1870, la France coloniale divise juifs et musulmans. L’opposition au décret Crémieux viendra pourtant moins des seconds que des colons.
À peine trois mois après son adoption, il lui est reproché de bouleverser la carte électorale algérienne. Si le décret s’applique, les israélites s’empareront nécessairement, par la voie de l’élection, des administrations municipales et de toute l’influence politique, et ils absorberont, dans toutes les villes du littoral, les institutions consulaires (chambres de commerce essentiellement), redoute un représentant à Alger du gouvernement.
On invoque même, ici et là, la responsabilité du décret dans l’insurrection kabyle de Mokrani au printemps 1871 : il aurait poussé les musulmans à la révolte par dépit des avantages accordés aux juifs. Rien ne vient étayer cette thèse. L’agitation inquiète le ministère de l’intérieur qui a la tutelle de la colonie. Soixante-dix ans plus tard presque jour pour jour, le 8 octobre 1940, est publié au Journal officiel un autre décret qui abroge le décret Crémieux. La haine en modèle: avec les destructions de maisons, Israël donne le pire des exemples à ses citoyens. Jérusalem, capitale de la rupture. Depuis cet été, la tension monte à Jérusalem.
Aujourd’hui seulement les médias occidentaux s’y intéressent, ne creusant bien entendu jamais sur les causes de ces violences : l’occupation et ses méthodes perverses. Suite au kidnapping et au meurtre de Mohammed Abu Khdeir, adolescent brûlé vif par des colons assoiffés de vengeance, les habitants de Jérusalem-Est ont eu un véritable électrochoc. Ce meurtre qui demeure impuni a été un déclic dans la société Jérusalémite qui vit depuis une dizaine d’années une accélération de la colonisation des quartiers arabes ainsi qu’une montée d’un racisme décomplexé, de violences physiques et verbales aussi bien de la part des forces de l’ordre que des colons d’extrême droite.
Comme toujours avec les israéliens, il y a la loi et puis il y a son application, à des années-lumière de là. Il est d’ailleurs de plus en plus difficile pour les Palestinien-ne-s de conserver leur carte de résident-e de Jérusalem. J'aime : J'aime chargement… Comment la première guerre mondiale a transformé le Proche-Orient. L’ensemble de ces facteurs, de la répression à la famine, détermine largement le ralliement d’une frange des nationalistes arabes à la révolte lancée par le chérif Hussein de la Mecque avec l’aide des Britanniques.
Si le Congrès de 1913 peut être considéré comme un moment fondateur du nationalisme arabe, la révolte de 1916 en est la première bataille réelle. Les combattants s’agrègent peu à peu autour d’un appel à l’indépendance des peuples et tribus arabes sous le joug ottoman. Ces combattants sont soutenus par un encadrement britannique (le célèbre colonel Thomas Edward Lawrence — « Lawrence d’Arabie » — et, depuis l’Égypte, le général Edmund Allenby et ses troupes), ils rallient peu à peu des combattants druzes, s’adjoignent des volontaires arméniens rescapés des massacres en Anatolie, et des déserteurs. Fayçal, fils du chérif Hussein est proclamé roi.
À Damas, un gouvernement est formé. Quels pays reconnaissent déjà la Palestine ? - Libération. La reconnaissance de la Palestine par le Parlement britannique, le 13 octobre 2014, puis par la Suède le 30 octobre, a relancé le débat en France.
Le 11 décembre, le Sénat votera sur une proposition de résolution du groupe Communiste, républicain et citoyen (CRC) pour que la France «affirme solennellement son attachement au principe d’un Etat Palestinien viable, vivant en paix aux côtés de l’Etat d’Israël et exprime le souhait que la France reconnaisse l’Etat Palestinien souverain et démocratique».
Les députés socialistes préparent également une proposition de résolution. Ce vote, comme celui du Parlement britannique, serait surtout symbolique. Mais le gouvernement n’y est pas prêt : la France reconnaîtra l’Etat palestinien «le moment venu», mais cette décision doit être «utile à la paix» et non pas seulement «symbolique», avait temporisé mi-octobre le chef de la diplomatie Laurent Fabius. Proche ou Moyen-Orient ? Géohistoire de la notion de Middle East. Aujourd’hui, les expressions de Proche-Orient et de Moyen-Orient [1] Dans cet article, on désignera par Proche-Orient, en... [1] pourraient passer pour interchangeables.
Ainsi, dans un récent numéro de la revue Hérodote, on pouvait lire en couverture : « Proche-Orient, géopolitique de la crise », et en tête de l’éditorial : « Au Moyen-Orient, des conflits qui s’aggravent en n’évoluant guère » (Lacoste, 2007). Aussi peut-on comprendre que la Direction générale de l’enseignement scolaire tente de clarifier les choses : « La terminologie souffre ici d’une imprécision à cause des différences de tradition culturelle. Dans les pays anglo-saxons et en Amérique, on parle de Moyen-Orient. En France, et notamment au ministère des Affaires étrangères ou dans la presse, on distingue Proche et Moyen-Orient. L’intitulé du programme a choisi de conserver l’usage français. Faut-il parler de Proche ou de Moyen-Orient ?
Enfin, nous soulignerons que cette étude ne peut pas avoir de fonction normative. Quand les révolutions arabes favorisent le retour au pays.