Pour les jeunes diplômés, la tentation des métiers manuels. Des milliers de jeunes diplômés de niveau bac+5 déçus par le marché du travail choisissent chaque année de se réorienter vers des métiers manuels.
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Marine Miller Il se souviendra longtemps du jour où il a annoncé à sa famille qu’il commençait, à la rentrée, un certificat d’aptitude professionnelle (CAP) de boucherie. D’abord, le silence gêné de ses grands-parents. « Puis ils m’ont dit que j’avais gâché mon diplôme, que c’était comme si un futur patron se destinait à être éboueur. » Augustin, 26 ans, est diplômé de Grenoble école de management (GEM) ; un avenir tout tracé l’attendait dans le monde de l’entreprise. Son parcours, comme celui de nombreux jeunes qui ont répondu à l’appel à témoignages lancé par Le Monde.fr sur les diplômés du supérieur qui se sont réorientés vers les métiers manuels, a commencé par une désillusion : la rencontre avec le monde du travail.
Après le burn-out et le bore-out, voici le brown-out. Cette nouvelle pathologie touche le salarié laminé par l’absurdité quotidienne des tâches à accomplir.
Reconnaissons au moins ce mérite au monde du travail : il produit des pathologies professionnelles sans cesse renouvelées, résultant du caractère protéiforme des tortures qui sont infligées au salarié. Cousin éloigné de l’antique bûcher, le burn-out, cette « consumation » par excès d’investissement, est désormais entré dans le langage courant. Le mail professionnel reçu à 1 heure du matin – et auquel on se sent obligé de répondre – participe de cette dynamique crématoire qui finira par transformer l’employé trop zélé en petit tas de cendres fumantes.
Violence des pauvres, violence des maîtres (1912) - Jaures.eu. Lors du Congrès national socialiste, en février 1912, Jaurès revient une fois de plus sur la question des violences commises par des ouvriers, par des grévistes.
Pour les condamner… mais en prenant bien soin de pointer la manière dont ces violences sont utilisées par ceux qui les ont provoquées. Des propos qui font échos à ces deux autres textes de Jaurès : Violence patronale, violence ouvrière (juin 1906) ; M. Clemenceau et les grèves (mars 1906). Jean Jaurès : Violence patronale, violence ouvrière. Discours de Jean Jaurès et joute oratoire Jaurès-Clemenceau en juin 1906 à la Chambre des députés.
Georges Clemenceau est alors Ministre de l’Intérieur, Jean Jaurès est député du Tarn et siège dans le groupe des « Socialistes unifiés ». Jean Jaurès : J’estime que l’action légale peut être aujourd’hui plus puissante, plus efficace que l’action convulsive. Nous voulons demander à la classe ouvrière de s’organiser légalement pour échapper à toute tentative et à toute possibilité de violence ; mais, Monsieur le Ministre de l’Intérieur, nous ne sommes pas, nous ne pouvons pas être les dupes de l’hypocrisie sociale des classes dirigeantes. [...] Les effets destructeurs du management à la cool- 9 août 2015. Pour comprendre la souffrance qui infuse dans les open spaces fleuris d’aujourd’hui, alors que jamais on ne s’est tant soucié de bien-être au travail, le nouveau livre de Danièle Linhart, « la Comédie humaine au travail» (sous-titré : «De la déshumanisation taylorienne à la sur-humanisation managériale»), est d’un recours précieux.
Duarte Rolo : «Dans les centres d’appels, les salariés expérimentent la trahison de soi» Pour le psychologue clinicien, qui a enquêté dans des call centers, la tromperie généralisée, devenue une pratique managériale, génère non seulement «des formes de souffrances assez graves» pour les employés, mais aussi une rupture de confiance avec les clients.
Comment les salariés réagissent-ils à un environnement de travail basé partiellement sur le mensonge ? Psychologue clinicien, docteur en psychologie du travail au Conservatoire national des arts et métiers, Duarte Rolo a enquêté avec Stéphane Le Lay pendant plusieurs années dans des centres d’appels téléphoniques. Il en publie les conclusions dans un livre qui vient de sortir, Mentir au travail. Le mensonge, une pratique à l'échelle industrielle. Volkswagen ou la spirale du mensonge, mars 2015 (Wolfsburg) Fabian Bimmer © Reuters Les médecins auront-ils encore une quelconque utilité sur les prochains Tour de France, lors des contrôles anti dopages ?
Faudra-t-il les remplacer par des mécaniciens ? Questions qui n’ont rien de farfelu dans la mesure où la technologie permet aujourd’hui de dissimuler des moteurs dans les vélos de course. Certes, aucun coureur n’a été pris, à ce jour, en flagrant délit de tricherie, mais l’Union cycliste internationale admet désormais qu’une telle fraude est possible, grâce à la miniaturisation des outils. Quant à leur numérisation, elle ouvre des perspectives qui donnent le vertige comme vient de le démontrer l’affaire Volkswagen.
Comme l’écrit Courrier international en Une de sa dernière livraison, « le Dieselgate s’ajoute à une liste de scandales liés aux grandes entreprises » Quand le travail rencontre l'esprit critique de la rue. Chaque semaine, les médiateurs disposent de pistes de réflexions, visuelles et philosophiques, afin de monter sur mesure des ateliers éveillant l'esprit critique et la participation citoyenne de nos participants.
Nous vous partageons aujourd'hui les coulisses d'un atelier, depuis sa conception jusqu'à sa mise en oeuvre. Par Daniel Blémur, médiateur idAction Mobile L’atelier est structuré comme suit : 3 œuvres, peintures et photographies, sont offertes au regard et à l’analyse des participants, et sujettes à la discussion. Le travailleur, le manager et le process. Le travail est une dimension structurante de nos vies individuelles comme de notre organisation sociale.
Il recouvre des réalités fort distinctes selon qu’il est subi, comme dans l’esclavage, ou volontaire et souhaité, comme pour la plupart des métiers créatifs. Il nous est parfois présenté comme une valeur, d’autres fois comme une malédiction. Quand on s’interroge sur les “raisons” de travailler, on parle de motivations. Histoire du travail : [ep.1] Les origines. Nous parlons souvent du travail sans trop savoir de quoi l’on parle, aussi bien du sens du mot « travail » que de l’Histoire du travail dans la société ou encore de nos droits.
Le Bruit et la Fureur lance une série de cinq articles sur le travail apportant sa pierre à l’édifice d’éducation populaire. Cette chronique d’articles est une série quinzomadaire. Nous commençons ce premier épisode par « Les origines du mot travail » Le mot travail vient du latin « Tripalium » qui signifie joug ou « instrument de torture », pour punir les esclaves et autres hommes non libres. Persée.