité numérique et identité physique. L’identité numérique est facilement falsifiable, et survit après la mort de l’individu. Sa gestion, et plus précisément sa gestion post-mortem est donc particulièrement délicate et sujette à interrogations.
Comme l’indique la CNIL dans un article du 31 octobre 2014, le concept de mort numérique semble :« potentiellement porteur d’interrogations juridiques, mais également sociétales ». Quelles sont les interrogations soulevées par les concepts d’identité et de mort numériques ? Mort numérique ou éternité virtuelle : que deviennent vos données après la mort ? Sur les réseaux sociaux : à terme plus de morts que de vivants ?
De nombreux internautes s’interrogent sur le devenir des données concernant leurs proches ou eux-mêmes après la mort. C’est dans ce contexte qu’a émergé le concept de « mort numérique », potentiellement porteur d’interrogations juridiques mais également sociétales. Gérer la mort d'un proche sur Internet. Délicate question que celle de la vie numérique après la mort.
Si nous savons plus ou moins que nos données sont stockées sur d’immenses serveurs quelque part sur la Planète, qu’en est-il de leur devenir une fois que nous ne serons plus là ? Car en effet, entre les mails, les réseaux sociaux, les recherches Internet et tout ce que le Web nous permet de faire depuis les années 1990, nous stockons tous des gigaoctets d’informations très personnelles.
Comment gérer les données numériques d’un proche après son décès ? Comment penser à nos propres données dès aujourd’hui ? L’identité numérique, des données sensibles Comme près des 2/3 des Français, vous possédez très certainement un compte sur un réseau social, envoyez des mails quotidiennement, postez vos photos de vacances ou de famille en ligne… bref, vous êtes un internaute.
Ce sont toutes ces informations qui constituent notre identité numérique. Identité et mort numérique. Mort numérique: comment sont gérées les données personnelles en cas de décès. Dans Le cycle de Pandore, l'écrivain Peter F.
Hamilton imagine la possibilité de stocker son esprit dans une super Intelligence Artificielle après la mort. Si ce concept est (pour le moment) à ranger dans la catégorie science-fiction, la délicate question de la vie numérique en cas de décès a pourtant son importance. La question a d'ailleurs été mise en plein jour en septembre 2009.
A l'époque, Bruce Willis voulait attaquer Apple pour pouvoir léguer sa bibliothèque iTunes à ses filles, selon The Sun. La femme de l'acteur avait finalement démenti l'information, mais le problème de la succession de fichiers numériques est lui bien réel. Nous stockons de plus en plus de données en ligne, et plus particulièrement sur les réseaux sociaux. 71% des Français disposaient au moins d'un compte sur un réseau social en 2012, selon Ipsos Profiling 2012. Toutes ces informations, personnelles ou publiques, sont donc sauvegardées sur les serveurs de ces entreprises privées. Et si une personne décède? Comment préparer sa mort numérique. A qui reviendront, après notre décès, les milliers d’emails, de photos et traces diverses que nous laissons en ligne?
Peuvent-ils être détruits ou sommes-nous condamnés à une vie virtuelle éternelle? En route pour un enterrement, les jeunes gens postent aujourd’hui leur autoportrait, grâce au Tumblr «Selfies at funerals». Dans quelques jours, ils aideront leurs parents à vider l’appartement de grand-mère ou grand-père, plein à craquer de «vieilleries»: meubles, vêtements, bouquins, vaisselle, babioles, vieilles lettres… Ces «digital natives» ne pensent pas à leur propre mort. Ils ont la vie devant eux. Une question qui ne concerne d’ailleurs pas uniquement cette génération. Le veuf publiera ces pages, accompagnées de «Un Exil», sa propre version de leur histoire. Alors, comment s’y prendre? Parmi celles-ci, citons le testament IT, encore peu répandu. Aux Etats-Unis, il existe même des firmes comme Asset Lock, Legacy Locker ou encore Death Switch qui proposent un «enterrement digital».