1a - OGM : Risques potentiels pour la santé. À l’origine, les OGM ont été créés pour augmenter la production agricole et simplifier le travail au champ.
Il suffit de penser aux cultures résistantes aux insectes ou tolérantes aux herbicides. Aujourd’hui, les applications potentielles de la transgénèse dépassent le domaine de l’agriculture pour toucher celui de l’alimentation humaine et même de la pharmacologie. Risques potentiels associés à la consommation d'aliments avec OGM L’utilisation des OGM soulèvent certaines inquiétudes quant aux risques potentiels qu’ils peuvent présenter pour la santé : L’Organisation mondiale de la santé (OMS) considère que les aliments avec OGM présentent les mêmes risques pour la santé que les aliments classiques. Dans un rapport intitulé « Biotechnologie alimentaire moderne, santé et développement : étude à partir d’exemples concrets » publié en 2005, l’OMS présentait une analyse des risques pour la santé et l’environnement des OGM. Évaluation des risques Évaluation des risques potentiels Projet GMSAFOOD.
1b - Avantages des OGM pour la santé. Moins de produits chimiques Certains OGM présentement commercialisés sont utilisés dans le secteur des grandes cultures.
Par leurs caractéristiques (tolérance à certains herbicides, résistance aux insectes et aux maladies), ils permettraient de réduire l’usage de certains herbicides et insecticides. Il pourrait donc y avoir un avantage – quoiqu’indirect – sur la santé humaine, puisque plusieurs de ces composés chimiques sont connus pour leurs propriétés toxiques. Les risques d’intoxication seraient diminués, car il y aurait moins de résidus de ces produits, autant dans l’air que sur les aliments destinés à la consommation. Exemple des cultures de coton Bt Des expériences menées au champ, notamment en Inde et en Chine, ont montré que la production accrue de cultures de coton Bt par rapport aux cultures de coton traditionnel s’était reflétée dans la baisse de la quantité de pesticides utilisés dans les champs 1 2 3 4. 2 - OGM et santé. Les plantes ont, depuis toujours, été utilisées pour des usages médicinaux.
Aujourd'hui, le génie génétique ouvre de nouvelles perspectives. La production de molécules à usage pharmaceutique par des plantes cultivées laisse entrevoir un potentiel de développement pour l’obtention de médicaments ou vaccins. Les biotechnologies représentant une alternative aux synthèses chimiques ou à l'extraction de substances issues d'organes humains ou animaux. Production de protéines à intérêt pharmaceutique par les plantes : caractéristiques et avantages. 3 - Les risques sur la santé - Vigilance OGM. En réponse aux affirmations « faites par les développeurs de semences GM de même que certains scientifiques, commentateurs et journalistes voulant qu’il existe un “consensus scientifique” au sujet de l’innocuité des OGM et que le débat sur ce sujet soit “clos” », un groupe formé de 93 scientifiques, universitaires et chercheurs a rédigé en 2013 une déclaration proclamant plutôt l’« absence de consensus scientifique ».
Endossée par plus de 300 chercheurs en date de janvier 2015, cette déclaration, qui a ensuite été publiée dans un journal scientifique avec comité de révision (Hilbeck et coll., 2015), faisait la conclusion suivante : «les résultats des recherches scientifiques dans le domaine de la sécurité des cultures GM sont nuancés, complexes, souvent contradictoires ou non concluants, confondus par les choix, les hypothèses et les sources de financement des chercheurs et, en général, ont soulevé plus de questions qu’ils n’ont apporté de réponses.» ( voir l’étude complète ) Toxicité. 4 - Une nouvelle étude du professeur Séralini démontre la toxicité d’un OGM sur des vaches. Gilles-Éric Séralini a publié fin janvier un article, dans la revue Scholarly Journal of Agricultural Science, qui étudie la santé de l’un des tous premiers troupeaux de vaches nourries avec des OGM.
Au bout de trois ans d’une ration quotidienne de maïs Bt176, la mortalité du troupeau étudié a fortement augmenté, constate l’étude. L’affaire remonte à 1997. À cette époque, Gottfried Glöckner dirigeait en Allemagne une exploitation de 80 hectares et de 70 vaches. Enthousiasmé par les OGM (organismes génétiquement modifiés), l’agriculteur planta du maïs Bt176, commercialisé par Novartis (devenu Syngenta). La plante produit un insecticide, c’est-à-dire une protéine toxique pour certains insectes. « J’étais très intéressé par cette technologie, je lisais les études et Novartis disait qu’il avait un très haut rendement, j’ai voulu essayer », raconte-t-il à Reporterre.
Des données nombreuses et collectées par un vétérinaire agréé Le maïs OGM peut-il être tenu pour responsable ?