D'après Pierre Bourdieu, le capital culturel se présente sous trois formes.
À « l’état incorporé », « sous la forme de dispositions durables de l’organisme », c'est-à-dire qu'il fait partie de l'individu lui-même en tant que dispositions durables apprises lors du processus de socialisation et qui s’expriment par exemple par la maîtrise d'un certain niveau de vocabulaire, dans la fréquentation des œuvres culturelles... Le savoir imprègne l’individu et modifie son comportement.
À « l’état objectivé », il se présente sous la forme de biens culturels tels que tableaux, livres, dictionnaires, instruments, œuvres d'art, etc. Le savoir est en quelque sorte déposé dans un objet. Pour s’approprier réellement un bien culturel comme le livre, il faut disposer de l’habitus correspondant, c'est-à-dire qu'il faut non seulement lire, mais aussi lire un certain type de livres.
À « l’état institutionnalisé » sous la forme de compétences culturelles attestées par des titres scolaires, c'est-à-dire des diplômes. Le diplôme est la validation par l'institution (l’Éducation nationale par exemple) du capital culturel. Elle apporte une légitimité à celui qui le détient. Le savoir est symbolisé en des titres formels, comme les diplômes ou les droits d'exercer, ou informels, comme les caractéristique d’une classe sociale.