Au Moyen-Âge, les massacres ou les mutilations sur des animaux étaient un spectacle public ordinaire. Ce n'est qu'au XVIIe siècle que ces pratiques violentes, censées renforcer la domestication des animaux de compagnie, commencent à reculer. Au XXe siècle, elles sont enfin considérées comme barbares et disparaissent. Aujourd’hui, des associations comme L214 ou la SNDA (Société nationale pour la défense des animaux) luttent pour le droit des animaux y compris dans le secteur de l’alimentaire.
Au fil du temps, dans toute société, les mœurs et les goûts évoluent. Ce qui accepté et ce qui ne l'est pas varie, de même que ce qui est apprécié ou non.
En parallèle de cette évolution des mœurs, les lois contre la maltraitance animale ont évolué. En 1850, la loi Grammont introduit pour la première fois une sanction pénale en cas de maltraitance animale. En 1963, la notion de délit apparaît et, en 2018, un code civil de l’animal est publié.
Aujourd’hui, le Parti animaliste se présente aux élections pour que les intérêts et les mœurs des animaux soient plus considérés par la société.
Cette longue histoire nous montre bien que les comportements et les besoins de l’humanité ne sont ni spontanés ni évidents à coordonner.
Le sociologue Norbert Elias a étudié en détail ces évolutions dans son ouvrage majeur La Civilisation des mœurs (1973) où il constate que toutes les activités culturelles et sociales relèvent de transformations individuelles et collectives qui modifient les normes et les valeurs.