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On fait face !

Donc ce lundi vous ne partirez pas en cours de bonne humeur. Vous aurez sans doute comme une boule au ventre à l’idée qu’il faudra faire face, en parler avec vos élèves. Ils en ont besoin, vous ferrez face. Quelques ressources pour parler des attentats du 13 novembre 2015 en classe : Les informations officielles : Votre Ministre vous écrit pour vous donner les consignes officielles « Madame, Monsieur, dans ce moment grave, je vous renouvelle mon soutien et vous remercie pour votre professionnalisme et votre mobilisation. « .Les pages de recommandations publiée par Eduscol : Savoir accueillir la parole des élèves après les attentats terroristes en Ile-de-France a été mise en ligne dimanche et donne des indications pratiques.Comment parler d’un drame de l’actualité aux élèves ? Sur les blogs de profs : Voir notre sélection des billets publiés par les profs sur leurs blogs ici ! Les Webographies, sélection de liens : Les contenus édités pour la classe : Commentaires commentaires

Serge Tisseron : Que faire lundi au collège ou au lycée ? Que faire lundi quand on est professeur en collège ou au lycée ? Psychologue, psychanalyste et psychiatre de métier, Serge Tisseron est bien connu des enseignants, notamment pour ses travaux sur les écrans et les jeunes. Il présente les points sur lesquels les enseignants doivent mettre l'accent suite aux fusillades. Lundi matin les enseignants seront en classe avec leurs élèves. L'apprentissage de la démocratie est la seule réponse au terrorisme. A partir de 9 à 12 ans, les enfants ont la capacité de se mettre émotionnellement à la place des autres. Là où l'enseignant peut intervenir c'est pour mettre l'accent sur la solidarité. Ce que peut faire aussi l'enseignant c'est donner des repères. Après les attentats de janvier, le ministère a décrété une minute de silence qui a posé pas mal de problèmes. Les événements sont très différents de ceux de janvier. L'école française ne développe pas assez les compétences sociales et particulièrement l'empathie. Le jeu de Serge Tisseron

Attentats : Comment les écoles du nord parisien se préparent Comment faire face à un événement aussi terrible que les attentats ? Véronique Vinas et Véronique Rivière sont toutes deux directrices d'école dans les quartiers populaires du nord parisien, à quelques centaines de mètres des fusillades. V. Comme en famille "C'est comme en famille. Dans ces réseaux Rep, la communication dépasse le noyau enseignant. Retour à la normale "Lundi notre objectif premier ce sera de rassurer", explique V. "Il ne faut pas croire : ça ne vas pas se faire en un jour, explique V Rivière. "Il est important que les enfants fassent comme d'habitude", explique V. Faire communauté Dans ces deux écoles Rep l'accueil des parents est un moment important. François Jarraud Rentrée sereine en école Rep La pédagogie Freinet rue Pajol

Philippe Meirieu : Prendre soin de l'humain Nous savions que la vie était fragile, que l'humain c'était par moments et que la démocratie était menacée par les forces archaïques qui habitent encore le monde. Nous savions que, face à la vacuité de nos modèles économiques fondés sur la consommation compulsive, notre occident peinait à offrir un autre idéal que l'assujettissement aux intégrismes. Nous savions que tout ce qui nous tient à coeur est mortel et que l'obscurité absolue peut, un jour, faire oublier l'espoir de toute lumière... Que cette nuit terrible où nous avons éprouvé la terreur de la pénombre, nous rappelle notre fragilité et notre finitude. Qu'elle renforce ainsi notre détermination à prendre soin de toute vie, de toute pensée libre, de toute ébauche de solidarité, de toute joie possible. Prendre soin de la vie et de l'humain, avec une infinie tendresse et une obstination sans faille, est, aujourd'hui, la condition de toute espérance. Philippe Meirieu

Comment accueillir les élèves lundi 16 novembre ? - Page 2/2 - Pôle civique • Que faire lundi matin ? Bienveillance Pour les enfants, il est important de leur donner la possibilité d’exprimer ce qu’ils ont appris ou vu à la télévision : parler, dessiner, modeler, écrire... En aucun cas, il ne s’agira pas de les forcer à s’exprimer mais de leur donner la possibilité de le faire s’ils en ressentent le besoin. Philippe Meirieu nous rappelle de Prendre soin de l’humain sur le café pédagogique. Le Café pédagogique propose différents articles et pistes de réflexion à ce sujet : Attentats : Comment les écoles du nord parisien se préparent ?. Primaire : Agnès Florin : Que faire lundi matin ? Serge Tisseron : Que faire lundi au collège ou au lycée ? Au lycée : Partir de la parole de l’élève, point de vue d’un professeur d’anglais "Je ne suis donc pas le premier concerné. Ressources pédagogiques Francetv education propose un dossier "Attentats du vendredi 13 novembre : comment parler des images violentes aux enfants ?"

Au lycée : Partir de la parole de l'élève Jérome Decuq est professeur d’anglais au Lycée Marcel Cachin de Saint Ouen, en Seine-Saint-Denis. Samedi en début d’après-midi, sans doute comme beaucoup d’enseignants, il s’interrogeait sur ce qu’il allait pouvoir dire aux élèves en les retrouvant en début de semaine. « Je suis prof d’anglais. Je ne suis donc pas le premier concerné. Mais je sais qu’il faudra en parler avec les élèves. Comment je vais m’y prendre ? De toute façon, en janvier, vue ma mine, les conversations avaient souvent commencé par : « How are you feeling today ? J’estime que je ne suis pas là pour imposer mon point de vue, plutôt pour guider et recadrer la conversation. Clairement, cette fois encore, je ne vais pas tenir un discours. On sait encore peu de choses sur les coupables. Pour moi, ça doit être un moment d’échange. Mais il y avait déjà une grosse ambiance de tristesse. Propos recueillis par Véronique Soulé

Quelle pédagogie pour aborder les attentats du 13 novembre 2015 à Paris avec Éléments de précaution Ce qui change par rapport aux événements de janvier 2015 : il ne s’agit plus de se demander si ces gens-là « l’avaient cherché ? ». D’ailleurs les dessinateurs de Charlie Hebdo ne l’avaient pas non plus cherché. Écrire, défendre la liberté, se détendre en buvant un coup, manger par gourmandise, regarder un match sportif, écouter un concert... ne sont pas permis par les extrémistes auteurs de ces attentats. Clarifier la notion de « guerre » Il faudrait ne pas parler d’une « guerre en France », mais le mot est utilisé par les politiques et les médias. Ce qu’est un état d’urgence L’exécutif et les forces de police pourront désormais : Interdire la circulation des personnes ou des véhicules. Loi n° 55-385 du 3 avril 1955 relative à l’état d’urgence. Types de réactions sensibles. Les propos qui amalgament le monde musulman à ces terroristes et les propos qui tendent à se réjouir de ces actes (« Les Français l’ont bien mérité, ils n’avaient pas à attaquer »).

Parler des attentats aux 3-10 ans : questions-réponses Le MEN a publié un document pour nous aider à parler à nos élèves des terrifiants attentats de Paris. D'autres documents ont été publiés à l'initiative d'éditeurs, Bayard par exemple. Il me semble que la meilleure source d'information vient des Cahiers Pédagogiques, qui ont publié dès hier, Samedi, un article qui recense les ressources pour nous aider à en parler aux élèves. J'ai, de mon côté, cherché des réponses à certaines questions que je me posais. Faut-il devancer les questions des enfants ? Là, il semble que les psychologues soient unanimes : oui, il faut aborder le sujet même si les élèves n'en parlent pas. MAIS ils disent aussi : "Évitons de parler à leur place, de leur donner des explications ou des descriptions." Conclusion : Amener le sujet en classe même si les élèves n'en parlent pas, écouter leurs réactions, leurs questions, mais ne pas les devancer. Que faut-il éviter de dire ? 1. 2. Comment rassurer les enfants ? Oui, selon une psychothérapeute. Sources :

Les #MSGU : en cas de crise, sur les réseaux sociaux, adoptez le réflexe citoyen ! Si les médias sociaux constituent un nouveau canal de communication pour la puissance publique, leur utilité ne saurait se limiter à cette fonction. Ils présentent aussi pour elle l’opportunité d’associer les citoyens dans une démarche moins descendante et plus participative, notamment en situation de crise. C’est tout l’objet des #MSGU, ou pratique des Médias Sociaux en Gestion d’Urgence. Dans le cadre d’une réflexion commune avec l’association VISOV, le SIG travaille depuis septembre 2014 à intégrer l’approche #MSGU à la communication gouvernementale et préfectorale. Avoir le réflexe #MSGU Catastrophe naturelle ou technologique, attentat, accident… Vous avez besoin d’une information pertinente tant pour pouvoir anticiper les risques que pour être informés des comportements préventifs et de sécurité à adopter pour vous mais aussi pour les autres dans une logique de solidarité citoyenne. Vous êtes au cœur de l’événement. Infographie complète sur le réflexe #MSGU Anticipez ! Soyez citoyen !

Une nouvelle pratique scolaire du débat philosophique Présentation de la démarche de la discussion à visée démocratique et philosophique, dont l’enjeu est de contribuer à l’éducation à une citoyenneté réflexive dans l’espace public scolaire. La discussion à visée démocratique et philosophique (DVDP) est un dispositif avec une double visée : 1) démocratique par ses règles de prise de parole, sa répartition des fonctions entre élèves, inspirées de la pédagogie institutionnelle ; 2) philosophique, par trois exigences intellectuelles sur lesquelles veille, par son type d’animation, le professeur : a) le questionnement de l’élève et de la classe, l’autoquestionnement, qui permet de problématiser des notions (la justice est-elle juste ?) et des questions (une amitié, ça dure toujours ?) b) la conceptualisation, qui cherche à définir des termes-notions (qu’est-ce qu’un ami ?) Objectif : apprendre à penser par soi-même. Exemple de questions : qu’est-ce que grandir ? Le dispositif L’enseignant est l’animateur du débat sur le fond.

Pourquoi « débattre en classe » Après un dossier sur l’esprit critique (n° 386), qui avait ouvert « le débat sur le débat » avec l’article de F. Guillaumie et les réponses de G. Auguet et F. Galichet, puis l’article de J.P.H. Tétard, « Taisez-vous Elkabach ! Un fondement de la démocratie Historiquement, la pratique du débat est liée, sur l’agora grecque, à l’émergence de la démocratie. Un objectif d’apprentissage L’Éducation civique juridique et sociale (ECJS), à juste titre selon nous, a mis au centre de cet enseignement (qui n’est pas une discipline), la « méthodologie du débat argumenté ». Une méthode d’enseignement Objectif d’apprentissage, le débat doit aussi être à l’école outil et support d’enseignement. Hélène Eveleigh, Professeur de français dans l’académie de Créteil,Michel Tozzi, Université Montpellier 3

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