Assemblée nationale ~ Bibliothèque: ouvrages remarquables. Le Roman de la Rose Consulter le manuscrit Le Roman de la Rose est l’une des œuvres maîtresses du Moyen–Age ; son influence a été immense et s’est prolongée bien au-delà du XIIIe siècle. Ce roman, considérable par son ampleur, par sa richesse et par l’importance du nombre de ses lecteurs, comprend deux parties très différentes composées, à une quarantaine d’années d’intervalle, par deux auteurs distincts : Guillaume de Lorris et Jean de Meung.
Guillaume de Lorris compose le début du roman vers 1230 et le laisse inachevé à cause de son décès précoce. Jean de Meung reprend le poème, en 1275-1280 environ, exactement là où son prédécesseur l’avait laissé. Mais il aborde de tout autres problèmes et dans un esprit qui change entièrement le sens de l’œuvre. La première partie est une histoire d’amour sur le mode de l’amour courtois. Cette première partie relève des œuvres qui vantent l’amour mystique, dans une tradition néo-platonicienne. Consulter le manuscrit.
Le Roman de la Rose - livre à feuilleter. Qui a inventé l'amour courtois. L'amour courtois. Histoire de la littérature française des origines à nos jours. À partir du XIe siècle dans le sud de la France, et du XIIe siècle dans le nord, la société féodale ajoute une nouvelle valeur à l’idéal chevaleresque : le service d’amour, qui met les préoccupations amoureuses au centre de la vie. La cour imaginaire du roi Arthur dans les romans de la Table Ronde devient le modèle idéal des cours réelles : non seulement le chevalier est brave, mais il a en plus le désir de plaire ; parce que les femmes sont présentes, le chevalier doit avoir des attitudes élégantes, des propos délicats. Dans le service d’amour, pour plaire à sa dame, le chevalier essaie de porter à leur perfection les qualités chevaleresques et courtoises : il doit maîtriser ses désirs, mériter à travers une dure discipline l’amour de sa dame.
Cet idéal est bien celui des gens de cour. En effet, le mot « courtois » signifie au départ « qui vient de la cour ». La cour Sous l’influence de l’Église qui incitaient les seigneurs à faire la paix (trêve de Dieu), les mœurs s’adoucissent. Le rôle de la femme dans l'amour courtois - Les Femmes dans l'Histoire. Qui n’a pas entendu parler, lu des ouvrages, ou visionné des réalisations cinématographiques de l’histoire d’amour entre Lancelot, chevalier à la Cour du roi Arthur, et Guenièvre, épouse dudit roi ? Qui n’a jamais entendu les mots « troubadour » et « courtoisie », le nom d’Aliénor d’Aquitaine? Ces termes et dénominations nous sont familiers. Ils nous parlent, résonnent en nous, dans notre inconscient collectif, mais ô combien ils sont confus ! Comment mettre de l’ordre dans ce champ inorganisé d’allusions à notre culture occidentale, si célèbres et pourtant si mal connues ? La première chose que l’on peut en dire, c’est que toutes se réfèrent, plus ou moins directement, à un genre littéraire né à la toute fin du XIè siècle dans le sud de ce qui n’était pas encore la France : l’amour courtois ou, en occitan, la fin’amor.
Il est bien évidemment nécessaire de contextualiser et définir, avant toute chose, ce terme qui, lui aussi, n’est pas inconnu de notre lexique. Ah! Le système féodal. La légende du roi Arthur. L'amour courtois trouve d'abord son épanouissement dans la littérature, puis ses personnages, ses codes et ses images envahissent progressivement le cadre de vie de l'aristocratie. La cour C'est au XIIe siècle, époque d'essor économique et commercial, que la noblesse découvre, à côté des émotions fortes de la guerre, les plaisirs du confort, du luxe, des étoffes rares et des bijoux précieux. Elle se plaît à un raffinement de manières et de sentiments, dont les dames sont les inspiratrices.
Ainsi s'élabore un nouvel art de vivre qui s'épanouit dans les cours royales et princières, et qui tient son nom de la vie de cour : la courtoisie. Aliénor d'Aquitaine, mariée d'abord au roi de France puis au roi d'Angleterre, protège les troubadours et favorise l'essor des romans. Sa fille, Marie de Champagne, anime elle aussi une cour où rayonne l'idéal de la courtoisie. La poésie lyrique des troubadours Les romans en vers Dans la France du Nord, la fine amor des troubadours séduit aussi les écrivains.