le retour à la figuration, un vrai tournant politique pour l'art contemporain En 2014, le collectionneur et curateur américain Stefan Simchowitz était au centre d'un petit scandale. En cause, un article de Jerry Saltz du New York Magazine, analysant la vague de "l'art flipping" sévissant sur le marché de l'art et dont Stefan s'avérait être un maitre. Au cas où vous seriez passés à côté de ce nouvel engouement, le "flipping art" est le nom donné à la pratique qui consiste, pour les collectionneurs et acheteurs, à miser sur des œuvres de jeunes artistes en leur achetant à des prix très raisonnables avant de les revendre quelque temps après, beaucoup plus cher lorsque leur cote commence à monter. Le journaliste, lui, qualifiait cette pratique moderne de "New Cynicism". Un phénomène qui répond directement à la fluctuation de la production artistique actuelle, de plus en plus grande et rapide. Le scandale Simchowitz nous aura appris une chose : les rapports de force au sein du marché de l'art n'ont pas bougé d'un iota. Andrea Crespo, Attracting... Texte : Rózsa Farkas
Machisme ordinaire : non, le harcèlement de rue n'est pas de la drague Femme marchant dans une rue de Paris (ANW.FR/FLICKR/CC) La diffusion du document de Sofie Peeters "Femme de la rue" met en évidence une superposition de réalités illustrée par de très intéressantes réactions, notamment en ligne. Cette superposition pourrait se résumer en quatre points : 1. 2. 3. 4. #harcelementderue : les mots pour le dire, la négation en prime Deux tweets ont notamment suscité de vives réactions sur Twitter : Capture d'écran Twitter (source ici et là) Ce raisonnement naïf, qui laisse entendre qu'un "cas" est "extrême et isolé" sous prétexte qu'on n'en a pas entendu parler, pourrait être analysé, mais remercions surtout Valérie, auteure du blog Crêpe Georgette, pour la création du hashtag #harcelementderue, qui, bien évidemment, ne doit pas être réduite à une démarche réactionnelle ciblant Mathieu Géniole (chroniqueur au Plus, ndlr). Alors elles ont parlé et parlent encore, et ce qu'elles disent est édifiant. Amener les gens à admettre ce harcèlement n'est donc pas facile :
Pourquoi les végans ne portent pas de soie? - La Carotte Masquée Récemment, j’ai dû acheter un sari (après 6 mois en Inde, il était temps). Et je me suis alors retrouvée devant un problème de taille : tous les saris qu’on me montrait étaient en soie. Or, vegan et soie, ça ne fait pas bon ménage. Sauf que, quand on m’a demandée pourquoi, j’ai été incapable de formuler une réponse argumentée et expliquer clairement le problème de la soie. J’ai baragouiné trois phrases sur le fait que les chenilles étaient tuées, mais ça m’a permis de me rendre compte que j’étais pas du tout callée sur le sujet. Autant pour la fourrure ou le cuir, c’est facile à comprendre. La sériciculture: 1500 chrysalides tuées pour 1 mètre carré de soie Armée de mon ordi et d’une bonne connexion internet (enfin « bonne », tout est relatif en Inde), j’ai découvert que pour un sari, il faut tuer environ 15,000 chrysalides. Explications. Qu’on ne s’y trompe pas. « Oh ça va, ce ne sont que des insectes » C’est ce que beaucoup se diront en lisant cet article, je ne me fais pas d’illusion.
Machisme ordinaire : non messieurs, dire "t'es bonne" n'est pas un compliment Nous sommes toutes, nous avons toutes été, nous serons toutes, à un moment ou un autre, victimes du harcèlement de rue. Un harcèlement sexuel au quotidien, banalisé, minimisé parfois, caché, presque honteusement, le plus souvent. Extrait de "Femme de la rue" de Sofie Peeters. Le documentaire d'une étudiante belge, intitulé "Femme de la rue", expose via une caméra cachée, le harcèlement sexuel dont elle est victime chaque jour. C'est grâce à elle que le débat a été relancé, notamment sur Twitter avec le hashtag #harcelementderue apparu mardi, invitant les femmes à relater leurs (mauvaises) expériences. A noter sur la fille belge insultée dans la rue que je n'ai vu aucune fille se plaindre d'avoir eu à subir le même traitement en France... — Mathieu Géniole (@mathieuge) July 31, 2012 Tweet qui a déclenché le fameux hashtag et des témoignages à la fois consternants, inquiétants et terribles dans leur accumulation : #Harcelementderue entendre un mec hurler à une jeune femme "hey t'es bonne!
Pourquoi les intellectuels ne croient pas en Dieu? Temps de lecture: 2 min — Repéré sur Salon Magazine, Preposterous Universe Devons-nous croire en Dieu? Non, pour la plupart des professeurs de philosophie des grandes universités. Selon une étude menée dans 99 universités anglo-saxonnes, seulement 14% des philosophes interrogés ont la foi. Et la situation est encore plus nette chez les scientifiques. Il y a trois siècles, la croyance en Dieu était universelle y compris parmi les savants et les instruits. Pour autant, si les fondements historiques et scientifiques des religions sont mis à mal, les croyances sont loin d’avoir disparu, au contraire. La génétique et les comportements humains jouent un rôle considérable. Il y a deux types d’explications. La seconde explication, c’est que les croyances et les pratiques religieuses sont la conséquence d’autres capacités d’adaptation issues de la sélection naturelle. Et puis il y a des facteurs psychologiques. Pour Salon Magazine, «les hommes doivent sortir de l’enfance.
Assemblée Nationale : la robe de Cécile Duflot fait des remous Pondu par Emilie Laystary le 18 juillet 2012 Après l’affaire du jean de Cécile Duflot au Conseil des ministres, voici venue l’affaire de la robe de Cécile Duflot à l’Assemblée Nationale. Qui a dit lassitude ? Elle doit commencer à en avoir assez, Cécile Duflot. Après avoir « scandalisé » certains (comme Nadine Morano) en portant un jean – jugé inapproprié aux circonstances, en Conseil des ministres, la ministre du logement s’est vue chahutée hier à l’Assemblée Nationale. Motif : elle portait une robe. Lors de la séance de questions au gouvernement, Cécile Duflot a visiblement été l’objet de regards lourds, rires gras et remarques désobligeantes alors qu’elle descendait les escaliers de l’hémicycle pour prendre la parole au micro. Comme le montre cet extrait qui fait le tour des réseaux sociaux depuis hier soir, le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone est intervenu pour rétablir le calme. « On peut regarder une femme avec intérêt sans que ce soit du machisme »
Nous n’attendrons pas la révolution pour lutter contre le racialisme Au bout du clos, bien loin, on voit paître les oies, Et vaguer les dindons noirs comme des huissiers. Oh ! qui pourra chanter vos bonheurs et vos joies, Rentiers, faiseurs de lards, philistins, épiciers ?Ce dindon a toujours béni sa destinée. Pour la troisième fois, dans la nuit du 21 avril, la Discordia a été attaquée. Il ne s’agissait pas d’apporter une drôle de pierre à une quelconque discussion : pas de débat le lendemain. Quelques ignorants, sans doute. « Les prolos sont naturellement bigots, et c’est pour ça qu’on les aime » ; « pour être anti raciste, il faut commencer par reconnaître l’existence des races » : voilà les messages absurdes qui circulent et sont attrapés par n’importe quel guignol en mal d’adrénaline, bien seul et désespéré certainement de ne plus pouvoir mettre la main sur le prolétariat. La voilà, l’origine du problème. On ne laissera pas la Discordia et ceux qui l’animent seuls face au verre brisé, aux menaces et à d’éventuelles nouvelles attaques.
La rue, fief des mâles L'espace urbain est ultrasexué, pensé par et pour les hommes. Au point que les femmes érigent des barrières inconscientes et traversent les lieux publics bien plus qu'elles ne s'y attardent. LE MONDE CULTURE ET IDEES | • Mis à jour le | Par Fanny Arlandis Sur le trottoir ou dans le métro, on croise des vieux, des jeunes, des hommes, des femmes. A première vue, l'espace public est mixte. Surtout, contrairement à ces derniers, "les femmes ne font que traverser l'espace urbain, elles ne stationnent pas", explique le géographe Yves Raibaud, coproducteur d'un rapport, en 2011, commandé par la communauté urbaine de Bordeaux. Sifflées, collées, insultées, autant de situations que vivent les femmes dans la rue. Les parents en tirent des conséquences en disant très tôt à leurs filles comment se comporter et s'habiller. En 2011, selon l'Insee, 1,9 % des femmes ont déclaré avoir subi une agression physique, alors que 10 % subissent des violences conjugales.
Clara Leone - Là on ne peut pas être plus clairs et...