Attention, l'individu n'est pas un agent purement rationnel : avoir un salaire plus élevé ou trouver un emploi plus facilement ne sont pas ses seules motivations pour la poursuite des études.
On l'a vu, le fait de pouvoir trouver de la satisfaction au travail et dans sa vie peut en être une aussi, mais plus généralement, le fait d’élargir ses possibilités de vie, de mobilité professionnelle, de maîtrise de son parcours peut être une motivation à investir dans son capital humain.
La notion de « capabilités », due à l’économiste indien Amartya Sen, permet de comprendre cette idée. Cette notion est traduite de l'anglais « capabilities » par « capabilités », mais on pourrait aussi parler de « capacités à agir ». Avec la notion de capabilités, Amartya Sen introduit donc la possibilité de se réaliser, d’agir sur son parcours de vie, de faire des choix et de pouvoir exercer pleinement ses libertés, notamment en terme de santé ou encore de participation à la vie de la cité et de participation politique.
Ainsi, la poursuite d’études élargit l’éventail des choix possibles pour l'individu : elle offre notamment des opportunités d’emplois, des relations sociales plus nombreuses, un engagement plus fort dans la société et même une meilleure santé.
En d’autres termes, l’investissement en capital humain conduit à un accroissement des marges de liberté pour les individus.