background preloader

Autopsie du politiquement incorrect

Autopsie du politiquement incorrect
Dans mon précédent billet, j'ai essayé de montrer qu'il existait une "culture troll", c'est-à-dire une façon relativement routinisée de réagir au problème du troll. Le point clef me semble être une certaine tolérance au troll, dans le sens où ceux-ci sont assez systématiquement minimisés au point que la faute devient moins le trollage proprement dit que l'indignation face à ceux-ci, voire le simple fait de se sentir blessé.e. Le problème réside surtout dans le fait que cela vient valider la représentation du monde qui est celle des trolls. Ce site, pour ceux qui ne le connaissent pas, est sans doute celui qui a poussé l'art du troll le plus loin. 4chan a une caractéristique particulière pour le sujet qui m'intéresse : le troll n'y est pas un évènement ponctuel, c'est la norme. L’orientation générale visée par les utilisateurs est la comédie et l'humour, et ce par tous les moyens possibles et imaginables. Qu'est-ce que le "LULZ" ? Mais qu'en est-il du contenu plus précisément ?

Nos amis les masculinistes - Féminismes Les féministes se méfient des hommes : « Ne me libère pas, je m'en charge ». Quel est l'intérêt des hommes dans le féminisme ? Si les hommes sont bien victimes de sexisme, doivent-ils le combattre avec les femmes ou doivent-ils mener leur propre combat ? Ceux qui pensent devoir mener leur propre mouvement s'appellent les masculinistes, MRA chez les anglo-saxons (Men right's activists, activistes des droits des mâles). Selon eux, les hommes aussi subissent des injustices et des violences : ce sont les mères qui sont avantagées pour la garde d'enfant lors de la séparation du couple par exemple ; les hommes se suicident plus que les femmes ; les garçons sont plus en échec scolaires que les filles ; l'homme n'a pas le droit au congès maternité ; on ne parle pas des hommes battus... Est-ce que le masculinisme est le pendant mâle du féminisme ? Ok, ça ne marche pas. Il n'y a qu'un seul progrès auquel le masculiniste adhère : c'est de pouvoir s'occuper des enfants. Alors qu'est-ce qui a changé ?

Critique de la culture troll (1) Si vous n'avez pas suivi mes aventures estivales, sachez que j'ai péché : oui, j'ai blasphémé . Mon âme étant perdue, autant continuer : il est un autre dieu païen, produit de l'Internet, qui mérite que l'on s'attarde sur son cas. Et ce dieu, c'est le troll. Car on ne trouve nulle part ailleurs que dans le troll l'usage le plus systématique et le plus appuyé de l'humour comme excuse et comme justification. La "culture troll", loin de se limiter aux seuls trolleurs, inspire en fait une grande partie des relations en ligne. En argot Internet, un « troll » est une personne qui participe à une discussion ou un débat (par exemple sur un forum) dans le but de susciter ou nourrir artificiellement une polémique, et plus généralement de perturber l'équilibre de la communauté concernée. Vous en avez sans doute déjà croisé. Les Inrocks ont récemment publié un article retraçant le parcours d'un de ces trolls. “La première fois, j’avais 16 ans. Mais pourquoi en fait ?

L’Eglise catholique et la “blessure insurmontable” de l’avortement En visitant une église, j’ai remarqué un stand présentant une collection de documents intitulés "Les fiches Croire". Elles sont censées apporter des réponses aux questions que se posent les croyants, en lien avec leur foi. On y trouve des fiches intitulées "Et si je devenais chrétien?" Je connais bien sûr la position de l’Eglise catholique à propos de l’avortement et mon propos n’est pas de dénoncer cette position, même si je milite pour le droit à l’IVG. Souffrance et culpabilité Le titre de la brochure donne le ton. L’ensemble de la brochure est placée sous le signe de deux termes clés: "souffrance" et "culpabilité". Le texte opère une transition assez subtile de la "souffrance" à la "culpabilité", puis au "pardon". L’Eglise catholique condamne l’avortement parce que c’est une atteinte à la vie, mais reconnaît aussi la douleur des femmes qui ont choisi, souvent à contrecoeur, d’avorter. En tournant la page, on tombe sur ce titre: "Sortir de la culpabilité et oser regarder" (quoi?).

L'impolitesse du désespoir Je n'ai pas d'humour. Voilà, comme ça, c'est dit. J'ai préféré préciser ce point d'entrée de jeu pour que les choses soient claires... Parce qu'on va me le reprocher, et parce que c'est aussi de ça dont je voudrais parler : de toutes ces situations où l'on reproche à l'autre de ne pas comprendre ou de ne pas vouloir comprendre que c'est de l'humour. De ces petites phrases simples que l'on lâche facilement : "c'est bon, c'est de l'humour", "c'est pas sérieux", "faut pas le prendre au premier degré", "mais personne n'y croit vraiment !", et toutes ces sortes de choses. En tant qu'enseignant, j'y suis sans cesse confronté : des élèves qui se traitent de "pédé", "tarlouze", "sale arabe", "enculé", "pute", "pétasse", "fils de pute", "enculé de ta race", "bougnoule", j'en passe et des pas mûres, c'est malheureusement courant... A chaque fois, l'idée est la même : les mots utilisés ne font pas sens pour les individus. A quels moments sommes-nous embarrassés ?

Les républicains et le sexe : toute une éducation à refaire | Sexpress flick/Steve Rhodes Cette année, l’Amérique va remplir les urnes. Et pas seulement pour élire un président : le 6 novembre, en plus du duel Romney/Obama, les électeurs devront renouveler les mandats des membres du Congrès et un tiers du Sénat. Ce qui donne l’occasion à de nombreux représentants politiques de s’exprimer, parfois pour le pire. Car ces multiples prises de parole permettent de se rendre compte de l’ignorance sidérante de certains républicains, dont on se demande s’ils ne croient pas encore que les enfants naissent dans les choux et les roses. Et quand on se dit que ces politiques sont ceux qui légifèrent sur la sexualité de plus de 300 millions d’individus, on n’a pas vraiment envie de rire. 1. « Il est virtuellement impossible d’attraper le SIDA lors d’un rapport hétérosexuel » Notre premier vainqueur : Stacey Campfield, sénateur du Tennessee. 2. « La grossesse commence 2 semaines avant la conception » Entre ici, Kimberley Yee. God bless America!

L'humour est une chose trop sérieuse... Lui : Wah, hé, faut que je te montre un truc, tu vas trop te marrer. C'est un test dans le dernier Consoles +, c'est trop bon. Moi : ... Lui : Tu ris pas ? Note : ce dialogue est évidemment fictif, bien qu'inspiré de nombreuses discussions réelles : personne n'est capable de m'écouter aussi longtemps.

Dialogue fictf sur la pilule masculine Par un bel après midi d’été de l’année 2015, après une partie de belote endiablée, Messieurs Raisins et Pruneaux discutent de la pilule contraceptive pour hommes. Mr Raisins : Tu as entendu ça aux infos ? Ils disent que des chercheurs sont en train d’inventer une pilule pour mec. Mr Pruneaux : Oui, j’ai entendu. Mr Raisins : M’en parle pas. Mr Pruneaux : Et ? Mr Raisins : Beh attends, t’es dingue ou quoi, ils disent qu’il y a des chances que ca réduise la libido, je veux pas de ça moi ! Mr Pruneaux : Si je me trompe pas, la pilule fait déjà cet effet là aux femmes, non ? Mr Raisins : Ouais ptet mais bon, c’es pas pareil mec… Mr Pruneaux : Ah bon, on peut savoir pourquoi ? Mr Raisins :Beh… euh…non, c’est pas ça, ça m’emmerderait, c’est tout. Mr Pruneaux : Elle aussi ça doit l’emmerder. Mr Raisins :Non mais, en plus, ils disent que ça te réduit les couilles ! Mr Pruneaux : Pourquoi ? Mr Raisins : Mais t’es fou ou quoi ? Mr Raisins : Hé dis pas ça, je paie la moitié de ses pilules ! Like this:

...pour être laissée à des rigolos Moi : Tagazok, gars. . Moi : Ah, ben, ça tombe bien, je me suis justement retiré dans un fjord perdu de la Norvège pour réfléchir au sens des propositions humoristiques. Lui : ... Moi : Bon, d'accord, je suis juste occupé à ré-exploser Ganondorf. C'est quoi le problème ? Lui : J'ai discuté avec mes potes, et ils sont pas convaincus par ton truc. Tu vois, il y a une référence à l'homosexualité. Lui : D'accord, on retrouve bien le décalage non ? Lui : Tu es sûr que c'est un bon exemple ? Lui : Et le fait qu'on ne "le pense pas", ça ne peut pas être un élément qui modifie le sens de la proposition alors ? Note : Une fois de plus, ce dialogue, bien qu'inspiré de faits réels, est fictif : je ne m'arrête jamais au milieu d'un boss.

Related: