Dans son ouvrage Jeunesse et classes sociales (2015), le sociologue Jean-Claude Chamboredon montre que les loisirs pratiqués au sein de la famille sont socialement différenciés. En effet, les classes moyennes optent plutôt pour des loisirs éducatifs, comme des comptines pour apprendre les tables de multiplication par exemple, alors que les catégories populaires sélectionnent des jeux plutôt orientés vers le divertissement, marquant une coupure nette entre les activités récréatives et celles qui relèvent des apprentissages dévolus à l’école.
Quant aux catégories les plus favorisées du point de vue du capital culturel, on remarque la continuité entre les jeux familiaux, le travail scolaire et les pratiques ludiques. Ainsi, cela explique en partie pourquoi les enfants issus de milieux aisés réussissent mieux à l'école.