Pourquoi devenir végétarien ? Raison 3 : l’éthique animale. Voilà enfin l’article qui parle du sujet tabou : l’éthique animale.
C’est la troisième grande raison pour laquelle des gens deviennent végétariens : 45 % des végétariens le sont devenus par respect pour les animaux. Et pourtant, alors que les raisons écologiques et sanitaires du végétarisme sont plutôt bien acceptées par les non végétariens (même s’ils répondent invariablement « c’est bien que tu fasses ça, mais moi je n’ai pas le temps/courage/argent »), la raison éthique déclenche inévitablement des moqueries : « c’est de la sensiblerie », « c’est nier nos traditions, on a toujours exploité les animaux », etc.
Pitié pour la condition animale, par Armand Farrachi (Le Monde diplomatique, août 2001) N’ayons pas peur des mots : la France est couverte de camps de concentration et de salles de torture.
Des convois de l’horreur la sillonnent à tout instant et en tous sens. Pour cause d’élevage intensif, les fermes, devenues des « exploitations », se sont reconverties en centres de détention à régime sévère, et les « fillettes » de Louis XI passeraient pour de véritables hangars face aux dispositifs où l’on enferme des créatures que la nature avait conçues pour la lumière, pour le mouvement et pour l’espace. En France, 50 millions de poules pondeuses -à qui l’on a souvent tranché le bec au fer rouge- sont incarcérées à vie dans des cages minuscules où elles ne peuvent ni dormir ni étendre les ailes, mais seulement absorber une nourriture éventuellement issue de fosses septiques et de boues d’épuration...
Les truies sont sanglées jour et nuit dans des stalles qui leur interdisent toute espèce de mouvement, et ce pendant deux ans et demi... L'oubli de l'animal, par Florence Burgat (Le Monde diplomatique, mai 1996) SI, malgré l’absence de preuves absolument irréfutables, la transmission de la maladie de la « vache folle » à l’espèce humaine semble probable et engendre, à ce titre, une légitime inquiétude chez les consommateurs et les responsables politiques, ce mouvement de recul devant la viande ne pourrait-il être l’occasion de penser la nature particulière de ce produit ?
Symbolisme et rituel, par Rémy Chauvin (Le Monde diplomatique, mars 1974) La perception de la menace chez l’animal ne se distingue pas de l’organisation et de la défense du territoire.
Le territoire caractérise essentiellement la vie animale : il est très rare de trouver un vertébré ou même un invertébré qui ne dispose pas d’un espace dont il a délimité les frontières, qu’il connaît parfaitement et qu’il défend jalousement contre les agressions de ses congénères. Le territoire a une extension variable qui tient en premier lieu à la taille de l’animal : celui d’un lion est évidemment plus développé que celui d’un rat.
Pour l’abolition de l’animal-esclave, par Gary L. Francione (Le Monde diplomatique, août 2006) Selon le ministère américain de l’agriculture, les Etats-Unis, à eux seuls, abattent plus de huit milliards d’animaux par an destinés à l’alimentation ; chaque jour, plus de vingt-deux millions d’entre eux sont sacrifiés dans les abattoirs américains, c’est-à-dire plus de neuf cent cinquante mille par heure, seize mille par minute !
Malgré les progrès effectués ces dernières années, ils continuent d’être maintenus dans des conditions d’élevage intensif effrayantes, mutilés de diverses manières, sans produit antidouleur, transportés sur de longues distances tassés dans des conteneurs exigus et insalubres, pour être finalement exécutés dans les cris, la puanteur et la saleté d’un abattoir. Les animaux sauvages ne sont guère logés à meilleure enseigne. Aux Etats-Unis, environ deux cents millions sont, chaque année, victimes de la chasse. Des millions sont également utilisés pour la recherche biomédicale et l’essai de nouveaux produits. Cent mille litres d’eau pour un kilo de viande. Nous ne sommes pas les rois des animaux. Recensé : Tom Regan, Les Droits des animaux, traduit de l’anglais par Enrique Utria, Paris, Hermann, coll.
“L’avocat du diable”, 2013, 750 p., 35 € [The Case for Animal Rights, 1983 pour la première édition, 2004 pour la seconde édition, University of California Press]. Qu’on le qualifie de « chef-d’œuvre » ou de « monument », la parution de ce livre dans sa version française (attendue depuis trente ans !) Constitue sans doute l’un des événements culturels et philosophiques les plus marquants de l’année 2013. Son titre n’évoque pas seulement un thème ; le titre (et bien sûr le livre !)
Déclaration de Cambridge sur la conscience. La Déclaration de Cambridge sur la conscience a été rédigée par Philip Low et révisée par Jaak Panksepp, Diana Reiss, David Edelman, Bruno Van Swinderen, Philip Low et Christof Koch.
La Déclaration a été proclamée publiquement à Cambridge (Royaume-Uni) le 7 juillet 2012 lors de la Francis Crick Memorial Conference on Consciousness in Human and non-Human Animals, au Churchill College de l’Université de Cambridge, par Low, Edelman, et Koch. La Déclaration a été signée par les participants à ce colloque le soir-même, en présence de Stephen Hawking, dans la Salle Balfour de l’Hôtel du Vin de Cambridge. La cérémonie de signature a été filmée par CBS 60 Minutes. [Le texte explicatif ci-dessus figure à la fin de la déclaration dans l’original anglais] Le champ des recherches sur la conscience évolue rapidement. Nous faisons la déclaration suivante : « L’absence de néocortex ne semble pas empêcher un organisme d’éprouver des états affectifs. La philosophie des droits des animaux résumée par Tom Regan.
La philosophie à l’épreuve de la viande. Dénonçant l’enfer des abattoirs, de nombreux penseurs s’emparent de cette question longtemps ignorée.
LE MONDE CULTURE ET IDEES | • Mis à jour le | Par Catherine Vincent Certes, la Journée internationale sans viande (Meat Out Day), fixée chaque année autour du 20 mars, suscite l’intérêt croissant du grand public et des médias. Certes, scientifiques et politiques sont chaque jour plus nombreux à dénoncer l’aberration pour l’environnement que représente la production mondiale de viande (302 millions de tonnes en 2012, soit cinq fois plus qu’en 1950), l’une des grandes causes de la déforestation, du réchauffement climatique et de la pollution de la planète. Certes, de grands chefs cuisiniers prennent position, tel le Français Alain Ducasse, qui a supprimé la viande de la carte du Plaza Athénée, son restaurant parisien. Découverte - monde et société - philosophie - ethique animale. L'éthique animale: différentes notions Depuis les années 1970, les relations entre l'Homme et l'animal sont étudiées dans les universités.
Dans le même temps, différents mouvements de défense des animaux ont vu le jour avec une foule de notions pas toujours connues du grand-public. Lexique. Une veggie pride à Genève, en mai 2013. Rts.ch - découverte - monde et société - philosophie - ethique animale. (20) Les animaux d’élevage nous regardent. Après la diffusion des images de l’abattoir d’Alès en octobre, nous avons été nombreux à espérer qu’il s’agissait d’une exception.
Nous avons pu penser qu’il suffisait, pour ne pas cautionner ces pratiques, de nous renseigner sur la provenance de la viande que nous achetons, et de privilégier autant que possible les produits bio sur les produits les plus industriels. Les nouvelles images tournées par l’association L214 dans l’abattoir du Vigan, certifié bio et fonctionnant en circuits courts, montrent que s’arrêter là tient encore du déni. On y voit un opérateur balancer des moutons contre une barrière métallique ; d’autres employés jouent à leur infliger des décharges électriques ; le matériel est inadapté, les étourdissements ratent, sans qu’aucun vétérinaire n’intervienne ; les animaux sont nombreux à avoir repris conscience sur la chaîne d’abattage avant d’être saignés. Ouvrir les yeux sur cette violence est aujourd’hui indispensable. Éthologie : ce que ressentent les animaux. BALLAST Aurélien Barrau : « Le combat animalier est frère des combats d’émancipation et de libération »
Entretien inédit pour le site de Ballast L’anthropologue Claude Lévi-Strauss estimait que « l’homme a resserré trop près de lui-même les frontières de son humanité ». À ne plus appréhender le monde qui nous entoure autrement que par ce que nous pouvons y prendre, nous n’avons de cesse de surexploiter le milieu naturel et de menacer sa capacité de régénération.
Aurélien Barrau, astrophysicien, chercheur et auteur de l’essai Des univers multiples, est de ceux qui regardent avec la même passion le très lointain — des trous noirs à la gravité quantique — comme ce que, juste à nos côtés, nous refusons trop souvent de voir : le sort infligé aux animaux afin qu’ils puissent régaler nos assiettes. C’est sur ce dernier sujet, très précisément, que nous avons tenu à l’interroger. Je crois que le fil rouge, ce serait l’absence de fil rouge. BALLAST L214 : « Les animaux ? C’est une lutte politique » Entretien inédit pour le site de Ballast Ces images — insoutenables — ont été vues plus d'un million de fois en quelques jours : l'association L214 est parvenue à diffuser des séquences filmées à l'intérieur d'un abattoir, dans la ville d'Alès. C'était le 14 octobre dernier. Une secousse, pour nombre de personnes qui ignoraient (ou n'avaient jamais tenu à le savoir) tout de la réalité de ces endroits.
Mais serait-ce un cas isolé ? Non point, nous explique Brigitte Gothière, porte-parole de l'organisation. La relation homme-animal. Dans bien des endroits du monde, la distinction entre les humains et les animaux n’est pas conçue de la même manière que chez nous. En Amérique du Sud par exemple, il est commun de doter certaines espèces animales de propriétés sociales ou mentales que nous réservons à l’espèce humaine. L'homme et l'animal. Retour à la liste des textes L'homme et l'animal « L’homme est un animal, dit-on, mais ce n’est pas une bête ». La première de ces deux affirmations, qui reconnaît l’animalité de l’espèce humaine, est à comprendre sur un plan biologique. La précision selon laquelle l’homme n’est pas une bête n’est en revanche pas biologique mais, selon les cas, morale, religieuse ou philosophique.
Chacun de ces deux points demande toutefois à être étudié de plus près. Commentaire. L'homme et l'animal. Le bestiaire symbolique du Moyen Age. « Jamais la condition des animaux n'a été aussi misérable » Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par corine pelluchon (Professeure de philosophie à l’université de Franche-Comté) Une vie de cochon. Chaque année, 25 millions de cochons sont abattus en France. 90 à 95 % d'entre eux sont issus de l'élevage intensif ...
Des prisons sordides En élevage intensif, les cochons ne foulent jamais le sol extérieur ; ils passent leur vie sur une grille en béton ajourée, appelée caillebotis (un dispositif conçu pour laisser passer les déjections). Pendant l'engraissement (période d'environ 4-5 mois qui suit le post-sevrage et s'étend jusqu'au départ pour l'abattoir), les cochons sont placés en cases par groupes de 10 à 15 ; chacun dispose alors d'un espace libre d'environ 0,80-1 m2. Des "soins" spéciaux. Manger autant de viande est une aberration pour l'environnement et la santé.