5 ingrédients indispensables à l'improvisation de rencontre Dans les spectacles de rencontres, c'est une habitude, nous entamons les improvisations par un dialogue entre deux joueurs mais souvent avant même la fin de la première minute, un autre personnage entre en jeu. Evidemment, en une minute rien n'est construit. Le troisième larron, qui se prend alors pour un sauveur, entre avec une autre piste à développer, rarement pour étoffer celle déjà posée et il faut de nouveau une minute pour rétablir une situation compréhensible mais entre alors un 4e joueur... La Confiance. Pour éviter une telle situation prenez le temps d'"écouter" naître les scènes à deux joueurs. Vous pouvez aussi vous servir des 36 situations dramatiques, une mine développée par Georges Polti, vous serez certains d'amener du fond à votre improvisation. Les archétypes. Poser ces ingrédients peut vite devenir imposant, un sixième ingrédient serait, bien entendu, une belle cuillerée de tact.
Méta-impro et quatrième mur – Impro etc. Certains l’aiment jusqu’à la déraison, d’autres en petite quantité, d’autres la rejettent complètement pour des raisons plus ou moins valables : je parle bien entendu de la méta-impro. J’avais envie d’en parler en détail depuis un moment, mais alors que je commence la rédaction je vois se profiler à l’horizon tellement de choses à dire que je commence à prendre un peu peur. Allez, on y va. D’abord, comme de coutume, il serait de bon ton de donner une définition de ce qu’on entend par « méta ». Cela s’applique particulièrement à l’impro (j’y reviens un peu après), mais on peut trouver de la méta dans toute forme artistique à priori, et au cinéma et au théâtre en particulier (je suis sûr que ça existe, mais si vous avez des exemples en peinture, littérature ou autre, je prends !). Dans un vieil article je parlais des deux histoires que raconte une impro : on raconte toujours à la fois une fiction et l’histoire (vraie cette fois-ci) des improvisateurs qui la créent. Comment doser la méta ?
Méta-impro et procédés théâtraux – Impro etc. Ceci est la suite de l’article précédent, puisque je me suis rendu compte après publication que j’avais omis certaines choses, et j’ai également eu quelques réactions intéressantes qui valent le coup d’être partagées et discutées. Bref, on y retourne. Je vais commencer directement avec cette citation d’Yvan Richardet en réaction à l’article : je pense que le public, à un certain degré, « oublie » la fictivité de l’oeuvre (sinon, on ne pleurerait jamais); c’est ce qui fait qu’on « entre » dans l’oeuvre, qu’on a été « happé » par la mimésis. Ca résume assez bien pas mal de retours que j’ai eu. Je pense tout de suite à Funny Games, au moment où l’un des agresseurs prend une télécommande pour rembobiner le film et empêcher l’autre de se faire tuer. Après on peut prendre le parti de chercher à faire de l’impro sans faire d’erreurs, d’approximations, d’échecs, et alors plus besoin de justifier quoi que ce soit. C’est intéressant qu’Yvan mentionne l’hypnose. Et ça ne pose pas de problème.