Racisme : définition politique
Je pensais avoir suffisamment exprimé ce qu’était le racisme, tel que je le considère. Au vu de certaines questions qui m’ont été posées, et de certaines interpellations, je vois qu’il n’en est rien. Il est vrai que j’en ai donné un aperçu ici et ici, mais je pense qu’il faut essayer d’expliquer pourquoi il est pertinent de décorreler ce que j’appelle racisme et ce que le commun – étant souvent des dominants – appelle racisme. La définition du mot racisme fait toujours débat. Rappelons d’abord les trois définitions les plus courantes pour le mot racisme : Idéologie de hiérarchisation des races Discrimination sur le critère de la race (sous-entendue injuste)Attitude d’hostilité systématique envers certaines catégories On peut voir alors que parler de racisme, comme ça, hors de tout contexte, ça ne veut rien dire en fait. Mais essayons de justifier pourquoi les autres sont insuffisantes, voire permettent juste de se détourner des problèmes des minorités. Pour aller plus loin : J'aime :
Birmanie : violences et apartheid contre les Rohingyas
En partenariat avec Alternatives Internationales Les Rohingyas sont aujourd’hui victime d’exactions qui reflètent les préjugés xénophobes de la majorité de la population à l’égard de cette minorité musulmane. Et, plus profondément, la persistance d’une conception raciale de la nation en Birmanie Les récentes violences contre la minorité musulmane des Rohingyas en Birmanie et les manifestations de bonzes réclamant leur expulsion du pays confondent les observateurs étrangers. Elles répondent pourtant à une vision largement partagée en Birmanie. D’abord parce que le discours dominant en Birmanie identifie la minorité rohingya à des étrangers – des Bengalis – n’appartenant pas au socle identitaire « birman ». Il est fort probable que dès la fin du 19e siècle, des communautés sunnites venues de la région de Chittagong, profitant de la colonisation britannique, se soient définitivement fixées au sud de la rivière Naaf, dans les districts de Maungdaw et Buthidaung.
Les générations
J'ai envie de parler un peu du concept de générations appliquées à l'immigration. Pour rappel : 1ère génération : tu débarques en France2ème génération : tes enfants naissent en France et ont la nationalité française.3ème génération : tes petits enfants naissent en France et ont la nationalité française puisque tes enfants sont français. J'ai récemment fait l'inventaire en remontant mon arbre généalogique. - Je suis née en France, ainsi que deux de mes soeurs, de parents algériens. - Mon frère et deux de mes soeurs sont nés en Algérie mais sont arrivés en France à 7 ans pour l'un, 6 ans pour l'autre, et 2 mois pour la dernière. Alors là ça se complique. - Ma mère est née en Algérie et a débarqué en France à 28 ans. - Mon père est né en Algérie et a fait des allers retours pendant plusieurs années entre la France et l'Algérie, avant de s'y installer définitivement à 29 ans. Ce qui ferait de moi une 3ème génération par mon père, mais une 2ème génération par ma mère.
Incendie mortel dans une usine squattée par des Roms à Lyon
LE MONDE | • Mis à jour le | Shahzad Abdul et Richard Schittly ((à Lyon)) Trois personnes, deux femmes et un enfant, sont mortes lundi 13 mai dans l'incendie d'une usine désaffectée qui était squattée par environ 150 à 300 Roms à Lyon, selon un bilan provisoire établi par les pompiers et la Préfecture. L'incendie, qui s'est déclaré vers minuit, a totalement embrasé le bâtiment d'environ 150 m² situé dans le 8e arrondissement de Lyon. Le sinistre pourrait avoir fait six ou sept morts au total, selon les pompiers. Les rescapés ont été évacués dans le gymnase d'une école. "L'incendie a été très violent, un bâtiment entier était embrasé à notre arrivée", indique le commandant Christophe Serre, officier au service départemental d'incendie et de secours du Rhône, qui affirme que les conditions d'intervention sont périlleuses : "Des planchers menacent de s'effondrer, on cherche à progresser mais l'accès est très difficile."
Ignorance ou racisme? Ou quand le premier reflète le second.
Je me retrouve plus souvent à parler de racisme que de sexisme dénué de ce premier, parce qu’il me semble qu’il y a plus de voix pour défendre le féminisme. Beaucoup moins pour défendre l’antiracisme dans une perspective féministe. Donc voici un énième article sur ce thème. Aujourd’hui, je voulais répondre à l’une des critiques qu’on nous adresse souvent, quand on pointe une attitude raciste. "Mais ce n’est pas du racisme, c’est juste de l’ignorance" – Personne privilégiée lambda Il est vrai que beaucoup d’attitude racistes sont de l’ignorance. "Hé, je connais une fille qui vient de Kinshasa." – Camarade"Kinshasa, Kinshasa…C’est bien au Congo, n’est-ce-pas?" Je pense que c’est le genre d’anecdote qui illustre mieux le racisme, sous couvert d’ignorance (sachant que je l’ai raccourcie, car la camarade a mis vraiment du temps à comprendre que le Congo est en Afrique). Like this: J'aime chargement…