Portrait d'une femme exceptionnelle : Mila Racine, sauveuse d'enfants juifs
Ce mardi 8 mars est la Journée internationale des droits des femmes. C'est aussi l'ouverture d'une exposition au Mémorial de la Shoah, à Paris, intitulée "Femmes en résistance". Laquelle sera suivie, dans dix jours, par la parution d'une BD sur l'une d'elles : Mila Racine. Mila Racine est prête à tout pour sauver les enfants d'une mort certaine. Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, Mila s'engage rapidement. Tout s'accélère en 1942 avec la "rafle du Vel' d'Hiv" : les enfants aussi sont désormais "passibles de déportation". Le 21 octobre 1943, la résistante est arrêtée par les Allemands à seulement 200 mètres de la frontière suisse. Par la suite, la jeune femme est emprisonnée dans la prison de Montluc à Lyon, là-même où Jean Moulin était détenu (en juin 1943). Près de 60 ans après sa mort, l'histoire méconnue de cette héroïne refait surface pour être révélée au grand public. >> Femmes en résistance, Tome 4, Mila Racine.
Des malles retracent la vie d'une famille disparue à Auschwitz
Adèle Kurzweil avait 17 ans. Sur sa photo d'identité en noir et blanc, elle a les cheveux longs, les lèvres boudeuses, et un regard songeur qui ne fixe pas l'objectif. Le 26 août 1942, au petit matin, la jeune fille a été raflée avec ses parents à Auvillar, un village de Tarn-et-Garonne. Déportés, ils mourront gazés à Auschwitz. "En avril 1990, alors que je faisais ma maîtrise d'histoire, j'ai assisté au camp de Sept fonds, dans le département, à l'inauguration d'une plaque à la mémoire des enfants juifs qui y avaient été emprisonnés pendant la guerre", raconte Pascal Caïla, aujourd'hui âgé de 47 ans. L'historien en fait l'inventaire avant de les refermer Le 6 juin suivant, en présence de deux membres de la communauté juive de Montauban, et du secrétaire de mairie, les malles, ayant appartenu aux familles Roth et Kurzweil, arrêtées à la fin de l'été 1942 par les gendarmes du régime de Vichy, sont ouvertes. La famille Kurzweil avait fait ses bagages avec soin. De Montauban à Auvillar
"Les Résistances" : un webdoc sur la Résistance et ses héros
Le 27 mai est la Journée nationale de la résistance. C’est l’occasion de découvrir « Les Résistances », un excellent webdoc sur ces années terribles avec de très beaux témoignages. Pour la première fois, une plateforme interactive et pédagogique donne la parole aux derniers témoins de la Résistance et explore les fonds d’archives historiques. L’approche de « Les Résistances » est originale car elle te fait découvrir ce qu’a représenté la résistance durant la seconde guerre mondiale dans ta région. Découvrir le webdoc « Les Résistances »
Vers le port de l'étoile jaune
Les rafles ont constitué la partie la plus visible de l’activité des policiers, durant les années de l’occupation. dès la publication des premières ordonnances nazies, il est évident que les forces de l’ordre consacrent une grande partie de leur temps au fichage puis à l’encadrement des juifs, bien avant que soit prise la décision de leur imposer le port de l’étoile jaune. Il faut procéder par étapes, estiment les nazis, et cette logique convient à nos policiers. Depuis 1940, la mention « Juif » est apposée sur les cartes d’identité, la première des mesures discriminatoires : achats limités au créneau 15-16 heures, interdiction des musées, bibliothèques, stades, jardins, etc. Faut-il recenser les Juifs, en octobre 194O ? « ... Cette mesure adoptée, les contrôles d’identité au faciès ne vont pas tarder à se multiplier. Mémento de la législation des questions juives à l’usage des maires et des brigades de Gendarmerie, extrait (1941).Jusqu’au dernier. Repères L’article 2 stipule : « [...]
NOTE
Vél' d'Hiv : comment a été organisée la rafle
Depuis la conférence de Wannsee, du 20 janvier 1942, qui décide de la solution finale, les plus hauts responsables nazis organisent l’extermination des juifs d’europe. En france, le gouvernement laval est appelé à collaborer à cette entreprise en procédant à l’arrestation, au regroupement et à l’expulsion d’un premier contingent de 100 000 personnes. Pourquoi le régime de Vichy accepte-t-il d’aider l’occupant ? L’antisémitisme d’Etat, satisfait par les statuts des juifs, n’en est même pas la raison essentielle. Le chef du gouvernement, Pierre Laval, revenu au pouvoir en avril 1942, est obsédé, comme son prédécesseur l’amiral Darlan, par la reconnaissance de la souveraineté française à l’ensemble du territoire. Garantie par l’armistice de juin 1940, celle-ci est régulièrement violée par les allemands en zone occupée et contestée à Paris même, qui n’est plus la capitale. Repères Le 11 juillet, les fonctionnaires français se disent prêts pour le 16 juillet. Et ailleurs Pologne.