Portraits de géographes. Remue-méninges, conférences de 2001 à 2003. Paul Vidal de La Blache. Yvette Veyret : Quelle place pour la géographie dans les enjeux environnementaux ? Citer cet article 23 janvier 2003.
Guy Di Méo : « Sur le plan théorique, je suis partisan d’un travail de bricolage » Guy Di Méo est Professeur des Universités Emérite à l'Université Bordeaux-Montaigne.
Figure centrale de la géographie française contemporaine, il revient avec nous sur son parcours personnel et scientifique qui, au croisement des différentes sciences humaines et sociales, n'a cessé de se redéfinir au fil des années. Comment avez-vous découvert la géographie Comme beaucoup de personnes de mon âge (71 ans), la découverte de la géographie remonte aux temps de mon enfance et de ma vie d’écolier. Ce sont les cartes murales des salles de classes, les livres scolaires et leurs gravures montrant la variété des paysages, des activités et des populations de la France comme de l’Outremer (à l’époque français) qui ont éveillé, chez moi, un intérêt à vrai dire aussi profond que mystérieux pour la géographie.
L’adolescence venue, la soif du voyage me prit. Roger Brunet. Michel Lussault. Jacques Lévy. Béatrice COLLIGNON. Hovig Ter Minassian : « Je suis tout autant intéressé de faire de la science sociale, que de la géographie » Hovig Ter Minassian est Maître de conférences en géographie à l’université François Rabelais de Tours et membre du laboratoire CITERES.
Comment avez-vous découvert la géographie ? Je suis venu à la géographie un peu par hasard. En classes préparatoires, j’avais choisi l’option histoire-géographie par défaut, sous la pression familiale, mais aussi parce que j’avais des notes correctes dans ces deux matières au lycée. Laurent Jégou. Du texte à la carte, éloge d’une géographie vagabonde. © M.
Baron, L. Jégou, Géoconfluences, 2016 Laurent Jégou est Maître de Conférences en géographie à l’université Toulouse Jean-Jaurès, membre du laboratoire Interdisciplinaire, Solidarités, Sociétés, Territoires et co-directeur de rédaction de la revue électronique M@ppemonde. Guy Di Méo : « Sur le plan théorique, je suis partisan d’un travail de bricolage » Jean-Louis Tissier : « Un géographe peut dessiner les éléments de son bassin-versant et s’identifier comme confluence » Source : Chris Lawton Comment avez-vous découvert la géographie ?
C’est tardivement que j’ai fait le rapport entre la géographie scolaire que j’apprenais et la curiosité qui se porte sur le monde, qu’il soit proche ou lointain. Enfant, j’ai lu Jules Verne, j’ai suivi passionnément les aventures de Tintin, ceci me distrayait, je crois, des leçons de géographie. Ma mère m’a dit récemment que je regardais l’atlas scolaire Bordas qui faisait partie des livres à acheter pour l’entrée en 6ème.
Ce qui a été plus marquant se situe après le baccalauréat. Je n’avais pas encore lu Vidal et médité sur la France comme “être géographique” mais mon “jeune” genre de vie m’avait donné une expérience duale et contrastée de la France : Paris/Province ou Ville/Campagne. Hervé Théry : « Le Brésil est un pays anthropophage… » Pour qui s’intéresse à la géographie du Brésil, le nom d'Hervé Théry fait office de référence.
Du jeune étudiant repéré par le géographe Pierre Monbeig à l'infatigable voyageur qu'il est devenu, Hervé Théry a permis aux géographes français d'ouvrir les yeux sur un pays en pleine mutation... et aux géographes brésiliens de découvrir la géographie française. L’interview-portrait que nous publions est l’occasion de retracer le parcours d'un géographe qui n'a cessé de suivre les évolutions de la géographie depuis les années 1980, mais aussi celles du Brésil, pays émergent devenu "émergé".
Comment avez-vous découvert la géographie ? Tardivement. Au lycée (qui allait alors de la 6e à la Terminale) j’avais consacré l’essentiel de mes efforts à ce que je jugeais être les matières principales, français, latin et allemand, et beaucoup moins aux matières « secondaires » comme l’histoire-géographie et ma seconde langue, l’espagnol. Quels sont vos domaines et terrains de recherche ? Hervé Théry [3] Fernand Verger, une vie à explorer la compréhension du littoral. Professeur émérite à l’Ecole Normale Supérieure, géomorphologue spécialiste des zones littorales, pionnier français de la télédétection, Fernand Verger revient avec un nous sur son foisonnant parcours de recherche qui n’a cessé de s’enrichir des apports théoriques et technologiques qui marquèrent la géographie de ces dernières décennies.
Quels sont vos domaines et terrains de recherche ? Pourquoi vous être tourné vers eux ? Je me suis toujours intéressé aux littoraux et spécialement aux marais, sans doute par suite de promenades dans les marais vendéens au cours de mon enfance. Je me rappelle encore les parcours que je faisais avant la guerre, dans le marais de Monts inondé. Mon père, vendéen d’origine, aimait peindre pendant ses vacances des paysages et je l’accompagnais volontiers sur le littoral de la France de l’Ouest. Formes et matériaux des littoraux alluviaux (circa 1952-1972) Télédétection des littoraux alluviaux (circa 1972-1992)
Rodolphe de Koninck : « La géographie est non seulement la description de l’écoumène, mais aussi sa critique constructive » Lionel Laslaz : « Ma géographie est nourrie des interactions entre l’enseignement et la recherche » Lionel Laslaz est agrégé (2000), maître de conférences en géographie depuis 2006, habilité à diriger des recherches depuis 2016.