Le maître absolu : Hegel et Hobbes dans la pensée d'Emmanuel Levinas. Il y a, de la part d’Emmanuel Levinas, une politique très personnelle de la citation.
Que ce soit pour faire entendre une voix familière (celle de Franz Rosenzweig par exemple) et se dispenser d’y recourir plus en détail : « trop présent pour être cité » [1] TI, p. 16. Nous désignons les ouvrages de Levinas... [1] , que ce soit aussi bien pour reculer devant la tâche infinie des renvois aux textes talmudiques : « on ne peut pas citer l’océan. ». Levinas cite peu. Tantôt il suggère des rapprochements avec des passages obligés de l’histoire de la philosophie (Gygès, le mythe d’Er, le jugement des morts chez Platon), tantôt il convoque un auteur à l’appui ou à l’encontre de son dire : Descartes et la troisième Méditation, mais aussi Hegel ou Hobbes.
Dans les deux derniers cas, les noms propres de Hobbes ou de Hegel s’accompagnent rarement de citations précises ou de références aux œuvres. Abraham se tient dans la scission entre la nature et son Dieu. La bonne oeuvre d'Edmond Husserl. Page d'accueil par Richard A.
Cohen 1 Pour Husserl, la phénoménologie représentait la forme la plus avancée de la quête occidentale du savoir. Tout à la fois complétant et dépassant les sciences naturelles et les sciences humaines, ce devait être un savoir des plus radicaux, des plus intégraux et des plus rigoureux. Comme telle, la phénoménologie devait incarner la forme la plus poussée de l'esprit scientifique occidental. Emmanuel Lévinas, qui a suivi les cours de Husserl en 1928-1929, a été l'un des plus marquants et des plus influents interprètes de la phénoménologie.
Lévinas a aussi été lui-même l'un des grands philosophes du XXe siècle, et peut-être même de l'histoire de la philosophie. La phénoménologie, de la science à l'éthique La conjonction décisive du lecteur fidèle et du philosophe indépendant apparaît déjà dans les premiers mots du titre que Lévinas a choisi de donner à son recueil : En découvrant l'existence avec Husserl et Heidegger. . « L'oeuvre d'Edmond Husserl » Nietzsche and Levinas: After the Death of a Certain God. Chair métaphysique, chair de forces: Lévinas face à Nietzsche. Autrui – absolument autre – paralyse la possession qu’il conteste par son épiphanie dans le visage.
Il ne peut contester ma possession que parce qu’il m’aborde, non pas du dehors, mais de haut. Le Même ne pourrait s’emparer de cet Autre à moins de le supprimer. Mais l’infini infranchissable de cette négationdu meurtre s’annonce précisément par cette dimension de hauteur où me vient Autrui concrètement dansl’impossibilité éthique de commettre ce meurtre. Or c’est en rappelant qu’une impossibilité éthique n’est pas une impossibilité ontologique (au sens où l’espoir pratique ne se limite pas à la facticité des circonstances) ques’esquisse le sens de l’espoir messianique chez Levinas.
Société. Lévinas et l'héritage Grec - Jean-Marc Narbonne, Wayne J. Hankey. Levinas, la Pensée du Retour, à la croisée des philosophies grecques et juives. 2Le livre de Gilles Hanus vient opportunément révéler les enjeux de la lecture que Benny Lévy proposait de Levinas dans Visage Continu, dont la publication (Verdier, 1998) marqua un tournant majeur dans l’explicitation du mouvement de pensée du philosophe.
L’analyse de Benny Lévy mettait en lumière l’arrière-fond des intuitions pré-philosophiques nécessaires selon Levinas au déploiement de la philosophie. Visage continu révélait ces intuitions dans le texte lévinassien, et insistait sur sa complexité, ses plis, ses écarts, pour offrir un éclairage nouveau sur la pensée du philosophe. 3Comment dès lors lire Levinas entre les lignes ?
Hénologie, ontologie et Ereignis. Quiconque s'est exposé à la pensée néoplatonicienne, été confronté à la difficulté d’expliquer en quoi consiste la nature « au-delà de l’être ou de l’essence » – selon la formule platonicienne –, du Premier principe des Néoplatoniciens.
Que peut bien signifier être au-delà de l’être ? Est-ce que n’est pas dit « être » tout ce qui existe, et si l’Un est au-delà de l’être, que peut-il justement être, si ce n’est le rien, le néant ? Et s’il n’est pas pur néant, c’est donc que, d’une certaine manière, il est. Dès lors, pourquoi ne pas l’admettre plutôt que d’emprunter ce curieux et apparemment inutile détour par l’Un, par l’« hénologie » ?
Ces interrogations sont centrales, puisque d’elles dépend l’intelligence de ce qui constitue l’essentiel de notre tradition spéculative, les courants ontologique et hénologique, respectivement rattachés aux noms d’Aristote et de Platon/Plotin, formant l’armature même de notre héritage conceptuel. Support Livre broché Nb de pages 384 p. Référence 19978.