Charlie, suite : Sortir du piège du « éduquer à » Dans toutes les analyses, les recherches des causes et des responsabilités qui ne manquent pas lorsqu’un événement est suffisamment bouleversant et surtout inquiétant, l’école apparaît bien et met un bon nombre d’enseignants dans un certain malaise.
Est ressenti, plus ou moins confusément, une sorte de responsabilité alors qu’ils ne sont pas accusés, surgit l’interrogation honnête et douloureuse « mais qu’est-ce que j’aurais dû faire ? » Parce que tous ces adolescents, adultes, vieillards ont bien été des enfants ayant passé la plus grande partie de leur jeunesse à l’école. « Il faut éduquer à la tolérance, aux valeurs de la République, etc… », combien de fois ai-je entendu cette incantation depuis que je suis devenu à peu près adulte.
Eduquer à ! Encore une fois, nous sommes quelques-uns à dire et redire dans le désert que ce qui éduque, c'est-à-dire ce qui contribue à ce qu’un enfant devienne tel ou tel adulte, c’est tout l’environnement physique et social dans lequel il vit. Cours magistraux: leur efficacité remise en cause face à des méthodes d'enseignement plus actives. EDUCATION - Dans un amphithéâtre, pendant un cours magistral, on peut tout faire: dessiner, jouer sur son PC, lire des articles plus ou moins intéressants, et même dormir.
Apprendre, et s'instruire aussi, direz-vous. Mais jamais aussi bien que lorsqu'on suit un cours plus actif, dans lequel les étudiants participent et interagissent. On s'en doutait déjà, mais des chercheurs viennent de le prouver solidement, dans une étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). Leurs analyses montrent que les étudiants qui suivent des cours magistraux sont 1,5 fois plus susceptibles de rater leurs examens que ceux qui suivent des cours plus stimulants, selon des méthodes en pédagogie active.
Lire aussi:» Les profs stars du Web et leurs cours en ligne donnent des idées aux Français» Et si on faisait commencer les cours plus tard ? QUOI ? COMMENT ? Voici ce qu'ils ont trouvé: ET DONC ? MAIS ? Quid des cours en ligne ? Intelligence collective dans la classe. L’école est entrée dans l’ère de la complexité.
L’occasion d’un changement politique amène à penser un nouveau projet politique pour l’école. Du bouillonnement qui suit ressort l’idée qu’un grand changement est nécessaire. C’est ce qui se passe à chaque tentative de réforme. L’école évolue en même temps que la société, voire avec un temps de retard. C’est sans doute normal. Au cours des cinquante dernières années, les sciences humaines ( psychologie, sociologie, pédagogie…) nous ont appris que les maîtres et les élèves sont des personnes globales, présentes avec toutes leurs dimensions émotionnelles, affectives et physiques, que la violence éducative engendre la violence, que le respect ne peut être que réciproque, qu’un groupe ne peut avancer que s’il a un leader qui l’entraîne, toute cette complexité irréductible des rapports humains et du rapport au savoir.
De la créativité à l'école. De la créativité à l’école Il n'y a qu'une méthode pour inventer, qui est d'imiter.
Alain L’école doit favoriser la créativité des élèves, c’est là le credo que le journal Le Monde avait choisi de défendre dans son supplément « Education » daté du 16 Septembre 2009, en y consacrant un dossier de plusieurs pages, titré en une, reprenant un slogan de Mai 68 : « L’imagination au pouvoir ». Enoncé ainsi, sans plus, qui pourrait s’opposer à un tel objectif ? Qui oserait réclamer en effet que l’école freine la créativité individuelle, ou même qu’elle ne doive pas s’en préoccuper d’une manière ou d’une autre ? Mais le premier problème est de savoir ce que l’on entend au juste ici par « créativité » et d’examiner les moyens préconisés pour développer une telle « créativité » à l’école.
Finlande versus France. L'éducation ou l'école au jour le jour. Sommaire Blog : L'éducation ou l'école au jour le jour. La Nouvelle Ecole Capitaliste : l'introduction. Les transformations des systèmes éducatifs ne sont guère compréhensibles si on les isole des évolutions économiques, sociales et politiques de ces trente dernières années.
Les inscrire dans le mouvement d’ensemble d’une société de plus en plus marquée par les contraintes de la mondialisation, de la financiarisation du capitalisme et des politiques néolibérales, c’est se donner les moyens de comprendre le changement de forme de l’école, les nouvelles normes qui la régissent, en un mot, le nouvel âge de l’école. Les systèmes d’enseignement connaissent une mutation progressive qui obéit à un nouveau modèle. Ce modèle combine deux aspects complémentaires : l’incorporation économique, qui les transforme en vastes réseaux d’entreprises de formation de « capital humain », et la compétition sociale généralisée, qui devient le mode de régulation du système lui-même. Les « réformes » néolibérales La forme valeur de la connaissance.